Partie 11

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PDV DE KHALIL

  Je parlais avec Zahra calmement dans la cuisine. Je voulais qu'elle prenne sa journée vu qu'elle avait mal au pied. A un moment, elle sortit subitement de la pièce,  les yeux embués de larmes. J'étais paralysé par la peur me demandant ce que j'avais fait à cette magnifique jeune fille. Après quelques secondes d'incompréhension, j'ai réussi à la suivre.
Elle était assise sur le gazon du jardin faisant face à la piscine. Joignant ses pieds avec son visage, ses mains l'entourant. Je m'approchais d'elle sur la pointe des pieds voulant masquer ma présence. Arrivé à sa hauteur, je l'entendais renifler. Ce qui eu le don de m'arracher le cœur. Je m'assis à côté d'elle adoptant presque la même position. Je lui caressais le dos pour qu'elle se vide. Cela ne me faisait point plaisir de l'entendre pleurer, cependant, il fallait qu'elle en finisse avec ses larmes.

__ Désolé, je ne voulais pas te mettre dans cet état.

__ ~ ~ ~ ~ ~ ~ silence

__ Juste une chose, qu'est-ce que j'ai dit ou fait qui te fasse pleurer??

__ Vous n'avez rien fait monsieur. ......euh ....Khalil dit-elle en reniflant. C'est juste que quand tu m'interdisais de faire quoi que ce soit étant malade, je me suis souvenu de mon père.

__  Je suis désolé et où est ton père?
  Elle éclata en sanglots à ma question. Oh merde qu'ai je encore fait? Que je suis bête.

__ Il.......il.....est....mort affirme t'elle toujours en pleurant.

   Mort??? J'imagine sa douleur. Elle est si fragile. La même chose m'est arrivée quand j'avais 21ans. Mais contrairement à elle, je n'étais plus un enfant. Mon père me parlait souvent de la mort. Il disait qu'il ne serait pas éternellement présent dans ma vie. Il a en quelque sorte préparé le terrain avant de partir. Peut-être que ce ne fut pas le cas avec Zahra.

__ Zahra calme toi stp. Ça me fait mal de te voir pleurer.

__ Mon père m'aimait plus que tout. Il faisait tout pour moi. Il voulait que je ne manque de rien et ce fut le cas. Oui nous étions riche. Lorsque je tombais malade, il n'était pas question qu'il aille travailler. Il ne voulait pas que je bouge le plus petit doigts. A l'époque, cela faisait rire à ma mère. Elle disait que j'allais rendre mon père fou.

__ Je comprends mieux ta réaction. Sache qu'on partage le même chagrin. Oui celui d'avoir perdu notre père. Le mien a fait de moi l'homme que je suis devenu. Ce qui me manque le plus ce sont ses sages conseils. Mon regret est de ne pas avoir pu le revoir une dernière fois. J'étais au Canada quand la nouvelle m'est parvenue.

__ Je suis désolé Khalil dit-elle avec le visage triste.

__ Ce n'est pas grave Zahra, je voulais juste te montrer qu'on avait un point en commun: nos défunts pères. Je te fais la promesse de t'aimer et te protéger comme un père.

__ Merci pour tout. C'est un soulagement d'avoir eu avec toi cette conversation.

__ C'est tout à fait normal dis-je en la prenant dans mes bras.
         
  Nous sommes restés dans cette position sans que personne n'ose gâcher ce silence raignant. Je me sentais si bien dans ses bras et je ne voulais en aucun cas mettre fin à ce moment.

__ Je pense que ce serait mieux qu'on rentre à l'intérieur. Affirme t'elle en se détachant de moi.

__ C'est comme tu veux dis-je en me relevant.

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PDV DE ZAHRA

  La manière dont Khalil m'interdisait de travailler aujourd'hui, a réveillé en moi des souvenirs de mon père. Mon papa à moi, ce magnifique homme qui a disparu sans me prévenir.
Présentement, je me demande encore pourquoi le tout puissant en a décidé ainsi? Pourquoi avoir choisi mon père?  Pourquoi me l'a t'il pris à ce moment de ma vie?
Ce sont des questions qui me traversaient l'esprit chaque jour sans que je ne puisse trouver de réponses.

Ma mère aussi me manque. Je l'ai eu hier au téléphone et j'espère qu'elle va bien. J'ai hâte de la revoir. Peut-être que si elle était près de moi, elle saurait me réconforter. Que suis-je entrain de dire? Khalil m'a réconforté comme jamais. C'était comme si mon père me calmait. Je me sentais bien et protégé dans ses bras musclés. Je ressentais le besoin d'y rester plus longtemps. J'étais profondément touchée quand Khalil m'a dit qu'il allait m'aimer et me protéger comme un père. C'est en étant dans ses bras que je me suis rendue compte que je ressentais quelque chose d'inexplicable pour lui. En sentant son souffle dans mon cou, je n'avais qu'une seule envie: l'embrasser. Mais je savais qu'il ne fallait surtout pas que je nourrisse ses sentiments. Une minute de plus dans ses bras, je ne répondrai plus de moi. C'est donc à contrecoeur que je décidais de m'éloigner de ses bras protecteurs.

Khalil entourait mon épaule avec sa main gauche lorsque nous quittions le jardin.

Dès que je pénètre le salon, je remarque immédiatement madame Gueye, assise sur les vastes marches de l'escalier qui font face à la porte menant au jardin.
Instinctivement, Khalil dégageait sa main de mon épaule.

Madame Gueye a l'air très..... très remonté. Elle se lève et s'avance directement vers Khalil. A voir son accoutrement, c'est sûr qu'elle vient de se réveiller.

__ Salaud lui dit-elle en le giflant.

Le son de la gifle continu de claquer dans ma tête. Cette femme a de l'audace dh. Comment a t'il osé lever la main sur un homme tel que Khalil? Elle est comme une fourmie devant la carrure de son mari.
J'ai toujours vu Khalil comme un homme autoritaire, qui se faisait respecter et le voilà qui se fait gifler sous mes yeux par sa femme.
Khalil, lui était choqué par ce que venait de faire son épouse.  Il la regardait et ne disait toujours rien.

__ Je vous ai vu dans le jardin assis à même le sol, dans les bras l'un de l'autre. Comment as-tu pu??

__ Pourquoi tu m'a giflé? Demande Khalil en criant. Il ne s'est rien passé!! Laisse-nous le temps de t'expliquer s'écrie t'il en tenant les poignets de sa femme.

  Elle se calme en nous regardant à tour de rôle. Elle m'adresse un regard particulièrement haineux. Je me demande ce qu'elle a, à me traiter comme de la merde. Je n'y suis pour rien moi. Peut-être que si mais on a rien fait Khalil et moi. Il essayait juste de me réconforter.

L'expression sur son visage montre que Khalil est aussi  remonté que sa femme. Il attire toute attention avec sa voix rauque et imposante.

__ Nabou Diop je ne sais pas ce qui t'a pris mais que ce soit la dernière fois que tu ose lever la main sur moi. Annonce t'il calmement en détachant chaque mot.

Cet homme n'arrêtera de me surprendre. C'est un parfait bipolaire.

__ Encore une chose, ton statut d'épouse ne te donne aucunement le droit de me crier dessus. Affirme Khalil toujours sur le même ton calme.
Maintenant au moment où tu voudra connaître ce qui s'est réellement passé dans le jardin, tu viendra me le demander.
Quant à toi Zahra, va te préparer pour qu'on aille chez le médecin.

  Madame Gueye était tout d'un coup muette. Elle me regardait au point où je pourrais dire que ses yeux allaient sortir de ses orbites.
Je l'entendais s'éloigner quand j'étais à la dernière marche de l'escalier.  Khalil lui était assis au salon plus calme que jamais.

Je ne pouvais être comme lui. Non je pensais à mon futur dans cette maison au cas où il y en aurai.

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Je m'excuse si cette partie est courte. 

Donnez moi vos impressions.
Toute critique sera la bienvenue.
Les suggestions me feront plaisir.
A très bientôt pour une nouvelle partie.

Bisou mes amours👄

Les Tourments De Ma VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant