Héritières ~ TOME 2 ~ Le Phénix Noir ~ Terminé (correction)

C H A P I T R E 1

Assise sur un banc dans une salle d'attente, j'attends que Mark sorte du bureau de son supérieur. Je n'ai plus rien dit depuis ma crise dans la voiture. Je ne souris plus et mes yeux font des allés retours entre les magasines et l'horloge murale qui affiche deux heures du matin. Je m'étonne qu'il y ait encore des gens qui travail à cette heure tardive, mais le CSM n'est pas une entreprise comme les autres.

Je finis par fixer les magasines qui affichent Halle Berry en couverture, je la préfère décidément avec les cheveux plus long.

La salle d'attente est décorée de grandes photos de paysages marins, le logo du CSM : Un aigle avec les initiales entourés d'un anneaux doré, est affiché sur la porte vitrée. Je cherche encore d'autre distraction visuelle mais je retombe toujours sur la même chose, ça devient lassant. Je décide de fermer les yeux quelques secondes car ils commencent à me piquer à cause du maquillage ; seulement chaque fois je les ferment, la vision macabre de mes parents réapparaît... Je les ouvres à nouveau, commence à me concentrer sur ma respiration qui devient irrégulière. Si je repense encore à ce qu'il s'est passé, je risque de refaire une crise, de me remettre à pleurer. Je suis trop épuisée pour cela.

Pour m'occuper l'esprit j'ai dans l'idée de tester une nouvelle fois mes pouvoirs, à commencé par ceux communs à tout les surnaturels : les sens.

Je tourne les yeux sur la porte blanche du bureau et me concentre pour pouvoir écouter ce qu'il se dit à l'intérieur. Je fixe au début la porte, mais voyant que cela ne marche pas, je ferme avec crainte mes yeux fatigués et respire profondément en luttant pour ne pas encore voir ces images.

- ... effectuer...recherches. Je vous laisse le temps...faut...

J'ouvre tout d'un coup les yeux quand une voix à la fois grave et mature résonne comme un écho dans mes oreilles.

L'ouïe a l'air de marcher. C'est à ce moment là où une odeur épicée me pique le nez, une touche boisé, du Jasmin. Un parfum d'homme. Est-ce celui de Mark ou de son collègue ? Plutôt piquant comme senteur, je ne l'ai pas sentit sur Mark.

Je tourne ensuite les yeux vers la lumière du plafond : celle-ci est blanchâtre et me paraît plus agressif que lorsque je suis arrivée il y a vingt-cinq minutes. Je détourne le regard en grimaçant quand le grésillement des ampoules siffle dans ma tête. Je peux même voir de la fine poussière se déplacer.

Bien... Mes sens ont l'air de fonctionner. Je sors mes mains de leur poche et ouvre la paume de l'une d'elle en la fixant. En même temps, je remarque que mes mains et mes bras sons marqués par des petites coupures à cause des éclats de verres. Je n'y prête pas plus d'attention. Voyons voir si mon pouvoir marche.

Je ne détache pas mes yeux de ma paume, je m'imagine les molécules de l'air s'agiter afin de former du feu. J'arrive à visualiser les flammes se former, mais rien ne se produit dans ma main. Je les secoues, incline la tête à gauche puis à droite comme pour me réveiller, puis me réinstalle plus confortablement sur la chaise en métal.

Plus je la regarde, plus je m'imagine, plus j'ai l'impression de forcer une porte blindée. Un point se forme dans ma tête et semble s'agrandir au fur et à mesure que je force mon pouvoir à apparaître. Je sens que ma tête va exploser quand la porte du bureau s'ouvre.

Surprise je m'arrête et place aussi tôt mes mains entre mes genoux.

- Merci Monsieur, lance Mark en sortant du bureaux.