Rien ne m'apaise davantage qu'une flamme qui lèche le papier. Dans ces instants macabres où je crache ma colère, mes peines, que je couche toutes mes émotions sur la feuille et que je consume cette dernière au crépuscule sans remord.
Je brûle les moindres vestiges de mes humeurs changeantes et j'en retire une drôle de satisfaction. Mon estomac se détend, la pression glisse de mes épaules et s'écroule durement sur le sol, je soupire à nouveau, détendue, en paix avec mon âme.
J'admire la beauté du feu ardent qui me picote les doigts. Sa lueur se reflète dans mes prunelles et je suis parfaitement comblée comme délestée d'une charge trop lourde à porter. Je suis libérée.
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Beautiful Pain
PoetryFaut-il souffrir pour créer ? Je ne le crois pas, néanmoins je ne suis jamais plus inspirée que dans mes instants mélancoliques. Réfractaire aux larmes et longues conversations autour d'un verre, je m'épanche sur ma feuille rédigeant sans honte cita...