C H A P I T R E 12

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Deuxième nuit de suite que Morphée n'a pas voulut de moi cette nuit. Je ne lui en veux pas, les cauchemars viennent juste au moment où mes yeux se ferment. Je me suis donc réfugiée dans une des salles de gym du CSM, l'une des seules qui possèdent de grande vitres qui donnent sur le parking éclairé la nuit. Les seuls lumières des lampadaires me suffisent pour y voir claire dans cette salle, moi qui n'aime pas les néons, ils m'agressent constamment la vue.

Assise en tailleur je fixe mon bracelet en onyx noir sur le sol. Je pensais que mon humeur de cette nuit allait peut être aidée à faire resurgir ma télékinésie mais il est claire que mon pouvoir, mes pouvoirs, ne sont pas près de coopérer. Dommage. La nuit est le seule moment où, même éveillée, je ne ressens rien, ni peine, ni douleur.

J'avance une quatrième fois ma main au dessus du bracelet en me concentrant un maximum pour le faire bouger mais tout ce que je réussis à avoir c'est un début de migraine. Mon esprit a du mal à se libérer, comme si quelque chose lui bloquait le passage ; je n'arrive à rien. Ma main reste tendu au dessus du bijoux, tandis que je serre les dents, contracte mes muscles. Pendant un très bref instant je crois le voir bouger d'un millimètre mais c'est tout. Je lâche prise.

- Putain !!! hurlé-je soudain en prenant mon visage dans les mains, pendant que les néons clignotent plusieurs fois de suite avant de s'éteindre.

Il n'y a qu'avec la colère que ça marche.

"- Tu ne peux pas continuer de cette façon, Aileen. Cela va finir par te détruire.", m'a dit Gail le lendemain de l'incident de l'hôpital.

Ce jours là, mes professeurs ont voulut m'entraîner à contrôler ma colère lorsque j'utilise mes pouvoirs. J'échoue dés que je veux faire voler quelque chose où faire apparaître du feu. De la colère monte depuis mon estomac jusqu'à ce que je la recrache avec une injure où en faisant ressortir une espèce d'onde solaire qui envoi tout valser, qui a même faillit blesser Ella. Il m'arrive quelque fois de penser que je suis... Posséder. Ce qui est à peu près le cas si on réfléchit bien.

Je suis une bombe à retardement et je n'ai aucune idée de comment couper les fils. Peut être que prendre l'air me ferait du bien. Derrière la baie vitrée il n'y a aucune étoile et des nuages se forment. Au loin, les feuilles des arbres qui bougent sous le vent commencent à tomber, l'automne va bientôt arriver. Déjà ? Je ne suis pas prête... Ni à utiliser mes pouvoirs, ni à assister à l'enterrement qui aura lieu aujourd'hui, ni au rituel de fin des cinq-cents ans du Phénix.

Je sors de la salle de gym d'un pas décidé, traverse les étages à grande vitesse avant de courir dans le hall jusqu'à la porte de sortie.

Enfin dehors. L'air tiède me fouette gentiment le visage, les cheveux, m'apporte le calme dont j'ai besoin. J'inspire cet air si précieuse en emplissant mes poumons. Mon sixième sens m'indique que le temps se gâte. Le soleil se manifeste de moins en moins et cela ne me réjouit aucunement, l'automne arrive beaucoup plus tôt que prévu, le mauvais temps sera là également, adieux les températures chaude.

Les yeux clos j'apprécie le silence des routes vide et de la nuit comblé par le vent. Une odeur d'humidité vient me titiller les narines. Lorsque j'ouvre les yeux pour regarder le ciel, un nuage épais s'apprête à couvrir le ciel tandis que la lumière du jour pointe le bout de son nez, mais sans le soleil. Juste une lumière bleutée presque grise trop sombre à mon goût. Pour finir il est presque cinq heure quand une goûte d'eau s'écrase sur ma pommette avant de couler le long de ma joue. Je clignote des yeux en essuyant la larme factice de mon visage quand une voix rocailleuse sort du silence.

Héritières ~ TOME 2 ~ Le Phénix Noir ~ Terminé (correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant