Storybrooke, avant l'enlèvement d'HenryJ'entends cette musique entraînante jusque dans ma chambre, comme elle est jolie. Elle me donne envie de lâcher prise et de la laisser guider mes pas jusqu'au bout de la nuit. Elle est relaxante. Mon cerveau ne réponds plus et absorbe l'harmonie de ces notes musicales jusqu'à me mener à son guide.
Mes pieds nus s'arrêtent sur le béton froid de la rue et c'est là que je l'aperçois, l'homme a la flûte. Si mystérieux... À chaque note qu'il sort, mon être répond absent et mon âme présente.
Je m'avance au fur et à mesure que le bruit parvient jusqu'à mes oreilles. L'homme encapuchonné qui joue me regarde m'avancer en souriant, il sourit à son tour.
Je me place entre deux garçons et danse en riant, m'amusant. Tous les garçons se mirent à danser et à rire.
Henry vient à mes côtés avec un sourire allant jusqu'aux oreilles.
H : - Je ne contrôle plus rien !
- Moi non plus, mais qu'est-ce que ça fait du bien !
L'homme s'arrête de jouer, nous faisant reprendre conscience peu à peu. Mais.. Qu'est-ce que je fous là ? Je regarde tout autour de moi pour voir une bonne dizaine de garçon s'interroger sur leur présence en pleine rue.
P : - Bonjour à vous, mes enfants perdus. Je me nomme Peter, Peter Pan.
- Peter Pan...
Ce nom me dit vaguement quelque chose au delà du fait que j'en ai déjà entendu parler dans les contes. Il se positionne face à moi avec un sourire narquois. Il doit être amusé de voir ma mine déconfite !
P : - Je suis ravis de te voir dans mes rangs.
Pourquoi est-ce qu'il me parle comme si nous étions familier ? Je ne comprends même pas ce que je fiche ici, mon père s'est toujours très bien occupé de moi, je ne me sens pas perdue.
P : - Si vous pouvez entendre cette flûte, c'est que vous êtes perdus. C'est pour ça mes amis, mes frères, que je vous offre l'opportunité de partir loin d'ici ! Venez avec moi au pays imaginaire, là où tout est possible.
Il recrute des garçons perdus, j'ai l'impression qu'il mijote quelque chose. Comme une armée, peut-être qu'il prépare une guerre. Je n'en sais rien, mais je n'ai rien à faire ici et Henry non plus. Il faut bien avouer qu'il est doué en propagande.
Je prends Henry par les épaules qui est lui aussi perdu, regardant autour de lui les sourcils froncés. Nous devons nous en aller.
- On y va Henry, de toute évidence il a dû se tromper de personne.
Il acquiesce. Nous faisons demi tour, prêts à nous en aller.
P : - Vous n'êtes pas ici pour rien.
Il avance pour se mettre face à nous, les mains derrière le dos et ce sourire arrogant sur le coin des lèvres.
- Je ne me sens pas perdue ! Et toi Henry, tu te sens perdu ?
H : - Pas vraiment.
- Voilà qui clôture le débat, l'elfe.
L'elfe semble amusé de la situation. Ça n'envisage vraiment rien de bon, j'ai le sentiment que quelque chose cloche.
P : - Tu es bien la fille de ta mère Zephyra.
Mon cœur rate un battement et mon sang devient de glace, comment me connaît-il ? Comment connaît-il ma mère ? Je ne la connais pas moi même ! Je reste stoïque pendant une bonne minute, les yeux écarquillés et les jambes presque tremblantes. Je serre les poings et approche très vite de lui.
- Ne t'approche plus de nous.
Hors de question de rentrer dans son petit jeu malsain, je suis plus forte et intelligente. Je ne vais tout de même pas me laisser avoir par un gamin de mon âge !
Nous reprenons notre chemin avec Henry.
P : - Tu ne pourras pas m'échapper encore longtemps, tôt ou tard tu sauras la vérité.
Mais de quoi est-ce qu'il parle et pourquoi est-ce qu'il agit comme si nous nous connaissions ? Son visage est inconnu au bataillon en ce qui me concerne. A moins.. A moins d'avoir perdu la mémoire ? A ce que je sache, je n'ai en aucun cas été dans un accident grave ni eu de commotion cérébrale.
Je me retourne brusquement en lâchant le bras de Henry et vient choper Peter par le colbac. Je veux qu'on me rende des comptes.
- Ne soit pas avare dans tes paroles et parle, toi qui aime tant le son de ta voix.
P : - Ton passé est un tissu de mensonges, quand le moment sera venu, tu découvriras ça par toi même, il marque une pause en m'analysant avec attention. C'est vrai que tu lui ressembles un peu à ta mère.
- Tu ne peux pas l'avoir connu, elle est morte. Arrête de me raconter des bobards !
Il rie jaune. Argh ! Il va voir ce qu'il va se prendre en pleine tête lui.. Je serre la prise que j'ai sur lui et le balance au sol, le faisant rire d'avantage. Il se relève en un rien de temps, comme si mon attaque ne lui avait rien fait.
P : - Tu crois toujours ce que les adultes te disent ? Ma pauvre.. Ceci dit, quand tu apprendras la vraie identité de ta mère.. Tu voudras peut-être lui rendre des comptes à elle.
- Qui est-elle ?
Il sait. Il sait ou alors il me mène complètement en bateau et je suis trop bête pour ne pas m'en rendre compte. Il s'éloigne dans la pénombre, mais prononce ces dernières paroles qui me font froncer les sourcils.
P : - Lorsque tu retireras ton collier, tu le sauras.
Puis, ce fut le trou noir, le néant.
*
Je me réveille sur le bitume, vêtue de mon pyjama. Qu'est-ce que je fiche ici ? J'étais paisiblement dans mon lit. J'ai sûrement dû faire un cauchemar agité ou du somnambulisme. J'ai rêvé d'une femme cette nuit, elle me disait des choses inaudibles. La seule chose que j'ai compris, c'est qu'elle prétendait être ma mère. Je ne me souviens plus de son visage, je ne me souviens plus de rien. Mais dans mon rêve, ça m'avait l'air effrayant.
Retour au présent, à Neverland.
Une douleur se propage dans tout mon corps me faisant tomber au sol et vidant mes poumons d'air. La douleur est un sentiment d'amertume qui m'est assez familier mais là.. Ça dépasse ce à quoi je m'attendais. Qu'est-ce que ça fait mal nom d'une sirène ! J'accepte le fait d'être une sorcière alors pourquoi est-ce que ça me donne la sensation de mourir ?
La dernière lueur rentre dans mes veines, me voilà dès à présent avec la totalité de mes pouvoirs. Mes membres sont tremblants et mes paupières s'ouvrent à peine, il faut que je reprenne mon souffle. La douleur est lancinante et bien qu'elle ralentie légèrement, elle est toujours présente et piquante. Que quelqu'un vienne abréger mes souffrances.
(song : Hozier - Work Song)
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W I C K E D (Peter Pan)
Fanfic« Ce que je veux ? Tatouer mon nom sur ton âme, que l'amertume des heures à venir te brise et te consume à tel point que tu ne finisses par sombrer et te réfugier dans mes bras. Qu'à l'écume des jours, tu ne t'attaches qu'à moi et te ne fie qu'à moi...