The 100 Bellarke :Toi et Moi, pour toujours et à jamais.

Chapitre Spécial 3 : Sur l'Arche (2)

Le bruit de ses hauts talons claquait comme des coups de fouets. Le son, accentué par les longs couloirs de fer, détonnait fortement dans le silence pesant qui s'était installé. La soirée était déjà bien entamée et une fête avait était organisée.

Après l'annonce en force de Marcus au sujet du problème de traitement d'oxygène de l'Arche, la découverte de la destination des 100 prisonniers et le sacrifice de 300 d'entre eux, la tension avait été plus lourde que tout ce qu'ils avaient connu depuis leurs départ de la Terre une centaine d'année plus tôt.

La proposition de l'ex-chancelière Diana Sydney d'organiser une petite soirée afin que chacun puisse relâcher la pression était tombée à pique. Trop à pique. Abby ne l'aimait pas. Elle semblait trop, gentille, trop douce, trop prête à bien faire pour être totalement honnête.

Et elle en savait quelque chose. Dix-sept ans à jouer à la femme et la mère parfaite sans que quiconque, hormis les membres du conseil présent lors de sa bourde d'il y avait douze ans, ne se doute de rien. Même cette idiote de mécanicienne n'y avait vu que du feu.

Que l'ex-chancelière ose se mêler de ce qui ne la regardait pas la mettait dans une colère noire. C'était elle qui influençait et conseillait le chancelier Jaha. Elle et personne d'autre. Elle était sa plus proche amie, sa confidente et elle ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin.

Les coups de ses talons sur le sol d'acier se firent plus brusque, extériorisant la rage intérieur de la menteuse. Si à ce moment précis, quelqu'un avait pu observer la médecin en chef de l'Arche, son image de femme bienveillante aurait été irrémédiablement brisée.

Son visage était crispé dans une grimace de haine féroce et ses yeux bruns recelaient d'un malveillance qui aurait fait ce méfier le pire des psychopathes. Cette expression la rendait laide, et lui donnait l'apparence d'un folle sortie de l'asile, bien loin de sa sophistication habituelle.

Il faudrait qu'elle règle le problème Sydney rapidement. Pourtant, malgré le fait qu'elle se soit mise en mouvement et que ses actions emmerdaient royalement la manipulatrice, cette chère Diana n'était pas sa cible principale.

La première source de haine et d'ennuis de la célèbre Abbigail Strom était encore et toujours sa foutue fille. Clarke Griffin, l'enfant qu'elle avait mis au monde était sa plus grande honte et suscitait chez elle des envies de meurtres sans communes mesures.

A une époque, la jeune Strom avait été comme toutes les autres demoiselles, rêvant du grand amour, du prince charmant et de la ribambelle d'enfant qu'elle pourrait avoir avec lui. La loi n'autorisant d'avoir qu'un unique enfant n'avait pas pour autant mis un terme à la quête de l'homme parfait.

Sa rencontre avec Jack Griffin avait marqué un tournant dans sa vie. Jack avait était le premier en tout. Premier amour, premier petit ami, premier rendez-vous, premier baiser et première fois lui étaient dû.

Ils s'étaient mariés jeunes, à peine vingt ans et la grossesse n'avait pas tardé à s'annoncer quatre années de bonheur plus tard. Le jeune Griffin avait été le plus heureux des hommes. Il allait enfin être papa ! Il en avait tellement rêvé ! Il était sûr que garçon ou fille, cet enfant ferait son bonheur.

Abby, de son côté, avait également était contente. Enfin un petit mec pour faire perdurer le nom des Griffin, c'était magnifique. Parce que pour la jeune Strom, devenue Griffin, il ne faisait aucun doute que l'enfant qu'elle portait été un un garçon, il ne pouvait en être autrement.

C'est pourquoi alors que Jake s'extasiait devant le magnificence de son petit ange, Abbigail fut terriblement déçue. Une fille. Elle avait accouché d'une fille. Quelle honte, qu'allait-elle dire à son père, lui qui était si fier d'avoir enfin un homme dans le famille.