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" Veuillez me suivre. Ordonne la policier en attrapant mon bras.
- Où ?
- À votre avis ?
- Je ne vais pas au commissariat.
- Ne t'inquiète pas, on y vas pas. Répond le policer.
- Vraiment ? Mon visage s'éclaire aussitôt.
- Vraiment. On te ramène chez toi.
- Je suis chez moi ! "
Je tente de me débattre et crie papa. Il ne vas pas les laisser faire ça ?! Je laisse échapper quelques larmes en criant aussi fort que je le peux. Papa me regarde désespéré et laisse les larmes déborder lui aussi. Les voisins d'en face ouvrent leurs portes.
" Channel ! Gwendo ! Aidez moi ! " elles baissent la tête et referment la porte. J'étais si bien ! Pourquoi tout devrait changer ? Je donne des coups à tout vas et ralenti les policiers en m'accrochant à quelques poteau ou barrières sur le chemin.
L'un d'entre eux ouvre la portière et m'appuie sur la tête pour me faire monter à la place arrière. Je résiste tant bien que mal mais monte quand même.
" Élodie ! " hurle une voix.
Je sors immédiatement mais retourne, en voyant mon seul sauveur, dans la voiture.
" Lachez-là ! " crie-t-il sur un policier en le poussant. Je lève les yeux au ciel et met ma ceinture. Finalement je veux bien m'échapper. Je n'entends désormais plus rien.
2 ou 3 minutes suffisent pour qu'ils se fassent lui aussi arrêter.
" Con ! " insultai-je le policier qui avait ordonner à Kev de s'installer à mes côtés.
" Très bien ! On vas au commissariat, jeune rebelle ! "
Je lui offre mon regard le plus noir et évite celui de mon voisin. La voiture démarre, et le silence s'installe.
" Pourquoi t'as fais ça ? " M'énervais-je en le fixant. La rage ne cesse d'augmenter, mais je me retiens de l'égorger.
" Tu ne comprends toujours pas ? " dit-il au bord du gouffre. Nos regards se fixent, et je ne répond pas. Le silence ma paraît si long.
Je tourne la tête et contemple le paysage défiler.

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" Et bien. Insulte aux forces de l'ordre et fugue. T'es une rebelle toi ! Dit le policier en s'installant lourdement sur sa chaise.
" Vous êtes intelligent. Répondis-je méchamment.
- Calmes toi ! S'exclame Kevin.
- Je suis très calme.
- Et vous, jeune homme, insulte et tentative de corruption ? "
Il sourit timidement puis je lève les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire ?! Ce crétin .. L'homme tape tout ça sur un ordinateur en nous jetant quelques regards discrets.
" Je vais appeler tes parents. " Signale-t-il en se levant.
Super ! Maman sera au courant. La porte claque et je me retrouve seul avec Kevin. Il pourrait appeler devant nous, on sait jamais. Si quelqu'un décide de nous sauver ? On s'enfui ? Il prend un risque certain. Je me lève brusquement.
" Tu fais quoi ? Me demande Kev.
- J'me casse. Répondis-je en ouvrant la fenêtre.
- Ça suffit !
- Quoi ? Tu m'as vu, c'est bon !
- Tu comprends rien à rien, toi ..
- Je n'ai rien à comprendre à part que je suis coincée dans cet endroit. Sois tu me suis, sois tu reste ici en prenant le risque de retourner en Bretagne.
- Ta ville de naissance ne te manque pas ? Ta mère ? Alice ? ta grand mère ? Sulli ? Moi ? .." Je baisse la tête et le fixe une dernière fois avant de passer une jambe par le rebord.
" Tu pourrais réfléchir et te demander pourquoi je suis ici non ?
- Mais je ne fais que ça !
- Et bien pourquoi me suis-tu ?!
- Élodie ! Réfléchis toi aussi ! "
Je pouffe de rire et me laisse glisser contre le mur.
Libre, enfin !
" Pas si vite ! " hurle une voix qui m'est inconnu. Et merde !
Je me retourne en levant les yeux au ciel.
" Donc vous croyez vraiment qu'on laisserai le contour du commissariat sans surveillance ? Demande le policier, les mains sur sa ceinture.
- À vrai dire je l'espérais. Répondis-je. " Il me tiens les mains dans le dos et me raccompagne dans la salle.
En entrant Kevin pouffe de rire et se retient d'en pleurer.
" ça te faire rire, crétin ! "
Je m'installe sur la chaise et lui lance un regard foudroyant.
L'ascenseur émotionnelle de ouf ! Je mordille ma lèvre en pensant à ce qui vas se passer.
" Élodie ..
- J'veux pas te parler Kevin, c'est pas le moment. "

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Quelques minutes de patience plus tard, la policière revint avec un petit paquet de feuilles. Elle lèche son doigts afin de prendre la première et la place dans un dossier.
" Mademoiselle Macklogane.. " soupire-t-elle.
"  - Dans 1 heure, un train vous ramènera chez vous. J'espère ne plus vous voir à Paris.
- J'en ai rien à faire de votre avis.
- Ce n'est pas mon avis, Élodie. Quant à toi, Kevin Smadja, tu prends le train d'après. 15 minutes d'écart.
- Quoi ? Mais je n'ai pas fais tout ça pour que je retourne chez la femme qui me hais ! "
Je me lève brusquement et glisse ma main sur sa table qui fais voler quelques feuilles au passage. Kev se lève à son tour et m'attrape par les bras.
" Nah mais t'es folle ? "
Oui, je suis folle, oui ! Folle de rage d'être enfermée avec la vieille mégère. Putain mais personne se rend compte de ce que je vis ?

2 - Dessin D'EnfantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant