Chapitre 7 : Une amitié surprenante

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Une semaine.

Cela faisait une semaine qu'elle avait quitté le campement. 7 jours qu'elle n'avait plus parlé à l'un des 100, ne les croisant que rarement lors de ses parties de chasses durant lesquelles ceux ci ne l'apercevaient d'ailleurs jamais.

La lassitude commençait à l'envahir. Elle devait bien admette que ses anciens compagnons, et surtout un certain brun, lui manquaient. La blonde lâcha un soupir reprenant son activité : tresser une corde fine grâce aux poils de panthère issus de l'une des fourrures qu'elle avait récolté au fil des jours.

C'était une activité ennuyeuse. Terriblement ennuyeuse et pourtant nécessaire pour ce qu'elle voulait faire. C'était un travail de longue halène qui demandait beaucoup de concentration : elle devait s'assurer que chaque nouveau poil était bien inséré dans le nœud précédent afin que celui-ci ne se défasse pas provoquant ainsi le déliement de toute la corde.

Un mal de crâne pointa derrière ses yeux et se fut avec un soulagement certain qu'elle mit une fin définitive à son tressage par un point de colle. Rejetant négligemment la corde nouvellement formée, elle se leva du canapé ou elle était installée et commença une longue série d'étirement dénouant lentement ses muscles ankylosés par le manque de mouvement.

Cela faisait des heures qu'elle était dessus. Un coup d'œil vers la petite ouverture vers l'extérieur lui appris que le soleil était déjà en train de ce coucher. Elle grimaça. Elle avait commencé à tisser la corde à l'aube après une petite ballade revigorante dans la forêt et ne s'était plus arrêtée depuis. Pas étonnant qu'elle se tapait désormais un mal de tête carabiné, cela faisait plus de dix heures qu'elle travaillait non-stop.

Elle n'avait même pas fait de pose à midi pour manger, comme lui fit bruyamment remarquer son estomac en se mettant à grogner fortement. Une main surgit brusquement devant son visage. La blonde sursauta avant de laissait son regard glisser le long du bras musclé jusqu'au visage de son propriétaire.

Son regard océan croisa celui brun du beau métis. Le natif. Oui, les choses avait bien changé pour elle durant cette semaine. Tout avait commencé lors de sa découverte de son actuel abris.

Le souffle régulier, la démarche vive, la jeune femme ne s'était plus arrêtée depuis sa rencontre avec Bellamy. Scène qui l'avait d'ailleurs particulièrement perturbée. Voir le jeune d'ordinaire si fier et si fort l'avait toute retournée. Son cœur s'était serré alors qu'une boule était apparu dans sa gorge.

Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi la détresse du brun l'avait autant affecté. Peut-être qu'inconsciemment elle avait finit par considérer le jeune homme comme un ami ? Elle avait souvent pu constater grâce à des films que voir souffrir une personne avait tendance à affecter ses amis. Elle n'avait jamais eu l'occasion de l'expérimenter mais ça devait ressembler à ça non ?

La jeune demoiselle hocha vivement la tête faisant voleter ses mèches blondes c'était sans doute ça. Ça ne pouvait pas être autre chose. Elle ne pouvait pas se le permettre. Elle fut ramenée à la réalité par le changement de luminosité. Un coup d'œil au ciel lui fit comprendre que le soleil était en train de se coucher : le ciel commençait à prendre de belles teintes roses et orangées.

Son esprit pratique, ou peut-être était-ce son instinct de survit pris le dessus : elle devait trouver un abris. Il était totalement hors de question qu'elle se retrouve seule, enfin pas si seule que ça si elle en croyait les bruits de pas, de nuit dans une forêt qu'elle ne connaissait presque pas. Peut-être pourrait-elle passer la nuit dans la grotte où l'avait emmené  le natif lors de la nuit au brouillard ? Si elle se dépêchait elle aurait le temps de l'atteindre avant que le nuit ne soit complètement tombée.

The 100 Bellarke :Toi et Moi, pour toujours et à jamais.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant