Louis
Jamais je n'avais vu quelqu'un autant trainer les pieds !
Harry s'évertuait à faire du bruit sur le gravier, ne serait-ce que pour m'emmerder.- T'as pas fini de soupirer ? déclara-t-il soudain en trainant toujours des pieds.
Je me retournais vers lui, incrédule :
- T'as pas fini de faire du bruit sur le bitume ? fulminais-je alors en retour.
- Excuses-moi : je marche,répondit-il alors en daignant se tourner vers moi, tandis que nous marchions toujours.
- Excuses-moi : je respire ! contrais-je, respirant un peu plus fort, comme lorsque j'étais agacé.
- Tu recommences ! continua-t-il en me fixant, s'arrêtant cette fois.
- OK ! Tu ne marches plus, je ne respires plus ! Marché conclu ? ne pus-je m'empêcher de dire, sarcastique.
- Pas très équitable, mais... OK !
Quel abruti!
Soupirant une fois encore, je lui tournais le dos et m'engageais sur la chaussée : je n'allais quand même pas rester sur le même trottoir que lui. Plutôt mourir.- Eh mais tu es fou ! s'écria-t-il d'un coup en me tirant sur la bras, nous entrainant tous les deux sur le bord de la route.
Il tira tellement fort que nous chutâmes sur la pelouse de la propriété derrière nous.
- Mais ça va pas la tête ! m'exclamais-je en m'écartant de lui, me relevant.
- En France, je sais pas comment c'est, mais nous, en Angleterre, on regarde à droite, à gauche, puis à droite avant de traverser. Et puis ça roule vite ici.
Il s'énervait presque maintenant, ses mots se chevauchant tellement ils étaient prononcé rapidement.
- T'as un problème, toi ! fis-je en pestant, le regard vers le bas, vers la pelouse où il était toujours affalé, sa cravate et son blazer de travers à cause de la chute.
- Mais non, c'est toi ! plaida-t-il en se relevant, le regard sombre.
- Tu rigoles ?! C'est toi ! Tu me détestes et maintenant 'tu me sauves la vie' ? m'écriais-je en mimant des guillemets avec mes mains.
- T'aurais préféré te faire écraser ? Beh vas-y, retournes-y ! On sera de nouveau quatre à la maison comme ça !
Je restais debout en face de lui, ces mots m'ayant atteint sans difficulté, me broyant en deux, en dix, en mille.
Ce qu'il venait de dire avait été odieux, cruel.- T'es con, t'es vraiment con !
J'avais balbutié en prononçant ces mots, ma gorge se serrant, les larmes montant à mes yeux.
Jamais nous avions été si cruel avec moi : j'en avais vu de toutes les couleurs et ce en moins de vingt-quatre heures.
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Au pair chez les Styles. [Larry Stylinson]
Fiksi PenggemarLouis Tomlinson, étudiant français allait être accueilli par une famille anglaise,celle d'Harry Styles chez qui il allait passer un trimestre complet. Malheureusement,cela n'enchantait pas le bouclé qui lui fit comprendre dès leur rencontre. Ficti...