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Je m'arrête. Non je ne peux pas continuer. Pas la boîte entière. Bon... je range le paquet entamé, resors mon portable et regarde encore le message d'Alex. Je soupire et le range toujours sans répondre. Je marche dans la rue, lentement, en songeant à tellement de choses. Le monde veut-il réellement de moi ? Si je continue à me poser des questions, je vais finir par écrire un livre phylosophique. Avec les réponses à toutes les questions sur la vie. Non, vraiment, j'ai des pensées très bizarres. Je vais dans un parcs. Il est si vaste et si beau ! Les fleurs des cerisiers du Japon se détachent délicatement des branches pour venir se déposer sur le chemin sur lequel j'avance avec émerveillement. Je m'assois sur un banc et réfléchis au sens de la vie. Enfin au sens de MA vie. J'en ai marre. Je voudrais que tout s'arrête, ou juste pouvoir remonter dans le temps. Me rattraper sur mes plus grosses erreurs. Non. Il faut voir la vie en face. À partir d'aujourd'hui, de cette heure, de cette minute, de cet instant précis, je ne regretterai plus jamais mes actes. J'assumerai coûte que coûte.

Je me lève et marche lentement. Très lentement. Tellement lentement qu'un vieux papy me double avec son déambulateur. Je commence à voir flou. Puis une grosse larme descendit en douceur et roula sur ma joue. Le pourquoi des choses me rend aveugle.

Mon téléphone vibra. C'est ma mère qui m'envoie un message "Ma chérie le lycée nous a appelé pour nous prevenir que tu n'est pas venu en cours. Où est-tu ? Nous nous inquietons beaucoup" Je sèche mes larmes et range mon téléphone. Je n'ai pas répondu à Alex alors je ne vois pas pourquoi je répondrais à mes parents. Au fond, je ne les aime pas comme je devrais les aimer. Comme tous les enfants aiment leurs parents ? Au fond, je préfère Lilly. Je sais c'est très bizarre. Je sors du parc en me retournant pour regarder le portail, je devrais retourner plus souvent dans cet endroit. Il est vraiment très joli.
Je me balade dans les rues puis regarde l'heure. Je me dirige vers une boulangerie, en entrant, je vis 2 policiers qui font la queue. Je ne sais pas si mes parents ont prévenu la police, par méfiance, je me cache et attend qu'ils partent pour acheter un petit sandwich. Une fois le petit sandwich bien dévoré, je monte dans un bus et descend juste un arrêt plus loin. Je marche ensuite sans savoir où aller. Juste pour faire passer le temps.

L'après midi se déroule tranquillement. Je vais au lycée à l'heure de sortie et vois Alex sortir à moitié inquiet et agacé. Il y a de quoi. Il est suivi des chipies ! Elles ont l'air de bien s'amuser avec lui. En revanche ce n'est pas réciproque du tout. Il ne me voit pas et les filles non plus. Enfin personne ne me voit. Ou du moins me remarque. Je m'approche, les filles l'encerclent, il ne peut donc pas me voir. Je me rapproche discrètement, puis lorsque je me trouve à 1 mètre du groupe, je crie
"- Oooooh ! Vous faites quoi là ? Les filles s'écartent et Alex m'aperçoit
- Louiiiise ! Putain qu'est-ce que tu fais ici ?!?!? Il essai de s'approcher mais l'une des filles bloque ses roues. Et mais tu fais quoi là ?
- C'est pas parce que ta Louise chérie est revenu qu'il faut faire le supérieur monsieur. Toute la journée tu t'es soumis à nous.
- C'est sûrement pour faire le brave devant Louise ! Ajouta une autre en ricanant.
- Bon maintenant laissez le. Dis-je sur un ton assez colérique
- Tu crois que tu nous fait peur ? Pfff... pauvre fille !" Le《pauvre fille》est la goutte qui fait déborder le vase. Je devient rouge tomate, ou plutôt rouge écarlate.
"- Surveille ton language imbécile ! Je t'ai rien fait !
- Eh oh ! Et toi t'as pas à me traiter d'imbécile !
- Bon ça suffit ! Cria Alex.
- Euh Alex... dit l'une des filles qui a l'air d'être assez timide, je voudrais te parler juste seul à seul.
- Mmmh.... " Elle s'éloigna suivit d'Alex. Elle alla derrière un immeuble, je ne peux plus la voir.

Au moment ou Alex disparaît à son tour, les autres filles me retombent dessus et m'arrosent d'insultes diverses telles que "salope, pétasse, chouchoute d'Alex,..." Même si c'est pas vraiment une insulte être une chouchoute et puis d'abord je suis pas sa chouchoute et je vois pas ce qu'elle me reproche avec ça.
- Pourquoi vous vous acharnez sur moi ? Dis-je simplement les dents serrées. Je suis plus en colère que apeurée même si elles sont plus nombreuses je m'en contre fiche totalement.
- Pourquoi pas ?
- Parce que je vous aie rien fait bordel !
- Euh pardon mais il me semble que tu t'appropris quelque chose qui ne devrait pas "t'appartenir".
- Comment ça ? Je cois pas de quoi vous voulez parler.
- Et Alex ? Il t'appartient ?
- Mais pourquoi vous faîtes une fixette sur lui sérieux on est juste amis c'est tout y a rien de plus.
- Mouais c'est pas très convaincant ce que tu viens de dire." Je remarque que l'une des filles s'est absentée depuis mainenant 2-3 minutes. Que fait-elle ? Elle est sûrement juste rentrée chez elle.
"- Il fait quoi Alex ?
- On sait pas faut demander à Mélanie." (La fille qui est partie avec Alex derrière l'immeuble) je regarde autour de moi. Elles m'ont re-encerclées. Soudain, j'entend un bruit en haut. Je lève la tête et vois euh... je n'ai pas le temps de voir je sens juste un liquide gluant s'exploser sur mes yeux, mon nez, ma bouche. Puis du jaune coule sur mon menton quand je baisse la tête. C'est un OEUF !! Berk ! C'est dégueulasse ! La fille qui s'était absentée était monté à l'étage du lycée et m'avait jeté un oeuf sur la tête ! Les coquilles sont étalées sur le sol et sur mon front. Les filles éclatent de rires. Je les détestent ! Putain !! Elles ont quoi à la fin ? Pourquoi elles me veulent du mal comme les autres dans la rue ?

Leurs rires ne s'arrêtent plus. Je suis couverte d'un oeuf cru et les larmes me montent soudainement.

Une Raison de PartirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant