2 - Dessin D'Enfant

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" C'est lui ? " Me demande Rose en le fixant. J'acquiesce et panique à chaque pas qui le rapproche de nous.
" Ca va, il est pas moche ! Vous allez bien ensemble !" Je lui fais les gros yeux et la tire vers l'autre trottoir sans même regarder des deux côtés.
" Vas le voir ! M'ordonne-t-elle.
- Quoi ? Mais t'es folle !
- Bah non ! Il a fait tout ce chemin pour te voir ! C'est pas une preuve, ça ?
- Et moi ? J'ai pas fais tout ce chemin pour retourner en Bretagne ! Cet endroit paumé ! Et qu'est-ce que t'en sais que c'est pour moi ? En fait t'es comme tout le monde, hein ! Tu me laissera un jour ou l'autre ! C'est un ami, rien de plus. "
Je tourne les talons et croise les bras en faisant attention qu'il ne me remarque pas.
" Boude ! Je vais le voir.
- Quoi ? " A peine retourné, son regard se pose sur lui. Elle me quitte et se dirige vers lui, en faisant exprès de le bousculer. Elle fait semblant de, sous le choc, faire accidentellement tombée son téléphone. Je lui décerne le prix de la meilleure actrice ! Je ne peux m'empecher d'assister à ce spectacle on peux plus drôle.
" Oh.. Excusez-moi.. Marmone Kevin. " En entendant sa voix, mon coeur ne fait qu'un rebond. J'ai cette énorme boule qui se glisse dans mon ventre. Cette crampe affreuse et à la fois réconfortante, qui me fais souffrir. Je sers les poings. Mais que fait-elle ?
" Ce n'est rien. Assure Rose. Vous cherchez quelqu'un ? " OH mon dieu mais elle est folle ? Quand elle reviendra, elle vas m'orfler ! Les yeux verts de Kevin brillent et se dirige dans les siens.
" Oui. Connaissez-vous Eric Macklogane ? " Fait pas de conneries Rose ..
- Oui, Biensûr, c'est mon patron. " Elle a fait une connerie. Kev se lève précipitamment.
"Savez-vous où je pourrais le trouver ? " Cette fois-ci, ferme-là, Rose !
" Non, désolé.. " Elle se retourne et me jète un coup d'oeil. Papa, lui, patiente toujours au bout de la rue. Il a vraiment beaucoup de patiente.
" Allez chez lui frequemment. Il n'est pas souvent là, mais c'est quand même chez lui.
- D'acord, merci. " Les deux personnes se séparent et vont chacun d'un côté. Je lève les yeux au ciel et rejoins papa.

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" Tu boudes ? " Glisse Rose en s'installant à les côtés. Je me déplace pour aller à l'autre bout du canapé.
" Aller ! Répond .. Supplie ma prof. "
Je reste les yeux plongés dans mon livre sans meme lui adressé un regard.
" Tu veux quelque chose à boire ? " me demande papa, le nez dans un placard. Je lui souris et demande un jus de fruit.
Puis je reviens à mes occupations. Rose m'arrache mon livre et m'emmène dans la chambre, en prenant le soin de refermer chaque porte derrière nous.
" Qu'est-ce que tu veux ? Soufflai-je
- Que tu réfléchisses ! Tu te rendra compte quand que tu n'est pas une vulgaire fille à ces yeux ? Tu crois vraiment qu'un mec comme lui irai jusqu'ici pour le plaisir de chercher ?
- Ne t'en mêle pas. D'ailleurs, ne te mêle plus de ma vie. Je ferais de même. "
Mon ton étais froid et sec. Comment a-t-elle ou faire ça ? Je passe à sa droite en la bousculants et me réinstalle dans le salon. Je ne suis pas prête de lui adresser à nouveau la parole.

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Les rayons du soleil caresse mon visage et m'éfforce à ouvrir les yeux. J'allume mon téléphone pour guetter l'heure ; 10:23. Je m'étire et retire mon livre, posé sur moi. M'endormir en lisant, une chose que jamais je n'aurai imaginer faire il y a quelques temps. J'hote ensuite ma couverture et me lève, en prenant soin d'enfiler mes chaussons. Je traîne alors les pieds jusqu'au salon. 
" Bonjour " dit-il le nez dans son journal. J'acquiesce et me prépare un chocolat chaud accompagné de biscottes. 
" Bien dormi ? demande papa en déposant un baiser sur mon front. 
- Ouais. " Lui menti-je.
Non, je n'ai absolument pas bien dormi. D'ailleurs, me réveiller fut une surprise. Mon coeur ne cessait de rebondir aussi vite qu'il le pouvait, en me posant mille et une questions. Chaque fois que la fatigue m'emportait, les cauchemars m'envahissaient. Kevin qui me retrouve, m'oblige à rentrer, oublier papa, Rose, les souvenirs vécus et surtout retrouver ma solitude, attendant patiemment sur mon lit. J'ai renoncer à cette vie lorsque j'ai embarquée dans ce train, me séparant de ma ville natale à des kilomètres. C'est vraiment perturbant. 
" T'as une sale tête " Me fait-il remarquer. Je lui lance un doux regard et m'installe sur une chaise du bar pour déguster mon petit-déjeuner. J'aime ces matins tranquille et silencieux. 
" J'y vais, à tout à l'heure ma puce ". Papa attrape son sac et emprunte la porte tout en surveillant son portable. Je baisse la tête, déçue d'une telle routine, mais heureuse d'avoir un minimum de respect.