W I C K E D (Peter Pan)

13

Si c'est la guerre qu'il veut, il l'aura.

Mon épée sortie, mes coups passent à la trappent puisqu'il est en train de tous les éviter avec sa maudite magie. Argh !

- Cesse de te battre comme un lâche !

Il me regarde en ricanant, qu'ai-je dis de si drôle ? Il fait apparaître une épée de sa main et souris avant de rétorquer :

P : - J'essayerais d'être doux...  

- Je serais toi, je ferais un peu moins le malin.

Son regard se fait menaçant mais ça tombe bien car le mien imite le sien. Il court en ma direction pour me frapper d'un premier coup d'épée, la mienne contre la sienne dans un bruit de métal à en faire grincer des dents. Il faut bien reconnaître qu'il s'est bien entraîné pendant mon absence, avait-il prévu que ça se passe ainsi ?

Pendant notre combat, il parvient à me couper à l'arrière du genou me faisant perdre l'équilibre, il est malin. J'étais bien à deux doigts de m'écraser au sol mais je ne laisse que mon genou droit s'y reposer pour ensuite me relever et profiter de son manque de concentration pour faire une rotation, arrivant derrière lui, ma jambe levée pour me faire tomber au sol dans un coup de pied empli d'élan.

Je balance ma tête sur le côté gauche pour enlever ma touffe de cheveux sur mon visage, c'est toujours dans des moments pareilles que je regrette le fait de ne pas avoir choper un élastique avant de partir ! Je fonce sur lui et l'attaque sur le bras avec ma lame, parvenant à le toucher et à lui faire sortir un cri de douleur.  L'entaille est profonde. Il met sa main sur sa blessure pour se soigner à l'aide de sa magie, arrêtant l'hémorragie avec brio.

- Tu n'es qu'un tricheur Pan ! 

Depuis le début de notre combat, nous n'osons pas vraiment nous attaquer sur des parties de notre corps pouvant être vitales, toutes nos blessures ne sont que superficielles bien que douloureuses. Mon cœur et ma bonté d'âme m'empêche de grièvement le blesser, lui apporter le coup fatal.  

Il fait une erreur de maniement et j'en profite pour lui dérober son épée avec la mienne, la faisant rouler sur le côté. Il se retrouve désarmé, la pointe de mon arme contre sa gorge. Je le fais se reculer jusque le rebord, le bloquant dans sa position et le mettant sur le fait accomplie, il a perdu.

- Tu ne peux pas toujours gagner. 

P : - Vas-y, achève ma piètre existence. Tue moi, là, maintenant. Fait baigner mon sang de démon sur ce parquet infâme de ce navire cauchemardesque. Tu n'auras jamais une occasion aussi belle que celle là.

C'est ça qu'il veut, que j'achève sa vie ? Hors de question de lui donner satisfaction. Non, pas comme ça. Pas ainsi. Je refuse de me soumettre à ses envies à lui, préférant écouter les miennes et pour une fois, agir de mon plein gré, influencée par personne. Mes cheveux mouillées me collent au front et le vent glacial me donne la chaire de poule. Ma main se met à trembler par le froid, l'émotion mais aussi par la lourdeur de mon arme. Je baisse peu à peu mon épée et vient la jeter sur le côté, me résignant à le tuer. J'en suis bien incapable.

Il se décolle du rebord en riant, me tournant autour tel un vautour devant sa proie. Est-il capable de me terminer, là, maintenant ?

P : - Tu n'aurais pas dû autant hésiter, te voilà à ma merci.

Il s'abaisse pour ramasser mon épée, se positionnant derrière moi. Sa main empoigne une touffe de mes cheveux pour faire en sorte que ma tête soit en arrière, la lame de ma propre arme contre ma gorge. Mon dos est collé à son torse, me permettant de sentir sa respiration haletante dû à notre effort physique commune. Il se tient à quelques centimètres, attendant une réplique cinglante de ma part mais rien ne sort de ma bouche.