Chapitre 18

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Je suis toujours dans mes pensées depuis un long moment, lorsque Maggie me sort de celles-ci, je me redresse et m'assois sur le lit.

– Tiens ! Je t'ai apporté des draps et une couverture... Carol a trouvé la réserve de linge propre ! Je te pose une bougie ici en guise de lampe de chevet...

– Merci... Tu crois qu'on est en sécurité ici ? demandais-je en faisant une petite tresse dans mes cheveux.

– Plus que dans la forêt en tout cas ! Tu veux que je te donne un coup de main ?

– Oui, c'est gentil...

J'attrape le bout du drap et nous faisons le lit toutes les deux, nous finissons en bordant la couverture de chaque côté. Cela va faire du bien de dormir dans des draps propres, je crois que j'en ai oublié la sensation... Je me rappelle quand ma mère venait de les laver, le soir je me couchais en sentant le savon de Marseille sur ma taie d'oreiller. Ma vie d'avant me manque terriblement, je sais que cela ne sert à rien de se morfondre, mais j'ai perdu beaucoup, au jour d'aujourd'hui, heureusement il me reste mon frère. Et puis j'ai fait de merveilleuses rencontres, Maggie me pousse légèrement pour regarder ce que j'observe par la fenêtre :

- Tu as l'air pensive aujourd'hui ? me faisait-elle remarquer.

– Oui, un peu, je... Ma famille me manque... Lui répondais-je en me retournant vers elle les larmes aux yeux.

– Eh ! Aria, ça va aller... Ils sont toujours près de toi, ils vivent dans ton cœur... Tu apprendras à vivre sans eux... Avec tout ce que tu as traversé, tu es une femme forte ! D'accord ? Me rassurait-elle en me serrant dans ses bras.

– Je sais qu'il faut que je sois forte pour eux, mais parfois c'est si dur de supporter leurs absences...

– Allez, viens ! Ne reste pas là à marmonner dans ton coin...

Maggie m'attrape par la main puis m'entraîne à l'extérieur, Daryl est occupé à renforcer la grille avec Rick. Ils sont en train de trouver une astuce pour qu'on puisse ouvrir la grille que de l'intérieur. Glenn et Michonne sont en bas du terrain coupant les mauvaises herbes qui poussent contre le grillage. Je fais le tour du terrain, tout est sécurisé, nous allons enfin pouvoir dormir normalement.

Au bout d'une demi-heure, la nuit a commencé à tomber. Carol a allumé un feu, elle réchauffe plusieurs boîtes de conserve, je la rejoins et m'installe sur les gros coussins que Carl et Olivia ont descendus des wagons afin de créer une sorte de banquette entourant le feu.

Maggie a allumé deux grosses bougies qui donnent un peu plus de lumière.

- Tu as besoin d'aide ? demandais-je à Carol.

– Pas pour l'instant, mais si tu veux, tu peux aller dire aux autres que ça ne va pas tarder à être chaud.

Je me relève et je vais annoncer à tout le monde que le repas est bientôt prêt. Enfin si l'on peut appeler cela un repas.

Je reviens accompagné du reste du groupe, nous nous serrons au coin du feu, tout le monde est silencieux, pas parce que nous sommes fâchés les uns envers les autres, simplement parce que nous sommes exténués.

Épuisés physiquement et moralement... Tout ce temps à passer à survivre, à perdre les gens qu'on aime, c'est juste terrifiant. Il faut garder nos distances par rapport à nos émotions sinon nous deviendrions tous fous.

– J'en ai marre, ça fait trois jours qu'on mange des raviolis ! Râlait Carl.

– Je sais, ce n'est pas très varié... Répondait Carol d'un air désolé.

Ma survie, mon obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant