J'ouvre la porte de ma chambre suivie de Jérôme. Je pose ma valise sur le lit lorsqu'il me touche l'épaule je sursaute et recule sur mes gardes.
-Tu m'as fait peur, marmonnai-je.
Mais ce n'est qu'une infime peur comparait à ce qui m'attend. Alors, je prie en silence pour que tout se passe bien.
-Désolé mon ange. Il s'approche tendrement et pose ses lèvres sur les miennes. Je suis figée, glacée et dégoûtée par son faux rôle de petit copain. Il comprend que je ne compte pas lui rendre son baiser, alors il s'écarte et reprend d'un ton plus dur.
-Alors, cette semaine sans garçon ?
-C'était une très bonne semaine, sans garçon répondis-je en le fixant.
-J'espère bien. Sa voix redevient mielleuse et je m'étonne de ce changement brutal.
Il se rapproche et m'attrape par les hanches pour m'embrasser encore. Ses mains sont gelées et son parfum m'écœure. Je le repousse et commence par ranger mes affaires.
-Tu n'es pas contente de me voir, constate-t-il.
Il réagit comme une personne normale, s'inquiétant de mes sentiments, pendant une fraction de seconde j'ai cru qu'il était redevenu comme avant.
-Si, c'est juste que je suis fatiguée. Je m'éclipse dans la salle de bain pour calmer mes tremblements et enfiler mon pyjama. Je n'ai aucune envie qu'il pose son regard sur mon corps dénudé. C'est comme si j'étais enfermer dans une prison, qu'il m'avait séquestrée dans son monde. C'est pour cela que je me cache de cet inconnu.
Je me précipite vers mon lit et me m'enfouis sous la couette. Je veux que la journée se termine comme elle a commencé : bien.
Mais il me rejoint, bien décidée à rattraper ce qu'il a perdu pendant une semaine. Il commence à me caresser le visage avec ses mains odieuses. Je reste immobile et terroriser à ses gestes qui peuvent d'une seconde à l'autre devenir des coups. Prise de courage je me tourne du côté du mur, je n'ai vraiment pas envie de lui rendre ses caresses. Je sens sa colère monter ainsi que ses mains qui tremblent dans mon dos.
-Allez s'il te plaît, je ne t'ai pas vue depuis une semaine, j'ai dû te manquer quand même...
Il m'attrape par le bras me faisant glisser vers lui.
-Non Jérôme, arrête je n'ai vraiment pas envie.
Il commence à soulever mon haut de pyjama et je l'arrête net en tirant mon pyjama vers le bas. Je le repousse d'une tape et me lève avant qu'il me force et que je ne puisse plus partir.
-Je t'ai dit que je n'avais pas envie, dis-je, la voix tremblante. Comment peut-il vouloir me forcer même à faire ça ?
Je vois son regard s'assombrir, ses mains se resserrer sur l'oreiller au point que ses phalanges devienne blanche. Le revoilà, le vrai Jérôme.
-Mais qu'est-ce-que t'as ? Tu reviens et tu es de mauvaise humeur. Il resserre ses mains sur le coussin et me le jette violemment au visage.
Je reprends le coussin et lui rend son geste. Cinq secondes après je me déteste d'avoir répondu par le même geste. Moi aussi je suis en colère, comment peut-il se comporter comme si tout été normal ? Comme si c'était moi la méchante.
-J'en ai marre de toi, tu me dégoûtes, hurlai-je libérant tout l'angoisse qui me rongent les os. Tu m'as appelé une fois dans la semaine, tout ça pour t'assurer que je n'étais pas avec des mecs. Je sais très bien que si jamais j'en approchais un tu m'aurais tapé dessus dès mon retour. Bon sang, qu'est-ce qui me prend ? J'ai la bouche grande ouverte, je n'ai pas pu dire ça. Je suis allée trop loin. Mon corps trembles et les larmes me montent aux yeux parce que je me dégoûte moi-même. Je me comporte comme une copine jalouse.
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L'interdit
RomanceMailly a dix-huit ans et vit seule avec sa mère. Elle va essayé de fuir son petit ami. Personne ne sait ce qu'il lui fait subir, pas même ses amies à qui elle n'a pas parlée depuis le début des vacances d'été. Elle va être entraînée dans une spirale...