Join the Murder - En cours de réécriture

Chapitre 7 : Si Dieu le veut

Une soixantaine d'années plus tôt

Il charge son fusil à pompe. Deux balles. Il enfile sa ceinture de cartouches sur son épaule. Il attrape ses deux grenades. En accroche une à son pantalon. Garde l'autre en main. Il est fin prêt. Il réajuste son col blanc et sa chemise noire. Il défonce la porte en bois d'un coup de pied. Il dégoupille sa grenade et la lance dans la foule compacte.

« Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés ! »

L'explosion l'éblouit et fait trembler les murs du caveau. Mais rien ne s'écroule. Les cris des créatures diaboliques lui indiquent qu'il a fait mouche. Il éclate de rire et tire dans le tas. Une balle. Un vampire à terre. Le prêtre utilise des projectiles spéciaux. Qui explosent à l'impact, dans la chair de la victime. Et qui libèrent une substance, létale pour un humain, désagréable pour ces sales bestioles. Assez pour qu'elles ne se relèvent pas jusqu'à ce qu'il y foute le feu. Il recharge.

« Et que fuient devant Sa face ceux qui Le haïssent ! On dirait bien que v'tre p'tite sauterie est terminée, pas vrai ? »

Il tire à nouveau. D'autres vampires meurent. Il ne s'amuse jamais autant que lorsqu'il supprime ces parasites de la surface de la Terre. Parasite c'est le mot. Des êtres faibles et malsains. Qui s'enferment tous ensemble pendant des jours. Des mois. Des années. Qui ne pensent qu'à manger et à copuler, tels des animaux. Même les membres de leur propre race ne les supportent pas. Évidemment, l'homme de Dieu ne les déteste pas tous. Certains sont plus forts et résistent à leurs bas instincts primaires. Ceux-là sont bien plus intéressants. Plus humains finalement. Mais cette vermine-là, il l'extermine sans remord et moyennant finance. Comme un dératiseur le ferait avec des rongeurs. Le prêtre s'avance dans les décombres et les cadavres. Ils gémissent mais peu tentent de se débattre. Ils n'ont pas la force nécessaire. Il a rapidement compris que le sang agissait sur leur cerveau comme une drogue douce. Ils sont ralentis. Dans un état second. Stupides.

« Vous m'offrez aucun challenge les gars, c'est vraiment dommage. Vous l'savez ça ? »

Il sent un frisson sur sa nuque. Il se retourne, juste à temps. Il remercie le Seigneur et tire dans le bide du petit excité qui essayait de le prendre à revers. Le suceur de sang tombe à genoux. Mais se relève. C'est un résistant. Le prêtre sourit. Il lâche son flingue, attrape le sabre rangé dans son dos. Au corps à corps, il préfère une bonne vieille lame. Le vampire se lèche les lèvres et fait craquer les os de son cou. Il lui saute dessus. Le prêtre évite les coups. Puis frappe. Il entaille le bras de son ennemi. Frappe une deuxième fois. Et lui coupe le bras pour de bon. L'immortel hurle. De douleur. De rage. Il se jette à nouveau sur lui. Le chasseur tend son arme devant lui au dernier moment. Le suceur de sang s'y empale dans un grognement. Le prêtre dégoupille sa deuxième grenade et l'enfonce dans la bouche de son ennemi. Il s'éloigne. Le jeune vampire explose en mille morceaux sous les yeux du chasseur.

« J'me lasserai jamais de ce boulot ! »

Le prêtre s'allume une cigarette. Fier de la boucherie qu'il a perpétrée. Il inspire un grand coup. Puis se dirige vers la porte. Il entend un bruit infime. Trop tard cette fois. Le plat d'une pelle vient s'écraser sur son nez.

Plus tard

« Bon, Dési, tu le tues ou tu te touches ?
Le chasseur n'ouvre pas les yeux. Il pointe le canon de son pistolet de poche sur le vampire au-dessus de lui. Son doigt sur la détente. Il s'apprête à tirer.
- Ils sont deux. Je peux m'occuper de la fille mais il vous faudra tuer l'autre. Prêt ? Chuchote la créature. »

Le prêtre hoche la tête. Le suceur de sang se lève. Le prêtre aussi. Il repère l'homme. Lui tire dessus entre les deux yeux et dans la gorge. Le monstre tombe et ne se relève plus. Foudroyé par le poison. Il se tourne vers son allié de fortune. Le vampire essuie le sang autour de sa bouche du revers de la main. Une femme morte à ses pieds. Il n'a que trop rarement l'occasion de voir un traître à son sang. Le prêtre s'approche rapidement et pointe son arme sous le menton de la créature. Qui lève les bras.

« Donne-moi une bonne raison de pas te descendre.
- Je viens de vous sauver la vie.
- Ouais. Admettons. »

Fin du Flashback