Chapitre 2 :
Ils se sont ouverts, mes yeux... Pourquoi ? Comment ? Je n'en ai aucune idée... Et il ne m'a pas fallu longtemps pour me rendre compte que j'étais à l'hôpital..
Comme alertée de mon réveil, une jeune infirmière avait fait son entrée... D'après elle, la réanimation fut difficile, les médecins n'étaient pas sûrs si mon coeur tiendrait le coup... "c'est donc une chance incroyable que je me sois réveillée"
"Et mes parents ?"
Son sourire idiot s'effaça.
"ils n'ont malheureusement pas eu la même chance que vous..."
...
Deux semaines plus tard, quatre personnes m'ont rendu visite. Des gens de l'orphelinat Sainte Anne...encore un nom catholique qui n'annonçait rien de bon... En personne ? D'habitude ce sont les services sociaux... Lorsque je leur ai demandé pourquoi, ils m'ont parlé d'internat privé.
"Vous ne devriez pas me prendre. Je porte malheur."
Le monsieur m'a caressé la tête en ricanant.
"à dans deux jours"
Puis ils sont partis.
Et je trouvait cela d'autant plus bizarre. Mais ce n'est pas comme si j'avais le choix...
Mes parents ne sont plus là. Plus jamais.. et je dois quitter mes amis pour partir à des milliers de kilomètres.. je n'ai pas envie, mais il n'y a pas d'orphelinat dans notre ville.
Ces gens n'étaient pas méchants. Non, je dirai qu'ils devaient avoir l'habitude des gosses tristes. Ils m'ont amenée jusqu'à notre appartement... Les larmes me brûlaient les yeux, mais le regard de la sœur semblait clairement me dire que le temps des pleurs était passé...
Ils m'ont laissée devant l'immeuble pour aller garer leur voiture. Et me voilà seule.
Non...pas seule. Dans le coin, Un petit homme grassouillets me fixait avec ses yeux de rat d'égout...- Mademoiselle ?
- oui ?... je lui réponds amèrement
- t'es belle
Ma vie n'est plus qu'une sinistre blague...
Mon père me disait "si un mec te drague lourdement, pète lui les dents!". Désolée papa, mais l'accident...
- t'as quel âge ?
Vous me manquez..toi et maman...
Il approche..
- tu m'excite..
J'aimerai vous revoir...
- viens. Approche!
- TA GUEULE!! .. Juste ferme ta gueule.. AVANT QUE JE NE TE TUE!
Et je l'ai frappé. Fort apparemment. Et suis entrée dans l'immeuble; pour découvrir l'appartement déjà vide des biens de valeur de mes parents. Je n'ai pas énormément d'affaires..je prends le nécéssaire, ainsi que des souvenirs, et laisse une grande partie de mes affaires derrière, ainsi que le reste, qui sera partagé entre les membres des familles d'Hans et Katie...
Malgré leur lassitude, les gens de l'orphelinat acceptèrent de me laisser voir mes amis une dernière fois...L'une des bonnes sœur, se démarquant par sa douceur, me demande seulement de revenir avant vingt heures...
Fire vit près de chez moi, mais c'est une grand mère qui ouvrit la porte de l'appart de mon ami. Je me décomposais sous son regard torve... Fire m'a dit que ses 2 grand-mères étaient mortes.
- si vous cherchez les anciens locataires ils ne sont plus là
- anciens locataires ?
- Un père et son fils, le père à été conduit en prison pour coups et blessures envers un mineur et le petit je ne sais pas ce qu'il est devenu...
Quelque chose acheva de se briser en moi... cela paraissait clair maintenant... lorsque Fire disait que son père était "parfois très méchant"... Le doute m'avait effleuré, mais je n'ai jamais rien dit...
"Il n'avait aucun bleu..."
aucun bleu...aucune preuve...c'est surtout que les gamins idiots qu'on étaient ne pouvaient pas imaginer que cela arriverait à l'un de leur proche...je ne sais toujours pas ce qui m'a retenu...la force obscure du doute, de la peur, de la stupidité...
Putain quelle conne...
ce qu'on peut-être stupide parfois
C'est rongée par les remords que j'allais sonner chez Andrei...J'ai eu du mal à reconnaitre sa maman. Elle avait l'air si fatiguée... Il lui a fallu quelques secondes pour se rendre compte que c'était bien moi, elle me pris alors dans ses bras.
- Miyoko!!!! Nous te croyions morte !!!!
Elle me fit entrer et me servit du thé.
- Andrei a rechuté... je ne le reconnais plus... il n'avait que vous...et...c'est à lui de tout te dire....ANDREI!!!
Il est descendu... Andrei.... Et je ne le reconnaissais pas non plus. Un automate, fait à partir d'un cadavre. Pardon, mais c'est ce à quoi il ressemble maintenant, mon ami... Affreusement amaigri, ses cernes et son maquillage coulé lui faisaient comme des énormes poches sous les yeux, de nombreuses cicatrices couvraient ses poignets, accentuées par l'anormale pâleur de sa peau. Le voir ainsi me fit l'effet d'une lame rouillée en plein cœur. ... Ses yeux ternes se posèrent sur moi..
- un fantôme ?...
- abruti c'est moi... Je murmurais les yeux étaient embués de larmes...
Une lueur anima son regard, il me pris dans ses bras...mon dieu qu'il était maigre...fragile...
- Andrei...que c'est il passé ?
- Viens...
Nous montâmes dans sa chambre. Il me dit :
- J'ai...j'ai rechuté... Je suis désolé..mais...toi morte, Fire et Amy et le départ de Sasha...
- dis moi.
- Amy est morte... d'une stupide crise cardiaque. Si les urgences étaient arrivés seulement cinq minutes plus tôt...
- Andrei...
- tout s'est effondré. Tu comprend ce que ta mort, celle de son amour et...la vie avec son père ont peu faire à Fire ? Il a tenté de s'immoler ce con! Savais-tu que son père était alcoolique ? ... Ben il a l'alcool violent. Il a commencé à le battre car Fire avait insulté une des filles ramenées par ce gros porc...Il l'aurait tué... La police est arrivée à temps et cet enfoiré croupis en prison.
- Et Fire ?
- interné.
Sa voix commençait à se briser. Je l'ai pris dans mes bras, pour l'encourager à faire une pause.
- et Sasha ?
- Sa famille l'a renvoyée à l'orphelinat.
- Ah..
Nous avons discuté des heures durant, puis je reçus un appel. C'était les gens de l'orphelinat. J'étais en retard, ils m'ont demandé l'adresse à laquelle je me trouvais.
Nous nous fîmes un câlin qui s'éternisa, car les gens de l'orphelinat tambourinaient maintenant à la porte. Le temps passe décidément trop vite. Je les quittais sur un "au revoir" bien triste avant de m'en aller.
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₊˚✧ Abomination coriace ~ mais gentille ₊˚✧ - Livre 1 - (corrigé)
ParanormalJ'ai toujours rêvé d'ailleurs. Il n'y a rien pour moi ici. Ma vie était un fardeau, et s'est terminée dans l'indifférence... Où suis-je ? et bien... je ne sais pas trop... Que suis-je ? ..ça, je ne le sais encore moins. Que voyaient-ils en moi, pou...