Chapitre 14

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J'ai été réveillé par les cris de Juliette. Nous étions entourés d'une dizaine de Gnolls. Ils pointaient tous leur arme vers nous. Ils se parlaient dans une langue que je ne connaissais pas mais je savais qu'ils parlaient de nous. L'un d'eux me souleva et m'attacha les poignets avec une corde. Ils firent de même avec les autres. Nous ne pouvions pas nous rebeller, ils étaient bien trop nombreux. Ils me poussèrent pour que j'avance et ils nous emmenèrent avec eux.

Aucun de nous ne parlait. Je regardais le sol, cherchant un plan pour nous évader mais impossible d'en trouver un. Nous étions cinq contre dix. On ne pouvait pas s'échapper. En plus de cela nous étions très fatigués, il faisait encore nuit. Je ne savais même pas combien de temps s'était écoulé entre le moment où je m'étais endormi et celui où je m'étais réveillé. Avais-je dormi longtemps ? Peu importait de toute façon, nous devions nous échapper et vite. Malheureusement ils avaient pris toutes nos armes et nos licornes. Nous n'avions plus rien.

Nous marchions en file indienne chacun surveillé par un Gnoll. Quelques-uns parlaient entre eux quand soudain, une flèche vint se planter dans la tête du premier Gnoll de la file. La flèche l'avait transpercé en plein milieu du front. On pouvait apercevoir le bout dépasser derrière son crâne. Un filet de sang coula le long de sa figure et il tomba en avant : mort. 

Le chef des Gnolls, enfin celui qui y ressemblait, prit sa massue et se prépara à la moindre attaque. Les autres avaient fait de même, chacun prenant son arme. Tout était silencieux. Je ne voyais personne quand soudain, un centaure sortit de l'obscurité et trancha avec son épée la tête du Gnoll juste à côté de moi. Ils n'eurent pas le temps de réagir que cinq autres centaures dont une femme arrivèrent pour les tuer. Le centaure, qui avait tranché la tête du Gnoll, me libéra de mes cordes d'un coup d'épée puis il partit se combattre. Je courus le plus discrètement possible aller libérer mes amis. Je réussis à défaire leur corde et les aidai à se relever. Ils partirent se battre à leur tour et moi je partis en direction des licornes.

Quand j'arrivai vers Luna qui transportait mes armes, un Gnoll surgit derrière moi. Il leva sa hache et j'eus juste le temps de prendre mon épée pour stopper son attaque. Je m'étais combattu durement contre lui. 

Il avait failli m'avoir plusieurs fois mais j'avais réussi à contrer toutes ses attaques. Je continuais de le combattre quand une lance lui transperça le cœur. C'était un centaure qui venait de me sauver la vie. Je le remerciai d'un signe de tête et je retournai me battre. Au loin, je vis Juliette qui essayait d'échapper à un Gnoll qui la poursuivait. Elle se transforma en ours et le tua à coups de griffes. Elle avait épuisé toute son énergie pour le tuer et quand elle reprit sa forme humaine elle tomba de fatigue. La voyant faible je courus vers elle pour la défendre contre une attaque.

Je n'avais pas vu le Gnoll qui s'était caché derrière les buissons. Il surgit devant moi et me donna un énorme coup sur la tête. Je tombai au sol et cracha du sang. Où était mon épée ?! Elle avait disparu. Je ne la vis qu'au moment où le Gnoll me la prit. Il la pointa vers moi. Il souriait, fier d'avoir battu le guerrier. La pointe de l'épée touchait mon ventre. Je pouvais très bien la sentir. Il ne réfléchit pas une seconde de plus : il me transperça le ventre. 

Il n'eut pas le temps de s'enfuir que Rose le fit voler contre un arbre et il mourut sous le choc violent qu'il avait reçu à la tête. Elle courut vers moi, paniquée. Robin arriva derrière elle et prit Juliette dans ses bras. Aelig était là lui aussi, il était un peu écorché.

Je souffrais horriblement. La douleur était inimaginable. C'était comme recevoir un puissant coup dans le ventre mais la douleur ne se dissipe pas. Je ne voyais plus très bien non plus. Je ne savais pas si j'allais mourir ou non. Rose pleurait et criait mais je ne l'entendais pas. Je devinais pourtant ce qu'elle disait. Elle criait mon nom. Les centaures arrivèrent vers moi et l'un deux écarta Rose malgré qu'elle veuille rester. Elle se débattait, essayant de rester auprès de moi. Celui qui avait tranché la tête du Gnoll, me porta dans ses bras. Je me sentais très faible et mes yeux se fermèrent rapidement.

A la porte d'un autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant