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Peter.

F : - Peter, tu te sens bien ?

Non, pas vraiment mais ça hors de question de le dire à qui que ce soit, même à mon acolyte fidèle. Cette fille me rends dingue. Tous mes plans sont en fouillis, je ne sais plus quoi faire ni qui épargner. Mais qu'est-ce que je raconte.. Je suis en train de laisser mes sentiments avoir raison de moi, ça me ramolli. Elle a osé, elle a osé le dire. Elle a osé dire aussi qu'elle serait toujours du côté de son père et que donc, elle ne sera jamais du mien. Ça, ça m'a brisé. Bien plus que ce que je pensais.

Ça fait tellement longtemps que j'attends son retour au pays imaginaire, je l'attends avec impatience et c'est son père qui récolte son amour alors qu'il n'a eu de cesse de semer des doutes et des pleurs ? Sans lui, elle serait restée à mes côtés dès le début. Elle serait présente, là, en train d'avoir confiance en moi et de mettre le monde à feu et à sang pour s'assurer d'être à mes côtés.

- Arrête de m'embêter avec tes questions futiles comme si j'allais y répondre avec sincérité. Tu ferais mieux de t'assurer que les garçons perdus s'entrainent.

Il part. J'en ai marre de ressentir cette profonde détresse, marre de rester planté là à me lamenter sur mon sort. Aurais-je oublié qui je suis ? Je suis un homme ignoble, le pire de tous. Mais derrière chaque homme se cache une femme et la mienne s'appelle Zephyra.

Je souffle un bon coup pour remettre mes idées au claires, désespéré de toujours penser à elle puis me décide enfin de faire quelque chose dans ce camp. La bonne humeur manque aux garçons perdus depuis que cette fille est arrivée dans nos vies à tous, voilà pourquoi les filles ici ne sont pas autorisées. Autour du feu, j'attrape ma flûte au passage et me place au milieu d'eux, assis sur un rondin de bois. La mélodie soufflée redonne un brin d'espoir aux garçons perdus et ils se mettent à rires et à tourner autour de moi. Ces derniers temps ont étés usants, faisons un peu la fête pour réchauffer nos cœurs meurtris. Je me réjouis de ce spectacle et bien que je ne sois pas le plus aimable des adolescents, mon entourage apprécier ce que je fais pour eux rend ma vie moins amer et misérable.

Mon sourire s'évanouit lorsque tous les garçons perdus tombent à la renverse. La douce mélodie harmonieuse émet son dernier son et mes yeux se tournent en direction de la personne ayant fait ça. Ce coup bas... Je ne connais que deux personnes pouvant le faire et je sais que l'une d'entre elle est sur l'île en ce moment même. Zephyra.

La silhouette au loin se met en mouvement, avançant d'un pas félin pour venir me retrouver à pas de loup. Elle abaisse sa capuche pour me permettre de voir son visage. Ce qui est terrible, c'est qu'en la voyant j'aurais dû être en colère des coups bas qu'elle a pu me faire, pourtant, tout ce que je remarque ce sont ses yeux scintillants et ses traits du visage qui s'affichent avec douceur grâce à la lumière du feu. Elle est magnifique.

- Tu as du courage pour revenir ici. Je te manque déjà ?

Elle ne tarde pas avant de répliquer, ce qui ne m'étonne pas étant donné que sa personnalité est remplie de fougue.

Z : - Ton camp n'était pas très bien caché alors je porte à croire que c'est plutôt moi qui te manquait, l'elfe.

Elle sort enfin de la pénombre et je peux apercevoir un arc dans sa main qu'elle brandit, retirant une flèche de son carquois et positionnant le bout de cette dernière en ma direction. J'arque un sourcil, un demi sourire au bord des lèvres.

- Tu ne me fais tellement plus confiance que tu viens armée ?

Sa réponse pourrait me blesser si elle ose me répondre que oui. Je ne m'attends pas à ce que tout roule entre nous, elle campe sur ses positions et je ne compte pas perdre de vue mon plan pour le plaisir d'admirer sa beauté dans mon quotidien futur. Pourtant, à chaque confrontation, mon cœur se serre de la voir à ce point méfiante.

W I C K E D (Peter Pan)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant