Chapitre 15

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Nous étions arrivés dans la cité quinze minutes plus tard. Il faisait complètement nuit et nos licornes commençaient à être fatiguées.
Rose avait trouvé un hôtel où dormir avec une grange arrangée spécialement pour des chevaux, des licornes ou autre.

Nous étions assis sur un banc en attendant Rose. Après quelques minutes d'attente, elle sortit de l'hôtel et s'avança vers nous.

" C'est bon j'ai réservé. Tout est en ordre. Dit-elle, Le maître d'hôtel m'a dit que nous devions emmener nos licornes dans la grange et qu'ensuite nous pourrions nous installer. "

Nous avions donc emmené nos licornes dans la grange de l'hôtel. Elle était très grande et spacieuse, il y avait déjà trois chevaux et deux chèvres. Nous laissâmes nos licornes dans les boxes et partîmes à l'hôtel.

Rose avait réservé deux chambres qui contenaient chacune une salle de bain. L'une était pour les filles et l'autre pour les garçons avec Aelig. Quand nous entrâmes dans l'hôtel, l'homme qui se tenait derrière le comptoir regarda Aelig avec dégoût.

" Vous n'allez quand même pas laisser dormir cette chose dans mes chambres ! Dit-il.

- C'est un Korrigan monsieur. Il parle notre langue et il est très sage. Dit Rose.

- Les Korrigans sont considérés comme des animaux ici. Dit-il énervé, il dormira dans la grange ou sinon vous sortez !

- Aelig n'est pas un animal ! " Dis-je en colère.

Rose me regarda droit dans les yeux me suppliant de me taire.

" Comment osez-vous me parler ainsi ! Dit le monsieur.

- Je suis désolée, nous sommes très fatigués. Il dormira dans la grange. " Dit Rose.

Je n'eus pas le temps de la contredire qu'elle m'emmena dans le salon d'à côté. Elle m'obligea à accepter le fait qu'Aelig devait dormir dans la grange car nous n'avions aucun autre hôtel où passer la nuit et que nous étions très fatigués. J'acceptai malgré mon agacement. Aelig avait l'air triste de devoir dormir dans une vieille grange avec les licornes. Rose lui donna les provisions que nous n'avions pas utilisées et Juliette lui donna sa couverture. Après avoir laissé Aelig partir dans la grange, nous allâmes dans nos chambres.

L'hôtel était immense, il y avait quatre étages contenant cent chambres chacun. Les notre se trouvaient au deuxième étage. Celle des filles était la chambre cent quarante-quatre et la nôtre la cent quarante-cinq.

Quand je suis entré dans ma chambre, j'ai été émerveillé. Elle n'était ni trop grande ni trop petite avec deux lits simples, deux tables de nuits à côté des lits, une commode, un fauteuil et une porte qui menait à la salle de bain. La pièce était très bien éclairée, il y avait une belle décoration et les murs, de couleur rouge, étaient peints avec des motifs d'oiseaux dorés. Le sol, quant à lui, était recouvert d'une moquette rouge vif.

J'avais pris le lit qui était contre le mur et Robin avait pris l'autre. J'avais posé mon sac sur le fauteuil et je regardais à présent par la fenêtre. On pouvait voir les bateaux endormis sur l'eau, c'était très beau. Après nous être installés nous partîmes manger.

Le dîner s'était bien passé à part la clientèle très spéciale de cet hôtel. J'avais pu voir un homme en costume avec chapeau haut de forme. Il baissait la tête en mangeant ce qui m'empêchait de voir son visage. Sa peau était grise et le peu que j'avais pu voir de son visage était ses dents pointues et acérées.

J'avais vu aussi une vieille dame à la peau mate. Elle avait des cheveux crêpés bruns et volumineux, si bien que l'on ne voyait presque pas ses yeux. Elle portait une vieille robe marron déchirée de toute part et ses mains étaient abîmées. Elle marchait très lentement avec ses pieds qu'elle laissait traîner par terre.

A la porte d'un autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant