Ma survie, mon obsession

Chapitre 75

Après dix minutes, tout à coup nous entendons des pas marcher sur le sol, quelqu'un est en train d'inspecter l'intérieur de la maisonnette. Daryl fait signe de ne surtout pas bouger, je me demande bien sur quel vagabond nous allons encore tomber... La personne s'arrête brusquement, mon sang ne fait qu'un tour, on est certainement repérés. Malchance te revoilà...

Soudain la voix d'un homme se fait entendre:

- Gabi, Maggie c'est bon!

Le sourire me revient je sais bien qu'il n'y a pas qu'une personne sur terre qui s'appelle Maggie ou Gabi mais là c'est trop de coïncidence.
Daryl grimpe à la petite échelle puis pousse la trappe:

- Eh calmes mec c'est nous! Criait-il en levant les mains en l'air.

J'aperçois le visage de Glenn épuisé braquant son arme sur Dixon.

- Daryl! Mais qu'est-ce que tu fais planquer là dessous? Écarquillait les yeux Glenn.

- On jouait à cache cache! Tu crois quoi! On essayait juste de sauver notre peau putain! Répondait Dixon en sortant de notre planque.

Nous sortons de notre cachette, je fonce immédiatement dans les bras de mes deux meilleures amies, laissant échapper quelques larmes de bonheur de les voir en vie.
Maggie place ses mains de chaque côté de mes joues, et me fixe et finit par me dire:

- Aria, je suis désolée, on a tous été séparé, Aiden était avec Carol, je ne sais pas si...

Je lui coupe la parole:

- Je sais... Seul le temps nous le diras... Carol fera tout pour le protéger je la connais. Disais-je tristement.

Les retrouvailles ne s'éternisent pas, nous sommes tous épuisés, Daryl décide de prendre le premier tour de garde. Je me sens obliger de l'accompagner étant donner mon comportement stupide de tout à l'heure. Assis dans l'herbe à scruter l'horizon, il ne me décroche pas un mot... Je fais tournicoter une mèche de cheveux autour de mon index, nerveuse, je ne sais pas quoi lui dire. Après de longues minutes qui me semble un siècle je finis pas lui lâcher:

- Désolée...

Il tourne la tête lentement vers moi me regarde de haut en bas puis regarde ses pieds. Il n'est pas décidé à me faciliter la tâche pour me faire pardonner.

- Daryl, pardon... J'avais besoin de me vider la tête! J'en ai marre...

- Tu crois que j'en ai pas raz le bol que tu te mette dans des états pareils! On dirait une gamine qui tape sa crise d'ado! Pfff!

- C'est bon! Je t'ai dis que j'étais désolée! Pas la peine d'en rajouter. Je sais que je ne suis pas aussi forte que toi, on dirait que tu ressens rien... À croire que t'en as rien à faire que notre fils soit quelque part, qu'on sache même pas si il est en vie! Élevais-je la voix.

Pris de colère, il se lève brusquement et me pointe du doigt:

- Ah! Ouais! Tu crois que j'en ai rien à fouttre? Tu vois en réalité tu me connais mal! Je garde mon sang froid pour toi car je sais que si je craque tu le supporterais pas! Je dois être fort pour nous deux mais tu sais quoi? J'en ai jusque là!! Faut que j'aille me vider la tête! J'te supporte plus!

Il commence à partir d'un pas déterminé, arbalète sur son épaule, je cours pour le rattraper et me jette dans ses bras en larmes:

- Arrêtes! Restes! Je ne veux pas que t'ailles je ne sais où! Je t'aime, pardonnes moi!

Je prend son visage entre mes doigts, il balance son arbalète par terre et engouffre son visage au creux de ma poitrine, ses larmes viennent se glisser entre celle ci pour venir mourrir au creux de mon nombril. Lui qui paraissait sans émotions vient de tout lâcher, les yeux encore brillants, il relève la tête et me fixe droit dans les yeux.