ZAHRA
Je suis bouche-bée, complètement retournée. Khalil vient de m'embrasser. Mais qu'est ce qui l'a pris, cela ne se fait pas du tout. C'est malsain. Khalil m'a prise au dépourvu. Comment à t'il pu me faire ça? Il pense qu'il peut faire ce qu'il veut avec moi parce je suis sa servante. Ah non, il a tort. Il me prend pour une fille facile ce que j'ai toujours détesté. Et là, il vient m'embrasser sans mon consentement. Le pire dans tout ça c'est que si Mme gueye l'apprend, cela causerai la perte immédiate de mon travail. Elle me traiterait de tous les noms. Alors que cela je n'en veux point.
Je n'avais pas vu le baiser venir et j'étais moi-même surprise par la manière dont j'y ai répondu. J'avoue qu'il embrasse très bien. Après ce petit moment de déraillement que je regrette énormément, Khalil me fixe piteusement, comme si je lui avais privé de son goûter. Il caresse le dos de ma main avec son pouce faisant des espèces de petits cercles et son parfum envahissait mes narines. Il sent tellement bon. Pendant tout ce temps, j'étais comme possédée. C'est comme si mon cerveau avait stoppé son fonctionnement. J'avais perdu tous mes moyens et je ne savais plus comment réagir. Il est si près de moi que son haleine caresse mon visage. Je regardais dans les alentours comme si quelqu'un nous voyait. Et d'un coup comme s'il lisait dans mes pensées, il retira brusquement sa main et la pose sur le lit.
__ Je suis sincèrement désolé Zahra. Je ne sais pas ce qui m'a pris affirme t'il en caressant ma main.
__ je...........je .... ..je ne veux pas que ça se reproduise. Dis-je en retirant ma main de la sienne.
__ Zahra je ne vais pas te mentir, tu m'attire démesurément et je ne suis pas sûre de pouvoir te résister.
__Svp monsieur.....
__ pas de monsieur stp je t'ai dis de m'appeler par mon prénom.
__ euh.... euh. Je te pris de sortir avant que quelqu'un ne te trouve ici. Je ne veux pas de problème.
__ Problème? ? Tu n'en aura pas. Je te le promet. La dernière chose que je veux à présent c'est que tu souffre. Je ne vais pas te poser de problème. Mais promet moi juste que demain on ira ensemble voir le médecin.
__ Sort stp. Dis-je en fixant un point sur le sol.
Je restais muette, complètement abasourdie. Il me fixait comme s'il avait envie de pleurer. L'expression sur son visage me montre qu'il ressent quelque chose de véritable pour moi. C'est ce genre de regard qui traverse ma chair, parcourt mon sang et atteint mon coeur comme une flèche. Sa manière de me toucher, de me regarder, de m'embrasser oh la la tout cela me donne la chair de poule. Comment ne pas être attirée par un si beau spécimen? J'avoue encore une fois que je n'ai pas détesté ce baiser. Mais je me sens mal pour Fanta et Madame Gueye. Je ne devais pas faire une telle chose avec mon patron mais le coup est déjà parti.
NABOU (madame Gueye)
Khalil est un homme bien. Il est pieux, riche, beau, sexy, travailleur, aimable. C'est le genre d'homme qu'on ne trouve pas dans les rues. C'est le rêve de toute femme d'avoir un époux comme lui. Il m'a toujours respecté en tant que son épouse. Tout le long de notre ménage, il a su combler mes moindres désirs et caprices sans oublier ceux de ma mère. C'est un mari formidable et un papa aimant. Il a tout fait pour Fanta et moi. Je n'ai jamais eu besoin de travailler. Il verse une somme digne d'un salaire sur mon compte personnel chaque fin du mois. Je me sens mal aujourd'hui d'avoir un si bon mari. Oui je me sens mal parce que je ne le mérite pas.
Durant toute ma vie, je n'ai aimé qu'un seul homme et je n'aimerais que lui. On est sortie ensemble pendant 6 ans. Mon défunt père lui, ne voulait que mon bonheur. J'aimerai en dire autant pour ma mère mais ce ne fut pas le cas. Elle a tout fait pour que cette relation n'aboutisse pas. Encore plus qu'avant, je continue d'aimer Tapha Thiam. Comme vous voyez, c'est un homme casté. Mis à part ce fait, ma mère le déteste parce qu'il n'est pas aussi riche qu'elle le voudrait. Elle me disait toujours que ce genre de personnes portait malheur. Un jour alors que nous parlions de mariage, ma mère m'a avouée que tant qu'elle sera en vie, je ne me marierai jamais avec Tapha. J'étais juste écoeurée de voir que ma mère était contre mon bonheur. Une chose est sûre, si mon père était toujours vivant, il ne laisserai jamais ma mère me marier à un homme que je n'aime pas. Aujourd'hui, ce que je regrette le plus c'est d'avoir acceptée d'épouser Mouhamed Khalil Gueye.Pourtant j'ai eu un pincement au coeur quand je l'ai vu porter Zahra. Je déteste cette fille. Je suis certaine qu'elle a fait exprès de tomber pour que Khalil l'a rattrape. Mais qu'elle ne croit pas que je vais lui laisser mon mari. Les bonnes(servantes )sont toutes pareilles. Elles ne viennent pas pour travailler mais pour voler ton mari. J'attends le moindre faux pas qu'elle fera pour que je l'a renvoie. A cause d'elle, Khalil m'a crié dessus pour que je lui emmène de la glace.
Ce que je déteste par dessus tout c'est de faire un travail d'autrui. Je paye Zahra pour me servir et ça ne devrait pas être le contraire. C'est aussi de sa faute si mon mari n'a pas dîné hier. Il s'est contenté de boire du jus et de monter à la terrasse. Moi qui voulait passer la nuit avec lui et bien c'est raté.
KHALIL GUEYE.
Je me suis réveillée pensif. Je ne voulais pas laisser ma femme seule hier mais il me fallait réfléchir. C'est la raison pour laquelle je suis montée à la terrasse pour prendre l'air et me remettre de ce baiser. Elle est tellement douce, belle et attirante. Sa manière de m'éviter m'attire encore plus. Elle me rend fou. J'ai fais 12ans de mariage et jamais je n'ai ressenti une telle chose. L'idée de tromper ma femme ne m'a jamais traversé l'esprit. Pourtant elle n'était pas toujours partante quand j'avais envie d'elle. En une bonne épouse musulmane, elle ne devait pas se refuser à moi. Mais je n'ai jamais pris son attitude à cœur. Je m'adaptais à ses humeurs selon les conseils de mon père. Il me disait que c'est moi qui devait céder et pardonner à ma femme. Que je devais voir en elle ma mère et la mère de mes enfants. Donc je faisais fi de ses refus. Aujourd'hui, je me sens mal d'un côté d'avoir brisé ce que j'avais construit pendant 12ans. J'ai échoué à mon devoir d'époux modèle en embrassant cette fille. D'un autre côté, je suis heureux de l'avoir embrassé. Cela m'a permis de savoir que je ne lui était pas indifférent. Devant cette magnifique bouche, ma gourmandise atteignait son summum. Je ne pouvais m'empêcher de goûter à ses lèvres.
Je sors de ma chambre laissant ma femme endormie. Je devais emmener Zahra chez mon médecin. Pour tout vous dire, j'avais hâte qu'il fasse jour pour que je puisse revoir cette beauté qui n'est tout autre que Zahra.
Je me dirigeais vers la cuisine pour prendre du café.Ohhh que du plaisir de la voir en entrant dans la pièce.
__Bonjour Zahra dis-je en la fixant pour voir l'expression sur son visage.
__ euh....bonjour. Je vous prépare votre déjeuner. Affirme t'elle en fuyant mon regard.
Elle porte une belle robe blanche. Rassurez-vous elle n'est pas courte.__ Primo ne me vouvoie plus jamais. Secundo, je peux faire mon déjeuner tout seul et Tertio pourquoi n'est tu pas allongée? Lui demandais-je en la fixant.
__ Primo vous êtes mon patron donc je vous dois respect. Secundo ça fait parti de mon travail de vous servir et Tertio je suis hapte à accomplir mes devoirs de servante.
Elle m'a cloué le bec. Mais elle ne devrait pas travailler aujourd'hui. C'est très normal qu'elle prenne sa journée. Mais non mademoiselle préfère me tenir tête.
__ Zahra je veux pas me disputer avec toi. Donc je te pris de bien vouloir prendre ta journée et d'aller consulter un médecin. Dis-je plus calmement.
Elle sortait de la cuisine en pleurant ce qui m'arrachait le cœur. Qu'est ce que j'ai dis qui a pu la faire pleurer??
Voilà votre partie. Max de votes et de commentaires.
A très bientôt in-sha-lah mes amours😍 pour un nouveau chapitre.
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Les Tourments De Ma Vie
Ficción GeneralMoi Zahra kébé, jamais je n'aurai crue que la ruine serait mon sauveur. Jamais je n'aurai crue qu'on pouvait être heureux sans argent. Jamais je n'aurai crue que mes proches me tourneront le dos et que je serais seule contre tous. Jamais je n'aurai...