Partie 6

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Sur ces pensés, je me remis à courir. Pour mettre le plus de distance possible entre eux et moi. A chaque enjambée, la distance se creusait un peu plus et ma liberté devenait plus concrète. Mais d'un autre côté, je m'éloignais de plus en plus de Nina. Je commençais à culpabiliser, si je ne me serais pas arrêté, peut-être qu'elle aurait continuer à me suivre et qu'elle ne serait pas morte. C'était entièrement de ma faute, si seulement je pouvais remonter le temps et ne pas m'être retourner. Je l'aurais sûrement perdue de vue, mais au moins elle serait toujours vivante, j'avais été égoïste. J'avais eu peur de me retrouver toute seule dans cette forêt et maintenant je m'en voulais, Nina était morte entièrement par ma faute. A cause de moi, Ayanna n'avait plus de mère.

Je continuai ma course à travers les bois, en dirigeant mes pensés vers ma trajectoire et non vers des pensés sombres. Ce qui était assez compliqué car mon esprit ne cessait de rejouer la scène de la mort de Nina. Je redoublai d'effort pour observer les milliers d'arbres qui m'entourais. La sensation de tourner en rond me prit. Tous les végétaux ce ressemblaient, à tel point que mon impression d'être perdue s'accentua. Je m'arrêtai pour examiner le lieu dans le quel je me trouvais. Il y avait des sapins tout autour de moi et un peu plus loin, j'aperçu un tronc coucher à même le sol. En le voyant, je ne pus m'empêcher d'aller m'assoir dessus. Je m'assis donc et mis Ayanna sur mes genoux. La fillette n'avais pas l'air d'être dérangée par notre parcouru plus que mouvementé dans les bois. Elle était même en tain de gazouiller. Elle me fis sourire, son innocence était tellement grande, elle ignorait tout des dangers de la vie. Si seulement je pouvais moi aussi retrouver cette innocence que j'avais si vite perdue. Je donnerais tant pour la retrouver. Mais s'était totalement impossible, malheureusement.

Je soupirai et regardai le ciel. Les étoiles commençaient déjà à disparaître, ce qui signifiait que bientôt la nuit serait remplacé par le jour. Et qu'il ne me restais plus énormément de temps. Je me remis donc debout en calant Ayanna confortablement dans mes bras. A ce moment là, je regrettai intensément le fait de m'être assise. Mes jambes déjà engourdie auparavant me paressait maintenant aussi lourde que deux blocs de béton. J'essayai de me remettre à courir, mais ce fus un très dur labeur, mes mem

bres inferieurs ne voulait pas se décollés du sol. Je réussis quand même après quelques minutes d'efforts. Cette fois-ci, je ne m'arrêtai plus, et me concentrais sur mon souffle. J'allais tout droit en espérant pouvoir sortir de cette forêt.

***

Après sûrement plusieurs heures, le soleil s'était levé, ainsi que mon niveaux d'anxiété. J'avais arrêter de courir et me contentai d'une marche rapide. J'étais aux aguets, analysant chacun des bruits autour de moi. Quand tout à coup, j'entendis une voiture. J'étais sauvée! J'utilisai alors mes toutes dernière force pour, au pas de course, rejoindre cette route. Quelques minutes plus tard, j'atterris sur un chemin de campagne.

- On a réussis! Je souris à Ayanna.

La fillette paraissait toute aussi heureuse que moi. Nous restâmes là, à attendre une automobile, pendant quelques minutes, mais elle n'arrivait pas. Ça devait être normal, c'était une toute petite chaussée, il ne devait pas y avoir grand monde qui passait ici. Je commençais à longée la route, pour m'occuper et continuer à avancer au cas où personne ne vienne. Ce dont je doutais fort. Effectivement après seulement quelques minutes, un bruit de moteur me parvint. J'arrêtai donc de marcher et me plaçai sur le contre bas de la route, tout en étant suffisamment visible. Un gros 4×4 ne tarda pas à se montrer. La conductrice m'aperçus, je le vis lorsqu'elle tourna la tête vers moi, mais elle ne s'arrêta pas. Je fus surprise, mais je ne m'avouai pas battue. Je me remis à avancer bien décidée à ne pas me laisser abattre par une automobiliste peu aimable.

La chaleur du mois d'avril commençait à se faire ressentir et aucune voiture à l'horizon. Je n'en tenais pas compte et persistai dans mon avancée. Au loin, je vis un minuscule village. Heureuse, je me précipitai à l'intérieur de ce dernier, que je ne connaissait pas. Personne ne se trouvait dans les rues, je décidai donc de toquer à la première porte. Je patientai quelques instants avant qu'une veille dame au cheveux blanc et à lunettes vienne m'ouvrir. Elle me regarda de la tête au pied avant de me sourire chaleureusement.

Camille CoobsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant