Partie 17

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Durant le restant de la nuit, je ne fermais pas l'œil une seule fois, je restai à la regarder. Si j'essayais de clore les paupières, des images horribles de mon passé refaisaient surface. Je me suis donc contentée sur Ayanna. Elle était si paisible. Je ne vis pas le nuit passé. Quand les premiers rayons de soleil, commencèrent à passer à travers la fenêtre, je vis ma fille ouvrir les yeux, doucement. Je me levai et la pris dans mes bras. Je sortis de la chambre et réussis à trouver la cuisine grâce à la délicieuse odeur qui flottait dans l'air. A mon grand étonnement, l'appartement était vraiment plus grand que je ne le pensais. Les pièces étaient très spacieuses, après l'immense couloir qui menait aux chambres et surement à la salle de bains, se trouvait un grand salon, qui donnait sur une cuisine ouverte.

Dans la cuisine, je retrouvais Sarah, elle préparait des crêpes.

- Ah ! Vous êtes là ! J'allais justement aller voir si vous dormiez encore, s'exclama la femme quand elle nous vit.

Je répondis par un sourire et elle reprit la parole, je pus constater que cette femme était hyperactive

- Bon ! Je t'ai fait des crêpes, donne-moi Téhiya, je vais lui donner un biberon. Enfin, si ça ne te dérange pas. Oh ! Tu ne t'ai pas changée, tu aurais du te servir dans l'armoire de ta chambre, il y a tout ce qu'il faut, j'aurais dû te prévenir, c'est pas grave maintenant tu sais.

J'étais ébahie devant la vitesse à laquelle elle avait réussi à dire tant de choses. Je lui donnai Ayanna et me mis à table. Les crêpes sentaient bon, cela faisait si longtemps que je n'en n'avais pas mangé ! Malheureusement, je n'avais plus l'habitude de manger trois fois par jour et encore moins de manger autant. Alors, après en avoir avalé deux, je fus repue. J'observais Sarah, elle était si gentille et si douce avec ma fille, qui elle semblait heureuse. Marie m'avait dit qu'elle n'avait pas pu avoir d'enfant et que c'était pour cette raison qu'elle s'était proposé pour nous accueillir. Cela comblait son manque maternel et nous venait en aide.

Frédéric arriva, je le saluai, lorsqu'il me répondit, je sentis une sorte de gène. Son ton, n'était des plus aimable. Il se servit un café, me regarda froidement et partit s'asseoir dans le salon pour lire le journal.

- Excuse-le, il n'a rien contre toi, c'est juste que quand il te voit, il pense systématiquement au fait qu'il ne peut pas avoir d'enfant. Tu comprends ?

Je relevai la tête en direction de Sarah

- Tu n'as pas à t'excuser pour lui, ce n'ai pas grave.

Nous discutâmes encore quelques minutes du programme de la journée, en réalité, je ne faisais qu'acquiescer les paroles de la femme. Après avoir planifié toute la matinée, ainsi qu'une bonne partie de l'après-midi, Sarah me fit visiter l'appartement, que j'avais déjà eu l'occasion de voir en cherchant la cuisine. Ensuite, j'allais prendre une douche. Je me déshabillais, en songeant au bien fait que l'eau allait avoir sur mon corps, quand je croisai mon regard dans le miroir.

J'étais affreuse, mon teint était pâle, mes yeux verts étaient ornés de cernes violacés. Mes cheveux, étaient longs et abîmés, ma couleur avant si brillante était désormais terne. Je m'avançais vers mon reflet, mon corps aussi était abominable. J'étais si maigre que l'on pouvait apercevoir mes côtes. Des cicatrises étaient visibles sur ma peau balafre. Je les effleurai, elles venaient toutes de punitions diverses. Certaine venaient de brûlures de cigarette, d'autres de lames de couteau, les hommes qui me retenaient ne manquaient pas d'imagination dans ce domaine. Soudain, ne supportant plus la vue de mon reflet, je rentrai dans la douche.

Le reste de la matinée, fut consacré à ranger le peu d'affaires que j'avais et l'après-midi, Sarah me fit visiter la ville. Je ressemblais à une touriste, en admiration devant tout, c'est d'ailleurs l'impression que j'avais, être une touriste. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée, que je vivais là, dans cette grande ville.

Quand nous rentrâmes à l'appartement, j'étais épuisée, je ne voulais qu'une chose, m'asseoir. Je n'avais plus l'habitude marcher tant. J'allais m'installer sur une chaise dans la cuisine pour tenir compagnie à Sarah. Frédéric était parti au travail pendant que nous étions en ville.

Quand nous rentrâmes à l'appartement, j'étais épuisée, je ne voulais qu'une chose, m'asseoir. Je n'avais plus l'habitude marcher tant. J'allais m'installer sur une chaise dans la cuisine pour tenir compagnie à Sarah. Frédéric était parti au travail pendant que nous étions en ville.

- Je t'ai inscrite au lycée, une de mes amies, travail là-bas , j'ai pu avoir un place rapidement, tu peux y aller dès demain. J'ai demandé seconde général, je ne savais pas ce que tu voulais choisir, tu es bien en seconde, tu n'as pas redoublé ou sauté une classe ?

Je fus surprise par sa question. Elle ne m'avait rien demandé concernant mon passé, n'avait fait aucune allusion et voilà qu'elle me demandait en quelle classe j'étais. Je ne pouvais pas lui répondre que je m'étais arrêté au milieu du Cm2, je ne voulais pas lui expliquer mon histoire, elle me regarderait avec pitié et ça, c'était hors de question.

- C'est bon, je suis en seconde, menti-je.

- Génial, s'enthousiasma-t-elle. J'ai déjà acheté des fournitures, elles sont dans le bureau de ta chambre, on ira chercher ce qui manquera demain soir.

Elle continua à parler toute la soirée. Je ne l'écoutais qu'à moitié, elle ventait les mérites de l'école que j'allais intégrer. Après le dîner, du moins, le peu que j'avais mangé, je partis me coucher. Une fois changée en pyjama et être allé dans la chambre d'Ayanna, lui dire au revoir, je m'allongeai dans mon lit. En fermant les yeux, je revis les mêmes images que la veille, celles qui m'avaient empêché de dormir la veille. Je me contentai donc de fixer le plafond. Durant la journée, j'avais presque oublié tous mes problèmes, mais c'était trop beau pour durer. Finalement, je me décidai à prendre un somnifère au bout de quelques heures de cogitation.

***

Voilà la suite !

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Allez m'ajouter .

A bientôt pour la suite, les enfants

_Mamie

Camille CoobsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant