2 - Dessin D'Enfant

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" Non. "
Les deux policiers attrape chacun un de mes bras et me tire jusque dans le train. Je croise les bras et choisi un siège au hasard pour m'y installer.
J'enfonce les écouteurs dans mes oreilles et me laisse bercée par le son mélancolique de mon portable.
J'ai pas envie de penser à ce qui se passera après. Je donne un coup dans la vitre et ferme les yeux.

~~~

" Mademoiselle ?
- Quoi ? Sursautai-je."
Je découvre Sulli penché au dessus de moi. Ses yeux foncé se plonge dans mon regard.
" - Sullivan ? "
Il hoche doucement la tête et esquisse un sourire. Je laisse échapper des larmes et l'enroule de mes bras.
" Pourquoi t'as fais ça ? " me demande-t-il. Je ne répond pas et sors du train. Il se joint à côté de moi et quittons ensemble la gare.
" Pourquoi t'as fais ça, Élodie ?
- Je.. Je veux pas t'en parler.
- Mais ! Je suis ton meilleur ami de toujours, tu ne m'as jamais rien caché !
- J'ai le droit d'avoir une vie privée moi aussi, merde ! "
J'avance plus vite que mon ami, le dépassant. Je continue alors le chemin, seul. J'arrive pas à croire que j'ai employée ce ton sur lui.

Je me dirige vers chez mamy cookies et ouvre la porte en prenant le soin de la claquer après mon passage.
" Élodie ! " s'écrit-elle de joie en me découvrant. Elle me prend dans ses bras. Je sens son cœur rebondir contre moi et de l'eau glisser sur mon cou.
" Mamy ? Tu pleures ? "
Elle me regarde attentivement. Elle déchiffre chaque trait de mon visage.
" Tu m'as fais peur ! "
Je pleure à mon tour et la reprend dans mes bras. Je me laisse emporter par un surplus d'amour et mon cœur se réchauffer.
" Je suis là, maintenant." Chuchotais-je d'une voix douce. Je lui souris et l'admire à mon tour. Je dépose un baiser sur son front et monte dans ma chambre, le cœur léger.
Je ferme à peine la porte, la sonnette retenti immédiatement, suivi de quelques pas s'approchant de la pièce.
La porte s'ouvre, laissant apparaître Kevin.
" Je voudrais te parler, Élodie. "
Je lève les yeux au ciel et me laisse tomber sur le lit. J'attrape mon téléphone et envoie un message à Rose :
" Salut, je suis de retour en Bretagne... HELP ! " accompagné de quelques emojis triste.
" Élodie ? " répète-t-il
Je lève la tête et le fixe attentivement.
" Quoi ? "
Je me lève et retire mon blouson, le blouson de Kev.
" On doit parler ! S'énerve-t-il
- Ça depend. C'est quoi ta définition du mot << parler >> ? "
Un long silence s'installe. Il racle sa gorge et continue.
" - Je...
- Épargne ta salive Kevin ! Si c'est, tu parles et j'écoute, non merci. Tu peux
Sortir. "
Celui-ci balance ses bras et les joins derrière sa tête avant de quitter la pièce. Je me laisse tomber lourdement à nouveau sur mon lit et fixe le plafond que j'ai si souvent dévisagé.

Mon intention est redirigé vers mon téléphone, vibrant à tue-tête. J'attrape l'objet et répond :
" Allo ?
- Élodie, qu'est-ce qui s'est passé ? "
Je raconte alors chaque détail de ma super après-midi à Rose. Je ne peux vraiment expliquer sa réaction. Sa voix me laissait sentir de la peur tout comme de la colère. Mais surtout de l'incompréhension. Elle me promet de trouver une solution pour la semaine. Nickel...
" D'accord .. Soupirai-je à Rose.
- J'peux pas claquer des doigts et trouver une solution, Elodie ! Je dois réfléchir, j'veux pas que tu repartes, il faut donc un plan im-ba-table ! Tu comprends ?
- Je .. Ouais..
- Rose ? Tu viens, mon cœur ? appel une voix masculine derrière le téléphone.
- Ah ! Bah dis bonjour à Kendji.
- Je n'y manquerais pas, je dois te laisser, bisous !"
Je respire profondément et raccroche. Je jette un coup d'œil par la fenêtre, brûlant d'envie de me promener sous l'air frais de la Bretagne. Je cours alors me changer dans la salle de bain pour une tenue propre et adapté. Je ressors de la pièce avec ce short que j'ai si souvent portée et une chemise à carreaux pour quitter ensuite la maison. Mes pieds frappent violemment quelques cailloux sur le chemin, tandis que ma tête ne fait que se remplir de questions plus pertinente les unes que les autres. Je me dirige vers la plage, en espérant être seule.

J'escalade les roches et redescend de l'autre côté, en me laissant glisser sur quelques unes. J'avance en traînant mes pieds sur le sable. Je ne peux dire s'il est fin, chaud, brûlant, froid ou voir même épais. L'épaisseur de la semelle appartenant à mes baskets, m'empêchent de ressentir les grains sur ma peau. Je m'assois doucement face à l'étendu d'eau, et laisse mes cheveux virevolter dans l'air, emportés par le vent. Je m'amuse en creusant de petits trous à l'aide d'un fin bâton, trouvé là où je me suis installée. Mes pensées se plonge dans l'eau glaciale. Je me remémore lorsque je sautais sur Kevin afin de le noyer, ou quand Sullivan et moi parlions juste là. J'entend un cri dans mon dos, me faisant sursauter. Je me lève est accours vers cette personne, sans même réfléchir.