Chapitre 11 : Mauvaise surprise

31 2 1
                                    


Le matin mon portable me réveille. Encore à moitié endormie, je tâtonne tout autour de moi pour le retrouver. Je réussis à mettre la main dessus et sans regarder qui c'est je réponds.

-Allô, dis-je d'une voix enrouée, je me racle la gorge.

-Mailly. Cette voix, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas entendue. Je me relève net de stupéfaction.

-Jérôme, pourquoi m'appelles-tu?

-Pour m'excuser.

-Pour t'excuser ? Dis-je, sur un ton assez aigu. Je suis abasourdi. La façon dont il le prononce le mot « excuser » est bizarre.

-Oui, m'excuser de tout ce que je t'ai dit la dernière fois chez toi. Je me suis enflammé trop vite, j'ai dit des choses pas très gentilles et je regrette.

Je rigole jaune.

-Je ne veux pas de tes excuses, c'est fini tout ça Jérôme, je ne veux plus entendre parler de toi. Tu comprends ça ? Tu m'as fait trop de mal au sens propre comme au sens figuré.

-Mais laisse-moi une dernière chance, s'il te plaît.

Comment ose t-il me dire ça, après tout ce qu'il m'a fait subir !

-Non, je t'en ai laissé trop déjà, et tu as profité de la situation à chaque fois ainsi que de ma faiblesse. Il va falloir que tu te confrontes à ça Jérôme, je ne serais plus ton souffre douleur.

-Tu n'as pas le droit de refuser, tu m'appartiens. Son ton redeviens plus dur.

Je lui ris au nez car cette réaction est typiquement la sienne, pour qui se prend t-il, je ne n'appartient à personne. J'entends sa respiration s'accélérer.

-Tu te prends pour qui pour me dire ça, je préfère raccrocher. Tu m'as déjà trop énervée Jérôme.

Je lui raccroche au nez sachant que ça ne va pas lui plaire mais il s'en remettra. Lorsque mon portable se remet à sonner, je regarde et constate que c'est encore lui. Je répond sans rien dire.

-Tu vas voir Mailly, sa voix n'ai plus douce comme tout à l'heure, il est enragé comme s'il c'était contenue pendant des années. Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement, je vais gâcher ton existence, jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter.

Mon corps se crispe comme avant, mais je dois lui faire comprendre que j'ai changée.

-C'est ça, ne prend pas tes rêves pour des réalités, jamais tu ne pourras plus m'atteindre.

-C'est ce que tu crois, à bientôt Mailly, il ricane et raccroche.

Un frisson me traverse le corps. Pourquoi « à bientôt » j'espère qu'il ne va pas essayer pas de venir, au pire je me sens prête à l'affronter. J'en ai marre, il n'a pas a contrôler ma vie. Je goûte enfin au bonheur, je ne le laisserai pas le gâcher.

Je sors de mon lit et me regarde dans la glace. Je passe un coup de brosse dans mes cheveux ébouriffés, m'habille et passe la journée à faire ma valise, mes devoirs et mon sac d'école, comme tous les dimanches,en pensant à la semaine prochaine, à Mathieu, à ses baisés,...

Le lundi soir, je retrouve Mathieu dans notre petite salle, et lui explique ce qu'il sait passé dimanche avec Jérôme. Il s'énerve car il aurait voulu le voir pour mettre les choses au clair, mais ce n'ai pas possible, Jérôme se ferait un plaisir de balancer notre relation à l'école. Il aurait bien vu que Mathieu n'ai pas un élève. Je posais ma main sur la sienne.

-Je n'aime pas quand tu t'énerves, je lui caresse le visage pour faire disparaître ses sourcils froncés.

Il prends ma main et l'embrasse. Il me sourie pour me rassurer.

L'interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant