Euh ... (édité)

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Il fait humide... humide et froid. 

Enfin... pas trop froid.. 

Plutôt une sensation d'herbe mouillée...

J'ouvre les yeux... l'oeil...pour découvrir que je suis bel et bien allongée dans de l'herbe mouillée. Au milieu d'une vaste pleine verdoyante, entourée de montagnes et d'infrastructures étranges.

Je me redresse, stupéfaite de n'avoir eu aucun mal, après les coups que je me suis mangé...Les barbares m'ayant transformée m'ont peut-être dotée d'une capacité d'auto guérison. Hmm, pour ça je peux les remercier, car je suis vraiment résistante en tout cas. 

Mais alors... puisque je suis un modèle raté... de quoi aurait été capable un modèle réussi ? Rien que d'y penser me donne des palpitations.. Aurait-il pu battre la personne qui m'a attaquée ?

Je me lève..mais alors mon coeur rate un battement.

Iell est là! La personne qui m'a attaquée.

Merde.. il me faudrait un moyen de me défendre non ? 

Mais oui putain il me faut une arme! Mais il n'y a rien que de l'herbe autour de moi. De l'herbe verte à perte de vue..Dieu qu'iell est belle! ....Mais ....rah bordel à quoi penses-tu idiote ?! iell t'a presque massacrée.... et va peut-être le faire cette fois!

...

Non...?

Iell n'en fait rien... Iell est juste là. Debout, juste à coté, en train de regarder le ciel. Un ciel bleu, sans le moindre nuage. Son visage restant figé dans la même expression. Iel ne semble même pas remarquer mon existence.

Bien que (peu) soulagée par ce comportement d'automate, j'ai peur...peur de lui adresser la parole. Mais, il faut que je sache!  

Où sommes nous. Comment et surtout pourquoi m'a-t-iell emmenée ici, où est Gold, (si iel le sait), et ce qu'iell attend de moi.


"euh....e..excusez moi...?"

Aucune réaction...

Je regarde mes mains pour voir si j'existe.. oui je suis bien-là.. Et toujours pas habituée à voir ce nouveau corps à la place du mien..

"excusez moi...où sommes nous ?"


Sans prendre la peine de me regarder, Iel ouvre sa main délicate, -mon dieu...ces bagues..- , d'où sort une petite feuille de parchemin, qui volette en ma direction. Je ne peux réprimer un petit cri alors qu'elle touche ma tête, puis l'attrape expressément.


"Toujours au même endroit. Un milliard d'années plus tard."


...

J'en reste quoite. Ne sachant trop quoi penser, sinon que je suis soulagée qu'iell ne m'ait rien fait de mal. Une fois suffit..Je m'en souviendrai.


N'osant rien ajouter, je me contente d'observer l'environnement.

 Aucun arbre, aucun nuage. Pas une brise, pas un bruit...juste l'herbe verte, d'une seule et même teinte de vert, les collines qui nous enferment, et ces mystérieux géants du futur. A savoir des planétariums étranges... Pas une once de vie..

 Cet endroit est fascinant, mais en même temps, me met horriblement mal à l'aise..

Pour me rassurer, mon regard dévie sur l'autre personne à mes cotés. Luille non plus n'a pas bougé; ce qui n'est, cependant, pas le cas du papier entre mes mains..

"regardes dans le télescope, tu me diras ce que tu as vu..."

Whouah! Iell est magicien.ne ? ça ne m'étonnerait même pas. Mais l'inquiétude reprend aussitôt le dessus, vis à vis de ces trois petit points. 

Mais, tout de même curieuse, je me relève, et regarde autour de moi pour y découvrir l'étrange machine avec laquelle nous regarderons les étoiles dans un milliard d'années.


Aussi surprenant que cela puisse paraitre, le télescope est vraiment simple à utiliser. Tout ce que j'ai à faire c'est observer.

Et je les vois. Ces constellations, galaxies et même des planètes aux formes totalement improbables. C'est fantastique! Cet univers est captivant, et totalement inconnu. Je pourrais m'y perdre durant des heures. On se sent vraiment petit comparé à....

Un rugissement terrible se répercute alors, faisant trembler la terre et éclater mes tympans (si j'en ai encore). Affolée, je tente de régler le télescope...et alors je la vois.

...

Foudroyée par la terreur, je reste interdite. Essayant d'interpréter ce que j'ai vu

Un abîme violacé... Une créature de la taille de  deux planètes...venant droit sur nous. Les mots me manquent pour décrire cette ... abomination.

La chose hurle de nouveau. Un cri caverneux et totalement distordu. Jamais je n'ai entendu un son pareil. 


Me sentant défaillir, je m'éloigne de la machine, pour chercher mon assaillant.e des yeux...

Et iell.. n'est plus là...Non....... Il n'y a plus personne.

Prise de violents vertiges... je tombe dans l'herbe verte... le paysage tournoie autour de moi...ma tête... va exploser...


"ne...ne me laissez pas seule ici...s'il vous plait..."



₊˚✧ Abomination coriace ~ mais gentille  ₊˚✧  -  Livre 1 -  (corrigé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant