En dépit des sempiternelles humiliations, des coups de poignards en plein cœur, de la solitude qui pèse sur le moral de manière insoutenable... C'est lui. Ce sera toujours lui. Il est mon évidence.
Et je mûris au rythme de ses humeurs capricieuses, du dégoût qu'il m'inspire par épisodes. Je ne cesse jamais d'apprendre à son contact, je pèse mes mots, je contrôle mes paroles, je le manie avec habilité. Cette relation aussi fragile et précieuse qu'une feuille d'or, que ne donnerais-je pas pour lui insuffler une nouvelle image, pour la muer en un lien indéfectible.
Qu'on me pardonne cette faiblesse mais je l'aime. C'est déconcertant mais c'est une des dernières réalités en laquelle je puisse croire. Et parce que je l'aime, j'accepte l'inacceptable. J'ai revu tous mes principes à la baisse, j'ai fermé les yeux et laissé mes larmes emporter les traumatismes de ces instants cruels.
Ma conscience ne me laisse jamais en paix, jour et nuit elle me remémore combien je mérite mieux, combien je devrais mettre un terme à cette délicieuse torture. Et quand bien même il viendrait à changer, à me traiter à ma juste valeur, jamais, non jamais il ne s'éprendra de mon être autant que moi du sien. Alors pourquoi ? Pourquoi je m'escrime ainsi à espérer que l'impossible se produise ? Quelle petite sotte...
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Beautiful Pain
PoetryFaut-il souffrir pour créer ? Je ne le crois pas, néanmoins je ne suis jamais plus inspirée que dans mes instants mélancoliques. Réfractaire aux larmes et longues conversations autour d'un verre, je m'épanche sur ma feuille rédigeant sans honte cita...