Ange ou démon ? Moi j'ai choisi d'être le démon en personne.
Je me suis juré de tout garder pour moi-même jusqu'au cercueil. Je connais ma destination : je brûlerai en enfer.
Le vécu a fait de moi une personne qui garde toujours le contrôle; sto...
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Petit à petit je reviens à mes sens. Mon côté irlandais a prit le dessus. De nature calme et discrète, j'ai commencé à cracher du feu. J'aurais aimé que la miss plastique y brûle, mais c'est la petite-amie de mon patron alors mieux vaut s'abstenir de faire des conneries. Jusqu'à nouvel ordre.
Estelle qui avait insisté sur le fait qu'il soit canon, s'est vite calmée quand elle appris sur quelle note s'est fini ma soirée.
— "Nan mais attends je ne comprends pas comment il peut t'inviter à dîner alors qu'il est en couple. Il doit sacrément bien jouer avec le cœur des filles celui-là !" S'énerve la blonde en gesticulant; assise sur le bord de mon lit.
— "C'est bon. Je ne veux plus rien entendre à propos de cette soirée, et de lui."
J'aime contrôler mon esprit, mes sentiments. J'évite les dégâts autant que possible, car il y a des souffrances non nécessaires.
J'appréhende ce qu'il va se passer demain soir si je le croise. Une forme de lassitude se place en moi au fil des heures et je ne comprends même pas pourquoi ça me préoccupe autant cette histoire.
***
Je me suis vite intégré au Crown. Mes collègues sont bien plus sympas que ceux du Red Pub. Tout se passe nettement bien je ne m'en plains pas, de plus, je n'ai pas revu Demetrio, ça tombe bien.
Tout se passait bien, oui. Mais dans le coin de l'œil je remarque qu'un homme ne me lâche pas du regard. Ce n'est pas le genre de regard qui est censé séduire une femme, même, ça rien d'amical. C'est plutôt un regard à faire glacer le sang. Pourquoi il me regarde comme ça ?
Quelques instants plus tard il vient devant moi puis commande un verre de whisky.
Cet homme à l'intention douteuse me rend nerveuse. Il est aussi intimidant que Demetrio. Vêtu de son costume noir, chemise noire, cheveux bruns et yeux bleus aussi glacials que l'arctique, ses traits du visage sont faits de sorte à ce qu'il paraisse sévère.
— "Tu n'est pas italienne ?" Il me demande en me regardant encore comme si il allait régler mon compte à tout moment. Je prend le courage de le regarder dans les yeux.
— "Non pourquoi ? Tout le personnel n'est pas italien à ce que je sache." Ne te laisses pas intimider. Ne te laisses pas faire.
