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Pdv☆Alex

Ce matin, j'arrive au lycée assez furieux. Louise ne répond plus à mes messages. Elle pourrait quand même envoyer un 'ok' ou juste un '.'. Mais non, elle en fait qu'à sa tête. J'entre dans le bâtiment et me dirige au casier, en espérant voir Louise. Mais pas moyen de la trouver. J'entend la sonnerie puis me dirige vers l'ascenseur. J'entre dans cette boîte métallique et appui sur le numéro de l'étage (le 1). Au moment où les portes se ferment, Mélanie surgit et bloque la porte avec son pied. Elle entre dans l'ascenseur avec moi.
"- T'aurai pu me prévenir que Louise n'était pas là, je t'aurai attendu devant le collège.
- Et alors ?
- Bah comme elle est pas là, je me propose de t'accompagner dans l'ascenseur, de pousser ton fauteuil et de... porter ton plateau au self.
- De 1, ok pour l'ascenseur. De 2, je peux très bien avancer tout seul. Et de 3,... bon d'accord...
- Ouiiii merciiii !
- Pourquoi ça te rend si heureuse ?
- Ah ? Euh... pour rien !"
Elle passe sa main dans ses cheveux nerveusement. L'ascenseur se stop et les portes s'ouvrent. Je sors et Mélanie me suit comme un chien. Enfin plutôt une chienne dans ce cas.

Nous traversons les couloirs et entrons dans la salle de maths. Je vais au fond de la classe, mais Mélanie me suit toujours et s'assoit à côté de moi. Le cours commence à peine que je m'ennuie déjà. Je sens par moment que Mélanie me regarde et ça ne me perturbe pas du tout. Je l'ignore complètement et elle finit par arrêter. La sonnerie retentit dans tout l'établissement et nous allons en cours d'Anglais. Même scénario, j'entre avec Mélanie derrière moi, je m'assoit au fond et elle fait de même.

Pendant la pause, je vais au casiers récupérer mon livre d'allemand et mon cahier de dessin. Mélanie est toujours sur mon dos. Je vais ensuite au toilettes pour lui échapper. Et ça marche bordel !
"- Qu'est-ce que tu fais ?
- Bah je vais aux chiottes ça se voit pas ?
- Euh bah si bien sûr" Je rentre dans l'un des cabinets et y reste jusqu'à la fin de la pause. En sortant, elle est là. Devant l'entrée des toilettes gars. Putain elle peut pas me lâcher et rester à une distance plus raisonnable ?

Je sors donc et me dirige vite vers l'ascenseur. Elle me suit, comme je l'avais prédis, même si on a pas besoin d'intuition pour définir ça. Nous allons en Allemand, et comme 'd'habitude' elle vient à côté de moi. L'Allemand c'est l'une de mes matières préférée, je suis donc très à l'écoute de la prof.

Soudain, on entend une voix grave crier dans le couloir. Tout le monde regarde la porte, même Mélanie. Je n'arrive qu'à distinguer que quelques mots :
"- Eho ! ...devrais... En cours !"
Les élèves rigolent et la prof aussi. Puis elle ouvre la porte pour voir ce qui se passe et on voit le pion passer en courant devant la porte. Il a l'air de poursuivre quelqu'un. Il va jusqu'au bout du couloir, et défonce la porte avant de descndre à pleine vitesse les escaliers. Pendant ce temps toutes les portes des autres classes se sont ouvertes et j'entend les élèves se questionner sur tout et n'importe quoi.
"- Je l'ai jamais vu courir aussi vite dites-donc !
- Y a le feu ?
- Mais non juste qu'il devait être pressé.
- Non ! Il a crié sur quelqu'un. Je pense que c'était un élève !
- Mais n'importe quoi toi !
- Si il a raison, on l'a entendu crié mais peut-être que c'était pas sur un élève.
- Sur qui tu veux qu'il cri comme ça ? Ça maitresse ?" On entend un brouaha qui dura 10 minutes, les élèves se bousculaient pour sortir de leur classe et bientôt, tous les lycéens se retrouvent coincé dans le couloir à se pousser pour se déplacer et aller je ne sais où. Moi je suis resté dans ma classe à regarder les imbéciles foutre le bazar. Et comme si je ne m'y attendais pas, Mélanie est avec moi. Les profs redonnent un peu d'ordre à tout ça et petit à petit, les élèves rentres dans leurs classe respectives. Quelques minutes plus tard, j'entend la sonnerie du midi. Tout les élèves sortent en courant ,et les externes, se précipitent vers la grille de sortie. Je me dirige vers l'ascenseur et, par miracle, Mélanie ne m'a pas suivi. Avec tout ce monde, elle a dû me perdre de vue.

Je rentre dans l'ascenseur, et, à ma grande déception, Mélanie arrive à temps, bloque la porte, et entre.
"- Tu n'allais tout de même pas me laisser dans le couloir avec ces monstres de brutes. Si ?
- si..." chuchotai-je
Je lâche un soupir et la laisse appuyer sur le bouton du rez-de-chaussé. En descendant, elle me lance :
"- Attend je vais au toilettes, reste devant l'entrée j'arrive.
- Bon écoute, j'en ai marre que tu sois toujours sur mon dos, depuis ce matin tu ne m'a pas lâché d'une semelle ! J'en ai ras le cul de t'avoir dans mes pattes alors non je ne t'attendrais pas maintenant tu me fiche la paix !
- Mais...
- Il n'y a pas de mais va aux chiottes mais ne t'attend pas à me voir à l'entrée comme si j'étais ton chien.
- ..."
Je fais demi-tour et me dirige vers les casiers. Heureusement qu'il n'est pas haut, sinon j'aurai du mal à l'atteindre. Je l'ouvre et vois un mystérieux papier tomber par terre. Je me penche pour le ramasser mais mes plateaux sous mes pieds, m'empêche de me baisser plus loin. Je vois alors une ombre me recouvrir. Je me relève et vois le pion.
"- Qu'est-ce qu'il y a Alex ?
- Euh... j'ai fait tombé un papier vous pourriez me le ramasser s'il vous plaît ?
- Bien sûr jeune homme." Il se penche et me donne la feuille de bloc-note pliée.
"- Euh... monsieur ?
- Oui ?
- Pourquoi vous avez crié dans le couloir tout à l'heure ?
- Ah ça mon garçon c'est une autre histoire. Mais je veux bien te la dire si tu ne la raconte pas à tout le monde et que les rumeurs ne commencent pas.
- Je vous promet de ne rien dire.
- Et bien... Tu sais que pendant les heures où tu as cours, je fais des rondes dans les couloirs et dans tout l'établissement pour m'assurer qu'il n'y a personne.
- Oui et ?
- Donc, je faisais ma ronde habituel quand je vis un élève aux casiers. Je ne voulais pas l'interpeller car, certains profs laissent parfois les élèves aller chercher leur matériel quand ils l'oublie. En faite, ce n'était pas un eleve mais UNE élève. Mais je n'ai pas pu voir de qui il s'agissait.
- ...
- Ensuite je l'ai vu remonter les escaliers, je l'ai donc suivi pour m'assurer qu'elle ne cachait rien. Je l'ai vu traverser tout le long du couloir mais après qu'elle ai passé la dernière porte sans rentrer dans la salle, je ne comprenais pas. Alors j'ai crié. Ensuite je lui ai couru après, et il me semble que vous êtes tous sortis de vos classes en m'entendant.
- Oui c'est bien ça.
- Je lui ai couru après... et la fille est sortie du lycée et je l'ai perdu de vue.
- Donc vous ne savez pas qui c'est ?
- Non.
- Vous pouver me dire à quoi elle ressemblait je peux peut-être vous aidez à trouver qui c'était.
- Alors elle avait les cheveux long, détachés, brun il me semble..." À vrai dire je n'écoute plus ce qu'il me dit et dépli le papier.

Rdv au parc des cerisiers japonais
À 18h, premier banc de l'entrée Sud.
À très bientôt

Interloqué par le message qui, n'avait pas été placé par hasard dans MON casier, je le replis, le glisse dans ma poche et relève la tête en direction du pion, qui, n'a toujours pas fini sont discours. Je le coupe dans sa description.
"- Euh... je ne vois pas vraiment à quelle élève ça peut correspondre, mais si j'ai une idée je n'hésiterais pas à vous en parler.
- D'accord mon garçon." Puis il s'éloigne.

Je pense savoir de qui provient ce message. Sois c'est Mélanie qui veut encore m'isoler, sois c'est... Louise ! Pitié que se sois Louise ! Je pose mon sac dans mon casier et le ferme violemment. Je me retourne et m'isole dans un coin de la cour. Au self je me met sur une table seul. Mais Mélanie se joint à moi qvec sa bande de poufs. À peine elles sont installer que je les agresse.
"- Bon ça suffit ! Tu vas me lâcher à la fin ?
- Mais on te tient compagnie comme on a essayé avec Louise mais elle nous a rejeté.
- Bah je fais comme elle. Cassez-vous !" Sans dire un mot elles partent une par une de la table et je me retrouve une nouvelle fois seul.

Les cours de l'après midi se déroule très bien et Mélanie ne vient plus m'emmerder avec ses conneries.

Une Raison de PartirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant