Les Tourments De Ma Vie

Partie 25

     
   Khalil

    Une grosse erreur, j'ai commis. Je ne m'en rends compte que maintenant. En la voyant dans mes bras, collée contre ma peau, tous les deux n'ayant aucun tissu nous couvrant, les images de la veille défilent dans ma tête. Ses caresses et ses baisers langoureux de la veille me reviennent. Une nuit assez torride!! Je ne voulais pas mais c'est pas comme si je n'avais pas aimé.
Elle était tellement sauvage et entreprenante cette nuit que j'ai succombé. Après tout je ne suis qu'un homme. Je ne peux pas être insensible à de telles provocations. Elle m'a torturée en faisant durer la chose. Il m'était très difficile de ne pas la suivre dans son jeu. Finalement, c'est arrivé et je ne peux plus agir comme si de rien était.

Confus! Je suis. Je réfléchis beaucoup, je pense à cette femme dans mes bras qui n'est personne d'autre que mon épouse et à la fille qui depuis peu occupe mes pensées jours et nuits, la douce Zahra.

  Je ne sais pas comment elle va. C'est comme si on m'interdisait de la voir, de l'appeler mais rassurez-vous, ce n'est pas l'envie qui me manque.

  _ humm

_ Tu es réveillé?

_ Oui comme tu vois lâche Nabou en m'embrassant sur la bouche. Tu sens toujours aussi bon. Ajoute t'elle en humant mon odeur juste derrière mon oreille. Merci pour cette magnifique nuit mouvementée. Je t'aime avoue t'elle comme un chuchotement dans le creux de mon oreille.

_ Tu es devenue une femme fatale ou je me trompe?

_ Peut-être. Ça m'avait trop manquée de me réveiller à tes côtés. C'est sûrement ce qui a suscité mon agressivité.

  De son côté,  Nabou savourait sa victoire en souriant tout le temps. Victoire oui!! Elle avait mené une guerre pour être de nouveau dans les bras de son mari.

Entre les poudres mystiques éparpillés dans toute la maison, les liquides puyant qu'elle versait dans le repas de son mari, les gris gris qu'elle attachait autour de sa taille et à son avant bras, sans oublier les peaux de bêtes cousus avec des cauris qui étaient étalés sous son matelas, Madame Gueye n'avait pas perdu son temps.

Sa mère lui avait ramené des pagnes trouées de toutes sortes accompagnés de perles. La vieille ne se gênait pas pour acheter à sa fille du lubrifiant, des thiourayes bref tout une artillerie. Sa fille voyant que toute les chances étaient de son côté, a usé de ses talents pour faire tomber son chéri.
Avec l'aide de sa mère, elle a réussi.

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      Zahra

Malade!! Je suis depuis une semaine. C'est sans doute la fatigue. J'avais mal partout. En plus je stresse beaucoup. J'essaie tout le temps de joindre khalil mais en vain. Il me manque trop et je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas aller chez lui donc je ne peux qu'attendre. Sa voix qui était devenue ma berceuse me manque. J'espère seulement qu'il va bien. Khadija aussi ne se sentait pas bien mais elle faisait tout pour me faire bouger, manger, rire. Elle n'était pas la seule. Son frère Khadim était de la partie. Il vit aux États-Unis et est venu très récemment au Sénégal avec son père pour deux mois.

    Depuis toute petite, je rêvais d'avoir un mari comme lui, grand, beau , riche... Khadim, lui me fuyait comme la peste. C'est un peu normal vu comment j'étais.

   Je le suivais partout où il allait. Je dis bien partout. Parfois je l'accompagnais au restaurant alors que sa copine y était. J'ai honte de moi en y pensant. Ce que je vous raconte ne date pas trop. Mais depuis, l'eau a coulé sous les ponts et j'ai gagné en maturité. Ce changement intrigue beaucoup Khadim qui ne cesse de me regarder comme s'il ne m'avait jamais connu avant d'éclater de rires. Wallah il est devenu fou lui. Il ne cesse de me demander ce qui a causé cette métamorphose. En guise de réponse, je lui ai tout simplement dit que j'avais perdu une partie de moi, mon père.