Chapitre 15

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Louis

Comment avait-il osé me dire ceci ?
Je n'en revenais pas !
La tête haute, le regard droit, il avait pesté ces mots comme s'il ne s'agissait que d'un jeu entre nous.

- Arrogant ! m'exclamais-je discrètement derrière le battant de la salle de bain.

Enervé à souhait, j'entrais dans la douche, me répétant encore et encore la scène venant de se dérouler.

- Je le déteste ! murmurais-je, l'eau chaude rendant mes larmes invisibles, noyées.
Je le déteste, répétais-je, les mains tremblantes.
Savoir que j'étais le seul qu'il ne tolérait pas me donnait des boutons !
Comment un individu pouvait avoir un tel comportement envers un inconnu ?
Peut-être que ma tête ne lui revenait pas : qu'importe !
Enervé et bercé par mes larmes sous la douche, je retardais le moment d'en sortir.
Mais lorsque je portais mes mains à mes yeux pour chasser l'eau et les larmes, je me rendis compte que mes doigts devenaient fripés et qu'il fallait vraiment que je sorte.
Me frictionnant rapidement avec ma serviette, j'enfilais mon survêtement et sortis de la salle de bain.
Passant devant la chambre d'Harry pour rejoindre la mienne, je baissais les yeux : je ne voulais pas voir un si vil individu !
Mais je ne pus m'empêcher d'entendre : Harry fredonnait un air, un bruit de crayon frappant son bureau.
La curiosité prenant le dessus, je tournait la tête.
Il s'était arrêté de fredonné et gribouillait à présent sur un cahier, rapidement, recommençant immédiatement à frapper du pied sur le sol.
Ainsi, il avait une autre occupation que d'humilier et de rabaisser les gens : c'était plaisant à savoir !
Les yeux fixant son cahier, il ne me vit pas à un seul moment tandis que j'étais près de sa porte de chambre : je décidais donc de repartir aussi discrètement dans ma chambre, mes affaires à la main.
Cheveux encore mouillés, je me faufilais sous les couvertures, testant pour la première fois le matelas : confortable et douillet.
Mon portable dans les mains, la couverture callée sous les aisselles, j'envoyais une message à Zayn:
'Le batteur, il connait le garçon de ma famille : ils sont potes !'

Presque immédiatement, j'eus une réponse de sa part :

'Tu rigoles ? C'est trop bien !'

Je le voyais déjà surexcité à l'idée de savoir ceci.

'Le gars de ma famille, Harry, est un abruti fini ! Donc, c'est pas si bien que ça...' répondis-je en posant ensuite le portable sur la couverture, fermant les yeux en attendant le prochain message.

Au pair chez les Styles. [Larry Stylinson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant