Ils avaient marché pendant longtemps. Assez pour que l'un des gardes natifs, agacé par les bruitages de son ventre affamé, lui fourre une pomme dans les mains. Cette fois en revanche, elle avait prit bien garde à ne pas croquer dans ces foutus pépins, une fois mais pas deux.
La marche s'était déroulée dans un silence total. Pas un mot, pas un regard, hormis pour lui refiler la pomme, ne lui avait été accordé. C'était comme si elle n'existait pas à leurs yeux et, elle devait bien l'admettre, elle ignorait si elle devait s'en ressentir soulagée ou inquiète.
Peu-à-peu, la forêt se fit moins dense. Clarke remarqua alors qu'elle n'en n'avait encore jamais parcouru cette partie. Les arbres s'espacèrent de plus en plus et la blonde sut qu'ils allaient arriver dans une clairière.
Ses yeux bleus s'écarquillèrent de surprise devant se qu'elle découvrit derrière les derniers arbres. Un village. Il y avait un putain de village. La blonde n'en revenait pas. Elle aurait pourtant du se douter que tous les natifs ne vivaient pas dans une grotte comme Lincoln.
Décidément, pensa-elle avec un certain amusement, la Terre allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Là sous ses yeux, ce trouvait un attroupement de toiles de tentes et de maisons en tôles. De nombreux natifs, des femmes, des hommes, des enfants, circulaient dans les allées.
C'était un village on ne peut plus normal, l'un de ceux que l'on aurait pu trouver avant que tout parte en vrille il y a 97 ans. Qui aurait cru que la plupart des petits garçons qui jouaient sur la place centrale deviendraient de redoutables guerriers capable de tuer sans même y penser ?
La belle blonde sentit deux mains lui attraper les bras. Visiblement, son moment de liberté était terminé. Il la guidèrent sans ménagement dans les ruelles du village. Sur leurs passages, les villageois arrêtaient leurs activités l'observant avidement.
Elle n'était pas vraiment étonnée. C'était sans doute la première fois que le plupart d'entre-eux voyait un membre de son peuple. Elle même ne pouvait s'empêcher de regarder partout, scrutant chaque détail même infime. C'était tellement nouveau pour elle.
Ils la firent entrer dans une hutte. L'endroit était plutôt sombre et l'atmosphère lourde. L'odeur de sang se mélangeait à celle des plantes médicinales, sans doute l'infirmerie. Ses accompagnateurs l'amenèrent devant une table de bois.
Sur celle-ci ce trouvait une enfant semblant à peine avoir une dizaine d'années. Elle respirait difficilement, l'air passant la barrière de ses lèvres dans de longs sifflements. A ses cotés, un homme aux longs cheveux bruns et à la barbe similaire. Il possédait des yeux bleus électriques ainsi que des tatouages en forme de flèches sur le côté droit du visage. De même, quelques tatouages dont elle ne parvenait à identifier le motif se trouvaient sur son côté gauche.
- Clarke, je te présente Niko, notre guérisseur, Niko, voici Clarke, la guérisseuse du Skaikru, intervint Anya.
La blonde hocha poliment la tête vers l'homme tout en haussant un sourcil interrogateur. Skaikru ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Elle ne posa cependant pas la question à voix haute, ce contentant d'une interrogation silencieuse. Comme s'il avait comprit son trouble, Niko prit la parole.
- Skaikru signifie ' peuple du ciel ' dans notre langue.
Elle lui fit un léger sourire, reconnaissante, avant de s'avancer légèrement de la table où reposait la fillette. En à peine une seconde, elle se retrouva avec deux machettes sous la gorge. Se retenant de montrer sa peur, la jeune femme leva les mains comme pour leur montrer qu'elle ne leur voulait pas de mal.
- Hey on se calme, j'allais seulement examiner la petite. C'est bien pour cela que je suis là non ?
- Voici Aliss, ma seconde, la futur chef du Trikru. Le 'peuple des forêts ' traduisit la chef de clan suite au regard perdue de la plus jeune.
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The 100 Bellarke :Toi et Moi, pour toujours et à jamais.
FanfictionLorsque la navette atterri, c'est une Clarke bien plus asociale, indépendante et méfiante qui met pied à Terre. - Tu sais quoi princesse ? J'ai une autre idée. TU vas allez chercher les provisions pendant que nous on reste ici. Que les privilégiés f...