Ma survie, mon obsession

Chapitre 53

Cela fait bien cinq minutes que Daryl se bat contre les boutons de sa chemise, il se met dans toutes les positions inimaginables pour essayer de la retirer. Je finis par me redresser et lui déboutonner, je lui enlève son pantalon. Bien sûr, il me regarde avec son air coquin, je fais l'ignorante comme si je ne comprenais pas ce qu'il attendait de moi...

L'orage éclate, les éclairs qui illuminent le compartiment permet de lui donner un air romantique si on oublie les grognements dans le ciel.

Il se colle contre moi, je sens sa peau contre la mienne et cela me fait terriblement du bien. Ses lèvres frôlent ma nuque, je me cambre légèrement. Ses mains parcourent l'arrière de mes cuisses pour finir directement sur mes fesses. Je ne dis rien, puis je me retourne pour finir face à lui plongeant mon regard dans le sien:

- Tu as les mains baladeuses, ce soir monsieur Dixon... Riais-je.

Il fait sauter d'un claquement de doigt l'agrafe de mon soutien gorge. Puis pose délicatement ses lèvres sur les miennes afin de me faire taire, il descend au creux de ma poitrine avant d'envelopper d'une de ses mains viriles mon sein gauche. Sa droite descend sur mon ventre pour plonger en dessous de l'élastique de ma culotte...

Je gémis à chacune de ses caresses, je lui griffe légèrement le torse puis pose une de mes cuisses sur son ventre.

- J'ai envie de toi... Me murmurait-il au creux de l'oreille tout en jouant avec son pouce qui ne cesse de chatouiller le bout de mon sein.

- Moi aussi, mais il faut faire attention avec le bébé! Et je crois qu'on va être obliger de mettre une capote!

- Mmm, j'aime pas ses trucs là mais bon...

- On a pas vraiment le choix, j'ai le col ouvert et y a un risque pour lui.

Daryl se penche légèrement vers le sol et sort de je ne sais où une boîte de préservatif. Je lui attrape celle ci des mains et lis dessus tout fort:

- Maxi plaisir! T'as chopé ça où? Éclatais-je de rire.

Il me retire la boîte des mains l'air vexé:

- Je les trouver dans un sac en fouillant le wagon à notre arrivée. Disait-il en ouvrant le petit sachet à l'aide de ses dents.

Il enfile vite fait le préservatif puis m'enveloppe dans ses bras sur le côté. Il me fait bouger d'une danse érotiquement sensuelle et très douce.

- Ça va comme ça? T'as pas mal?

- Non, tu peux bouger un peu plus rapidement quand même...

Il me donne des coups de reins un peu plus rapide que les précédents. Je sens mes pupilles se dilater, j'attrape sa main et la serre dans la mienne. Je sens le désir monter en moi, son souffle s'accélère, il vient déposer des baisers au creux de ma nuque. D'une explosion de plaisir, je gémis si fort qu'il a le réflexe de poser sa main sur ma bouche. Quelques secondes plus tard, il se retire puis je viens poser ma tête sur son torse. Je joue avec la ligne virile qui se trouve en dessous de son nombril, l'air rêveuse...

Il m'embrasse sur le front et ferme les yeux. Il ne met pas longtemps pour tomber dans les bras de Morphée. Je reste un peu plus longtemps éveillée mais le bruit de la pluie qui vient s'éclater sur la vitre finit par me bercer.
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Le lendemain matin, je me réveille seule dans le lit, je me lève d'un coup pour regarder à travers la vitre. Tout le monde est autour de la table en train d'avaler le petit déjeuner. Je regarde l'heure: Dix heures moins le quart! La vache, j'ai fais grasse matinée... J'ai honte, les autres doivent être levés depuis un bon moment...

Je m'habille en vitesse, me passe la main dans les cheveux pour avoir une coupe un peu près coiffée. Je sors du wagon, le soleil me pique les yeux...Je sens qu'il va faire encore chaud aujourd'hui.

Je m'avance vers la table quand soudain tout le monde se retourne vers moi. Je me sens extrêmement gênée, est ce que Daryl leur a dit quelque chose? Pourquoi m'observent-ils tous ainsi?

- Aria, viens t'asseoir? Ça va mieux? Me demandait Carol inquiète.

Je fronce les sourcils, je ne suis pas sûr de très bien comprendre...

- Daryl nous a dit que tu as été malade une bonne partie de la nuit! S'exclamait Maggie.

Daryl me fixe d'un regard dur pour me faire comprendre que je dois bien répondre:

- Oh, oui, quelle nuit! Je sais pas peut être une insolation! Répondais-je en posant ma main sur mon front pour être la plus crédible possible.

J'avale ma tasse de café puis deux, trois tartines assez goulûment je dois l'avouer. Tout le monde part dans la salle de bain chacun leur tour, puis se rende à leurs activités diverses. Je me retrouve à un moment donné seule avec Abraham. Il me regarde avec un sourire en coin  puis dirige celui-ci sur Daryl qui est assit sur un rocher un peu plus loin en train de nettoyer son arbalète.

- Quoi? Finissais-je par hausser les épaules.

- Oh! Rien! Tu lui as fait quoi cette nuit? Il n'a pas râlé une seule fois aujourd'hui...

Une bouffée de chaleur s'empare de moi, il va bien falloir que je réponde quelque chose...

- Pas grand chose tu sais, on a juste dormi. Il ne sait pas réveiller et n'a presque plus mal à son bras, cela doit être pour cette raison qu'il est de bonne humeur! Me mettais-je à rire bêtement.

Abraham se touche les moustaches l'air septique:

- Allez tu peux me le dire à moi! Vous avez fricoter? Quand quelqu'un cherche à trop se justifier c'est qu'il a quelque chose à cacher! Petite menteuse...

- Non! M'exclamais-je en devenant toute rouge.

Il vient s'installer près de moi et me prend par le cou:

- Ne me prend pas pour un con! Je sais reconnaître un mec qui a tiré un coup... Il siffle depuis ce matin et à le sourire! Et y a que toi qui peux lui faire cet effet là! Vous avez fait que dormir, à d'autre!

Je ravale ma salive, je ne peux plus mentir, il a tout deviné...

- Ok! T'as gagné! Mais ne dis rien à personne pour l'instant! Et encore pire si il le sait je me fais étriper... Je compte sur toi?

- Ouais, pas de soucis, ce qui est dit à Abraham reste à l'intérieur d'Abraham!s'exclamait-il en me balançant un clin d'œil.

- Merci ...

- Je crois que je vais retirer mon bras de ton cou car il va venir me trucider dans deux secondes!

Je tourne la tête et vois Daryl qui nous observe d'un regard noir. Dès qu'il remarque que je le fixe, il replonge sur son arbalète l'air de rien.
Je retourne à ma conversation avec mon ami rouquin, il est en train de dévorer des yeux Sasha qui sort de la salle de bain s'ébouriffant les cheveux de sa main droite.

Je lui donne un coup de coude:

- A moi maintenant! Tu l'aimes bien la petite métisse! Le taquinais-je.

Il rougit légèrement et se frotte l'arrière de la tête:

- C'est une amie... Oui je l'apprécie...

- Oui c'est cela! Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu! Attends tu la dévore des yeux! On dirais que tu vas lui sauter dessus dès qu'elle s'approche de toi.

- Aria, stop! Tu me gènes là!

- Y a que la vérité qui blesse! Lui lançais-je en me levant pour aller tout droit dans la salle de bain.

Je crois que je l'ai définitivement grillé. Un point pour lui, un point pour moi...
Je rentre sous la douche, je sens que mon ventre à encore pris de l'ampleur, je suis à la limite de ne plus pouvoir me baisser pour me laver les pieds. Vivement que j'accouche, bébé commence à prendre beaucoup de place. Et j'ai tellement hâte de voir sa petite bouille d'ange...