Chapitre 8 : Explications

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Mathieu m'a comme prévu apporté de la crème et grâce à lui la douleur et la couleur s'estompait de jour en jour.

Aujourd'hui, nous sommes vendredi et je rentre chez moi. J'aperçois au loin la gare et commence à appréhender quand le train commence à ralentir. J'ai peur que Jérôme réapparaisse pour régler ses comptes avec la seul chose qu'il connaisse : la force. Il n'ai pas facile à calmer, il va bien falloir qu'il trouve de quoi attiser sa fureur.

Je marche vite en sortant de la gare et regarde partout autour de moi, comme si j'étais suivie. Je me sens soulager lorsque j'aperçois la voiture à Irène et encore plus de la voir toute seule.

Comme tous les vendredis, elle me demande comment c'est passé ma semaine et comme d'habitude je la rassure lui disant que tout se passe pour le mieux.

La semaine à été épuisante, quand nous arrivons à la maison je ne tarde pas à me coucher. Le lendemain mes devoirs étaient fait et mon sac déjà prêt à repartir lundi.

L'après-midi était dédié au ménage de la chambre, maintenant que Jérôme avait disparu de cette pièce, il fallait que je retrouve mes repères et aussi que je m'occupe l'esprit. J'ai toujours l'oreille qui traîne au cas où il reviendrait. J'examine la chambre du regard après que j'ai déplacé le lit de place ainsi que le bureau qui se retrouve a l'opposer de la pièces où ils étaient. Je finis de passer le balais lorsque mon pied heurte un bout de papier, je l'attrape curieuse et l'ouvre. Je ne peut m'empêcher de sourire bêtement quand je vois écrit « Mathieu » avec son numéro de téléphone. C'est vrai que Jérôme l'avait balancé à l'autre bout de ma chambre mais je pensais qu'il avait atterri à la poubelle.

Je m'assois sur le lit en regardant ce simple bout de papier qui m'a finalement sorti de cet enfer, avec malgré, quelques conséquences.

L'idée de l'appeler me traverse l'esprit. Après tout, c'est lui qui m'a donné son numéro. C'est quand même gênant d'appeler son professeur sur son portable. Je me mord la lèvre tout en réfléchissant, Après avoir tourné en rond dans ma chambre avec le numéro dans les mains et mon téléphone dans l'autre, je respire un bon coup et me lance en appuyant sur la touche « appeler ». Au bout de deux, très, long bips, il décroche :

-Allô.

-Mathieu ?

-Oui, qui est-ce ?

Le son de sa voix est si sec que mes mains deviennent moites et je commence à regretter et déjà prêtes à raccrocher. Je sors quelques mots qui paraissent aigu.

- C'est Mailly.

-Mailly !!

-Oui c'est bien moi, répondis-je, riant jaune.

-Je ne m'attendais pas à ton appel, il semble surpris mais sa voix c'est adoucis.

-Sincèrement, je ne pensais pas non plus que je vous aurais appelé. J'étais en train de faire le ménage, quand j'ai retrouvé votre bout de papier sous le lit.

-Ah, j'imagine que tu ne pensais pas le retrouver là.

-C'est exact.

-Tu peux attendre deux secondes, Mailly, je dois faire quelque chose.

-Je vous dérange, peut-être ?

J'aurais pu lui poser la question avant. J'ai le même comportement qu'une gamine, qui appelle quelqu'un d'important pour la première fois. Je suis stupide. Je rougis l'imaginant en face de moi, alors qu'il est à l'autre bout du fil.

L'interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant