J'ai toujours pensé qu'à force d'encaisser les coups on ne ressentait plus la douleur. Douce illusion.
Bien sûr qu'on la ressent. C'est une gifle sur une joue déjà meurtrie, un peu plus d'eau dans un bassin ou l'on se noie, des plaies à vif sur lesquelles on applique généreusement de l'alcool.
L'espace d'un instant le monde ne tourne plus, le sol se dérobe sous mes genoux et mon sang s'injecte de poison.
La souffrance m'enlace et plante ses griffes au plus profond de ma peau déjà en lambeaux. J'hurle dans un souffle à peine audible de cesser le supplice mais rien n'y fait, j'ai affreusement mal.
On m'avait juré que l'amour était la plus belle chose au monde, mais qu'en est-il du désir quand il n'est pas partagé de la même manière ?
Des années que je l'idolâtre follement, détruite par l'envie qui me prend dans son sein. Je suis jalouse de ces filles à qui je souhaite la peste, non pas par méchanceté, je sais qu'elles ne sont que de passage. Pourtant cela m'obsède et à chaque fois que j'en vois une près de toi mon âme se déchire et je défaille un peu plus que la veille.
Tu me hantes comme un esprit malsain, et tandis que tu danses avec elle dans les couloirs de cette demeure, c'est à bout de force au fond du couloir que seule je meurs.
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Beautiful Pain
PoetryFaut-il souffrir pour créer ? Je ne le crois pas, néanmoins je ne suis jamais plus inspirée que dans mes instants mélancoliques. Réfractaire aux larmes et longues conversations autour d'un verre, je m'épanche sur ma feuille rédigeant sans honte cita...