CHAPITRE 4

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Les mots de grand-père résonnent toujours dans ma tête. Mes épaules se détendent. Ma respiration se calme peu à peu. À l'époque, je ne les mais maintereconnaissal m'a empêché de les tuer. Il ne voulait pas que je devienne une tueuse acharnée. Certes, tuer n'avait rien de très saint mais le faire avec cette envie, ce plaisir était bien pire.

En même temps, vu le monde dans lequel j'ai vécu, je ne devais pas m'étonner et grand-père savait bien que je devrai tôt ou tard tuer pour survivre. Il savait que le sang qui coule dans mes veines me conduirai à devoir me battre. Que ce sang-là ferai de moi ce que je devrai être.

Il faut vraiment que je sorte d'ici. je me redresse puis commence à avancer. Le couloir est caractérisé d'un sol noir avec des murs gris, d'un gris métallique. Les lampes sur le plafond clignotent avec lassitude. Je touche le mur de droite. Hmm...vu la texture je dirai de l'acier. Intéressant, ils ont renforcé le bas du bateau pour éviter, en cas d'attaque, que celui-ci chavire en premier.

Je tends ensuite l'oreille pour entendre même le plus infime des bruits tout en continuant ma route. Aucun son. Deux réponses s'offrent à moi : soit ce couloir est insonorisé, soit le bateau est bien statique. Comment je sais que je suis dans un bateau ? L'humidité. Le vent est inexistant. La condensation est importante : l'air devient alors humide, la respiration plus difficile. Je souhaite que la première option soit la bonne. L'envie de sauter d'un bateau mobile n'est pas au rendez-vous. Je sais nager mais j'ai surtout peur que l'océan soit beaucoup trop agité.

Je continue mon avancée. L'allée se divise en deux directions. La droite ou la gauche. Pour empêcher ma raison de trop s'en faire, je choisis presque instinctivement la gauche. Subitement, j'entends du bruit. Mon corps se cache derrière le mur. Des pas. Ils sont nombreux. Sept. Non. Dix.

Les pas se distinguent dans mon oreille. Un souffle parcourt mon visage. Les deux premiers viennent de passer. Ils sont allés dans la direction que je voulais prendre. Il faut dire que l'instinct ne marche pas toujours. Je pus, au moins, entendre un peu de leur conversation.

- Il faut qu'on se grouille de la retrouver !

- Ouai sinon le chef va nous faire la peau !

Ici les nouvelles vont vite. J'entends d'autres pas, sûrement les autres. Dans ces conditions, la surprise est d'or. De plus, je suis maintenant sûr de la bonne direction. Les pas se rapprochent. Mon dos se plaque contre le mur. Un autre souffle me parcourt. Ma main s'oriente rapidement vers la droite. Ainsi le premier se prend mon bras dans le visage. Il tombe complètement au sol.

Je sors ensuite de ma cachette. Un coup de genou s'abat dans le ventre du deuxième. Celui-ci se tord de douleur. L'élan déjà pris, mon genou continue à s'acharner sur mon adversaire. Sa bouche se laisse reg semence rougeâtre. Son dos se courbe de douleur. Un coup de pied vertical profite de cette faiblesse pour l'achever. Il s'écrase sur le sol, la tête couverte de sang.

Ils arrivent, en grand nombre cette fois. Je les attends de pied ferme. Mon corps sautille pour s'échauffer. Ils sont six au total. Je me jette sur l'un deux. Le combat démarre par un salto avant. Mes pieds sont en hauteur. Ils agrippent avec fermeté son cou. Je sers l'étreinte pour éviter toute évasion. Mes bras se plient de sorte à servir d'appui. Je balance mes pieds. Son corpe projette en arrière. Fière de mon coup, je me relève. Il n'en faut pas plus pour que mon corps se retrouve à terre, la joue en sang.

- Tu crois vraiment faire le poids face à nous tous ?! Me gueule un de ses confrères de façon purement sarcastique.

Pour toutes réponses, je lui enfonce mon pied gauche dans le ventre. La pression augmente avec le temps. Son corps part en arrière tout en s'empilant sur un mur.

- Limpide comme réponse ?

Et de deux. Mes pieds foncent ensuite sur le troisième. Mon corps saute vers son visage et vient coller mon joli genou contre celui-ci. Il perd  connaissance.

- Attrapez-là, bordel ! s'égosille un autre tout en sortant son épée.

Je me rue sur lui. Il prend en main son épée et vise mon ventre. L'esquive se créer avec facilité. Cependant, pour le nouveau coup beaucoup moins. Son épée change de direction et se plante dans ma côte droite. La douleur me fait pousser un gémissement rauque. Ma main, quant à elle, essaie de laver mon affront. Elle prend en main la lame de l'arme. Du sang perle. L'homme, profondément choqué de mon geste, reste statique. J'en profite pour en finir. Je lui susurre à l'oreille :

- C'est dangereux les joujoux comme ça.

Il se racle la gol'intérieur. Sa main exerce une pression sur son épée. Il cherche à me couper la main. Je sors de ma poche la dague prit plus tôt à son acolyte. Elle suit le chemin vers son coeur. Le sang coule sur ses vêtements. La déversée continue sur mes mains. Ayant enlevé la dague, il tombe par terre, le corps inerte.

- Espèce de !

Les deux autres restant se ruent sur moi d'un pas décidé. Ils croient vraiment que le nombre fera la différence ? On verra bien. J'attends  qu'ils soient plus près. Mes mains resserrent l'étreinte de mes deux armes.

Ensuite, selon un timing très serré, d'un coup sec, je les attaque. Mes armes se croisent. Elle se balance d'un revers vers le bas. Un X agrémente maintenant leur deux corps. Ils s'écroulent par terre. Leur respiration dévale puis essoufflée faiblit aussitôt. Les corps se battent. Les yeux s'entrouvent. La bouche émet ses derniers soupirs. Je m'accroupis entre les deux et articulant chaque syllabe, leur murmure :

- Le jeu est terminé alors vous allez me répondre. L'allée que vous avez empruntée mène bien au pont du bateau ?

Le mieux c'est d'être sûr....

-...

Je plante une épée dans le coeur de l'un pour stimuler l'autre restant.

- Alors ? demandé-je calmement à celui-ci alors que j'étais persuadée qu'il allait craquer.

- Oui...

-Ah ba voilà tu vois que tu y arrives quand tu veux merci !

Ayant terminé ma phrase, mon visage s'assombrit. Je plante ma dague dans son coeur. À travers celle-ci, ses battements cardiaques prennent un rythme endiablé pour s'arrêter d'un coup. Tout simplement. Sa respiration se coupe pendant que ses yeux fixent ce plafond noir, sombre, sans vie. Je me retourne tout en rangeant mes deux armes dans mes grandes poches. Règle fondamentale : ne jamais laisser de témoins pouvant compromettre son but.

Les Méandres De Mon ÂmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant