Chapitre 11

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Louis

Je m'étais précipité vers la porte dès que je l'eus apperçu mais cela n'avait servit à rien : mes larmes avait trempées mes joues et je devais sûrement avoir les yeux rouges.
J'espère qu'il était fier d'avoir réussi à me faire pleurer, d'habitude pourtant si imperméable aux critiques des gens.
Le contrecoup du voyage, pensais-je en me laissant glisser contre le bâtant de la porte, la tête entre les mains, essuyant mes yeux du revers de ma manche.
Dans ce genre de situations, 'j'aurais aimé avoir Zayn à mes côtés : pourquoi ne pas l'appeler d'ailleurs ?
Me relevant en prenant appuie sur mes mains sur le plancher grinçant légèrement, je me dirigeais vers mon lit où trônais mon Eastpak.
Un message.

'Il ne s'appelle pas Elliott, mais Liam.' était seulement écrit dans ce message provenant de mon ami.
Liam Payne, donc.

'Boutonneux et appareillé ?' écrivais-je en retour, le sourire réapparaissant sur mes lèvres.

'Batteur.' répondit-elle simplement.
J'imaginais déjà le sourire embellissant son visage : la musique et Zayn, c'était une grande histoire d'amour !
Enfin, surtout Zayn et les musiciens.
Au collège, il était sorti avec trois garçons en tout et pour tout : un flûtiste boutonneux, un bassiste aux cheveux gras et le chanteur d'un groupe de ratés finis.
Je m'étais toujours demandé comment il avait fait pour sortir du lot, alors que ses acolytes musiciens étaient absolument horribles.
Jeremy avait été le dernier petit-copain de Zayn et le premier dont il était tombé amoureux : une chose que je n'avais pas eu la chance d'avoir, tombant toujours sur des gros lourds, pervers pour la plupart ou encore des filles ne comprenant pas que j'étais gay, le genre de relations qui ne dure pas plus de quelques pauvres semaines et que nous n'avons pas envie de nous souvenir.

'Tu comptes faire toute la gamme, donc ?' écrivais-je en riant doucement.

'Absolument !' a-t-il écrit avant de rajouter 'Do Re Mi Fa Sol La Si Do !'

Au moins un sur deux qui était heureux de la famille dans laquelle il était tombé.
Mais je ne pus m'empêcher de rire à son message : il allait être le seul pendant les trois prochains mois à savoir me faire rire.
Puis un coup au battant de ma porte entrouverte me fit sursauter :

- Excuses-moi, je ne voulais pas te faire peur : on va passer à table, m'expliqua-alors Gemma en souriant, sa tête passée par l'entrebâillement, une main tenant la tranche de la porte.

- J'arrive, souris-je alors en agitant mon portable. J'envoie un message à mon meilleur ami et j'arrive.

- Il est aussi en Angleterre ? demanda Gemma en entrant un petit peu, la porte s'ouvrant sur son passage.

- Oui, répondis-je.

S'avançant toujours vers moi, Gemma finit par s'assoir à mon côté, sur le lit :

- Tu sais, je suis désolée pour le comportement de mon frère : il n'est pas comme ça d'habitude.

Une moue peinée sur son visage apparu :

- Ce n'est pas grave, m'empressais-je de répondre gentiment. Il n'est pas obligé d'apprécier tout le monde, plaidais-je.

- Le truc, c'est qu'il apprécie tout le monde en temps normal... déclara Gemma en me regardant dans les yeux.

Ainsi, j'étais l'heureux élu de sa haine.
J'avais gagné le gros lot...

Au pair chez les Styles. [Larry Stylinson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant