W I C K E D (Peter Pan)

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POV Peter Pan. 

Mon cœur rate un battement en l'embrassant. Depuis tout ce temps à attendre ce moment, il se réalise. Enfin. Quand elle aura récupéré l'intégralité de ses souvenirs, je n'aurais même plus besoin de la manipuler, elle fera tout pour moi. Tout par amour. Certes, ce sentiment est une faiblesse, à moi de la manier à mon aise et d'en faire une force. Je lui laisse quelques minutes pour retrouver la totalité de ses souvenirs, suite à ça son regard est dans le vide. Qu'est-ce qui lui prend ? Je m'attendais à ce qu'elle me saute dans les bras, à ce qu'elle fasse tout ce que je lui demande dans la foulée ! Elle ne daigne même pas me regarder. J'allais lui faire lever son menton mais elle me devance en partant, s'en allant, me tournant le dos. Je..

Je la regarde s'éloigner au loin, loin de moi. Pourquoi n'a t-elle pas réagi comme je l'imaginais ? Lâche !

Je rentre au camp, ne voulant pas laisser mes émotions brouiller mon but. C'est vrai, si cette gamine a décidé de fuir plutôt que d'affronter ses sentiments à mon égard, ce n'est pas mon problème. J'obtiendrais ce que je veux d'une autre manière. Je lui faisais un réel cadeau en proposant une manière douce, chose que je ne propose jamais à mes victimes. Si c'est la manière forte qu'elle veut, bien. Passons à l'acte. Personne ne changera le cœur de pierre qui au fur et à mesure des années a remplacé mon organe vital. Même pas Zephyra Jones.

- Félix, prépare les garçons perdus. On passe à l'offensive. Nos invités sont des tricheurs, une punition s'impose.

Il part prévenir les enfants perdus pendant que moi, je vais les attirer dans mon piège grâce aux vêtements de ma proie. Je me ferais passer pour lui et nous les attaqueront par surprise.

POV Zephyra.

Sur le chemin je ne cesse de penser à ce qui vient de se produire. J'aime l'elfe.. Il m'aime aussi. Je pensais à une manipulation au début mais ça ne peut pas être le cas. Un baiser sincère peut rompre tous les sorts, ce fût le cas. Il n'a y pas plus belle preuve d'amour, en réalité. L'amour est un sentiment qu'il méprise et ça fait bien longtemps qu'il l'a chassé du pays imaginaire. A quoi est-ce que je pourrais m'attendre.. ridicule.

En partant, ne me retournant même pas, mes pensées étaient ailleurs qu'envers lui. Je me doute bien qu'il a dû souffrir de mon départ non prononcé mais c'est assez fair-play contenu de ce que lui m'a fait depuis mon arrivée sur cette île. En fait, en y repensant.. J'étais plutôt bien logée.

Il me déteste.

Bien, c'est aussi mon cas.

Vraiment ?

Argh ! Je prends ma tête entre mes mains en m'asseyant contre un arbre pleureur, ses longues branches venant me cacher pour être sûre que personne ne puisse me repérer. Mes yeux se lèvent pour fixer le ciel, pourquoi est-ce que je ressens des gouttes d'eau ? Je fronce d'avantage les sourcils en voyant que le ciel est d'un bleu magnifique. Je passe ma main sur ma joue pour confirmer mes doutes, des larmes. Des petites perles salées se sont formées dans mes yeux, laissant ma tristesse s'évacuer. Je sèche tout ça en un rien de temps et repars au camp, en réfléchissant d'avantage, l'elfe ne m'a pas donné de réponse concernant notre deal. Espérons que mes pulsions meurtrières saurons se contrôler, bien que j'ai d'avantage peur que l'envie de l'embrasser dépasse celle de lui régler son compte. Je ne dois pas me laisser aller, je ne veux pas choisir de camp. J'aime mon père, j'aime l'elfe, c'est pour ça que je compte bien faire arrêter cette guerre.

Si je dois en payer le prix de ma propre vie pour sauver les deux hommes qui sont chers à mon cœur, dans ce cas, qu'il en soit ainsi.

A peine eu-je le temps d'apercevoir Peter que Félix me saute au cou. Et pas pour un câlin.

F : - J'ai fais ce que tu as demandé, maintenant c'est ton tour.

Ah ouais c'est vrai, j'avais oublié. Son maudit cœur. Je n'ai clairement pas envie de jouer aujourd'hui et encore moins d'avoir affaire à lui, tout ce que je veux c'est retrouver Peter et régler cette histoire avec Henry. J'aime le fait d'avoir un toutou à mes pieds mais là je n'ai vraiment pas le temps de lui donner des croquettes. J'ai d'autre sirènes à fouetter !

- C'est ton jour de chance.

Il fronce les sourcils et son visage change complètement d'expression lorsque je plonge ma main dans sa poitrine. Mes doigts attrapent son cœur, sans pour autant le sortir de sa poitrine. Je viens le déplacer légèrement pour le remettre à sa place initiale et retire ma main de sa cage thoracique.

Son regard est noir voire même menaçant. Je n'ai pas peur petit matelot, sur mon bateau tu nettoierais le sol avec ta langue.

F : - Sale garce.

Je m'éloigne de lui mais le regrette juste après ne voyant personne au camp. Aucun bruit, mis à part celui de mes pas sur le sol. Cette ambiance est angoissante à en faire pâlir plus d'un. Le marchand de glace est passé et les enfants n'ont pas pu s'empêcher de partir s'en acheter une ?

Je reste réticente à l'idée de partir les chercher, mais ma curiosité prend le dessus.

J'utilise ma magie et essaye de les localiser, visualisant la façon dont l'elfe ou encore Regina le faisait devant moi. Je visualise un lien fort entre lui et moi, un fil rouge prenant place sur le sol et m'indiquant sa localisation. Le centre de la forêt. Je cours en cette direction, sentant que quelque chose se prépare et refusant d'être évincée de cette attaque. Après m'être époumonée, me voilà arrivée à destination. Je manque de me prendre une flèche de justesse. En relevant les yeux, les enfants perdus et Peter sont en hauteur en train de tous nous fixer. Mon père et le reste de l'équipage sont là, perplexes mais prêts à se battre.

Quand j'arrive sur les lieux, le regard glacial que me lance l'elfe me fait frémir d'effroi. J'avale difficilement ma salive et évite à tous prix les échanges entre nous. Les garçons perdus se mettent en ligne et s'apprêtent à tirer une vingtaine de flèches en notre direction. J'aperçois Peter diriger les troupes et surtout, user de sa magie pour s'assurer que ça ne laissera aucun survivant. Tu veux jouer à ça ?

Je retire ma veste et la balance au sol avec nonchalance. C'est pas parce que tu t'es pris un râteaux phénoménal que tu dois tuer mes proches espèce de crétin d'elfe à collant. Mes yeux se ferment et comme pour repérer une personne, je me mets à visualiser une barrière protectrice face à nous, faisant barrage aux flèches tel un mur puissant. Peu à peu, une aura rouge se dessine sous nos yeux pour construire ce fameux mur. Quand les flèches tentent de passer, elles finissent de notre côté complètement carbonisées, en cendres.

Je souris en coin en défiant du regard celui qui est en possession de pouvoir, levant mon sourcil dans le but de le narguer. Qu'est-ce que tu comptes faire, maintenant ? C'est la guerre que tu veux, n'est-ce pas ? Très bien, dans ce cas garde les yeux bien ouverts la nuit parce que je compte bien être sur ton dos pendant un sacré moment.

(song : Gabrielle Aplin: Salvation)