Chapitre 24

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Je n'ai pas dormi de la nuit, je ne supporte plus de lui mentir... Je pense que je vais lui dire ce soir, pas ce matin. J'aurais trop peur qu'il parte en excursion trop énervé et sous l'effet de la colère, qu'il ne fasse pas attention à lui. Je préfère attendre ce soir, je vais pouvoir réfléchir à comment je vais lui annoncer. Il fait encore à moitié nuit, mais le chant des oiseaux me laisse deviner que nous sommes au petit matin.

Je tourne la tête vers Daryl, il a l'air profondément endormi son torse nu monte et descend au rythme de sa respiration. Le drap s'arrête pile au-dessus de son bas-ventre, je souris, il est incroyablement sexy quand il dort.

Je vais pour poser ma main sur son ventre quand il me saisit le poignet et ouvre les yeux d'un seul coup. J'en ai le souffle coupé, il me surprendra toujours... Il roule au-dessus de moi et place sa cuisse entre mes jambes, il commence à me couvrir de baiser dans le cou puis effleure mon ventre de ses doigts tremblants. Je me laisse envahir par le désir quand je plante mes ongles dans le bas de son dos. Il se cambre de douleur, puis me donne un dernier baiser sur le nombril avant de sauter du lit.

Je me redresse immédiatement :

– Qu'est ce que tu fais ? Écarquillais-je les yeux, dégoûtée qu'il se lève tout de suite.

– Je vais préparer la bagnole pour t'as l'heure !

Faut que je vérifie le niveau d'huile et d'autres petites choses... Me répondait-il en enfilant sa chemise à moitié déchirée.

– Quoi ? Mais tu n' peux pas me laisser comme ça ! Tu me réveilles, tu me cherches et tu t'en vas !

– C'est meilleur quand on attend ! Se marrait-il avec un air charmeur.

Je me lève et le plaque contre la vitre du wagon, je lui déboutonne sa chemise bien décidée à ne pas le laisser filer comme cela.

Il me saisit les mains, et me fait faire un quart de tour pour me rebasculer sur le lit.

– Ce soir... Je te promets, tu ne regretteras pas de m'avoir attendu ! Et c'n'est pas la peine de me mater avec tes yeux de malheureuse...

– Comme tu voudras... Après tout, c'est toi qui loupes quelque chose ! Et tu penseras à te retrouver une nouvelle chemise, celle-ci commence à être foutue !

– Elle est très bien ! Pour ce que j'en fais ! Je m'en balance ! Je viendrais te dire quand on partira... Rendors-toi.

J'enfile mon tee-shirt puis lui dis :

– Ah ! Parce que tu crois que je vais pouvoir me rendormir après ce que tu m'as fait... C'est juste impossible ! Riais-je.

Je sors du wagon en même temps que lui, en quelques minutes le jour s'est levé. Il n'y a pas un seul nuage dans le ciel, cette journée s'annonce magnifique. Je fonce à ce que l'on appelle notre salle de bain. Je me glisse entre les rideaux, l'eau coule, quelqu'un est sous la douche, je remarque alors la serviette de Maggie.

J'attends patiemment qu'elle sorte de celle-ci, au bout d'à peine deux minutes elle sort avec sa serviette violette enroulée de sa poitrine jusqu'au-dessus de ses genoux.

– Salut ! Ça va ce matin ?

– Oui, j'n'ai pas très bien dormi, j'ai du mal en ce moment... Répondais-je en retirant mon tee-shirt et en enlevant mon pantalon.

– Aria, quand est-ce que tu vas te décider à lui dire ? Ton ventre va commencer à s'arrondir, crois-moi il va finir par le remarquer ! Me disait-elle en posant sa main sur mon ventre.

Je croise son regard, puis me regarde dans le miroir en me mettant sur la pointe des pieds pour observer mon ventre. C'est vrai qu'il commence à être légèrement moins plat que d'habitude.

Ma survie, mon obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant