Héritières ~ TOME 2 ~ Le Phénix Noir ~ Terminé (correction)

C H A P I T R E 23

Musique d'ambiance : "Hope - BO X-Men Days Of Future Past"

J'ai beau changer de position dans mon lit toute les deux minutes, j'ai du mal à dormir. Derick s'est fait engueuler à cause de moi et je doute fort de l'avoir au téléphone une prochaine fois... Je m'inquiète pour lui, pour ce qu'ils vont lui faire. C'est quoi leurs problèmes ? Qu'est-ce que ça peut bien leur foutre que je lui parle ? Je me demande ce qu'ils vont faire de lui. C'est ça qui m'empêche de dormir : la peur de le perdre.

Les lumières du plafond scintillent, on dirait des étoiles. C'est une chambre agréable, il y a même la télévision mais je n'ai aucune envie de la regarder. Fermer les yeux et réguler ma respiration ne m'aide pas vraiment, je suis agacée. Je me tourne sur le côté en soupirant quand un silence de plomb vient envahir toute la chambre, suivit d'une chaleur écrasante et d'une lumière qui jaillit sur le mur d'en face. Curieux... Je me frotte les yeux, mon esprit me joue sûrement des tours mais ce n'est pas le cas. Je me redresse en respirant difficilement. L'air se raréfie et un bruit de sirène retentit. Je me retourne sans voir ni fenêtre, ni mur. A la place se trouve un trou gigantesque qui me laisse voir une vue panoramique sur Atlantique City mise à feu. Je n'ose ni parler, ni crier, en revanche la chair de poule m'envahit et parcourt mon dos jusqu'à mon cuire chevelue. Je me lève sans rien dire et me dirige vers cette vue. La mer est noir ébène, elle s'agite, le vent est chaud et irrespirable, les immeubles sont détruit, toute la ville est incendié, en ruine, des choses bizarre vole au dessus, ces choses ont des ailes. Je sais que je panique, que j'ai une atroce envie de hurler et que ma gorge est tellement serrée que j'ai du mal à respirer, mais je ne fais rien, je ne sourcil même pas. Je crois que je ne suis plus moi, je ne me commande plus. Quelqu'un arrive à côté de moi. Un homme que je ne connais pas, grand avec une carrure imposante habillé de noir comme ses long cheveux qui encadrent un visage dur, pâle et creux avec des yeux gris, les mains derrière le dos, regardant avec moi le paysage apocalyptique avec un sourire satisfait.

- N'est-ce pas magnifique ?

Sa voix est portante et grave, elle me donne des frisson. Je me tourne sur la vue, m'y sentant obligé alors qu'elle est insupportable.

- Je me dois de te rendre grâce pour tout ce que tu as fait pour nous. Il m'aurait été inacceptable de voir le rêve utopique de mon frère se réaliser. Il pensait que les humains avait le pouvoir de changer le monde, alors qu'ils ne faisaient que le détruire à petit feu. Nous l'avons juste fais plus rapidement dans un but précis.

Je l'écoute sans relever, sans broncher. Il s'exprime différemment, comme si il venait d'une autre époque. C'est bien à moi qu'il parle ? Me rendre grâce de quoi ? Qu'est-ce que j'ai fais ?!

- Grâce à toi nous rebâtirons un monde meilleur où les humains ne s'entre-tuerons plus, où ils nous obéirons. Nous serons leurs souverain.

Quoi ?!

Il me sourit et se rapproche de moi sans que je ne puisse bouger un membre. Il se rapproche encore en m'encerclant par la taille puis en me prenant le menton. Je ne bouge toujours pas mais hurle à l'intérieur de faire quelque chose, de m'enfuir, mais rien. Les lèvres de cet homme inconnu s'appuie sur les miennes, il m'embrasse avec passion et idolâtrie. Son baiser me cause une soudaine souffrance intérieur, me brûle les veines jusqu'à me faire souffrir de l'intérieur sans que mon corps ne fasse quoi que ce soit. Les ténèbres m'envahissent et m'entraînent au plus profond. Je cesse de respirer, de voir et de vivre.