5.

28 3 0
                                    

Le temps est passé trop vite ! Je coure chercher mon gilet quand soudain j'entendis une nouvelle fois la sonnerie de l'interphone. Alex répond. On entend une voix d'homme :
"- Salut fiston ! C'est ton père ! J'ai oublié mes clés tu peux m'ouvrir ?
- Euh... il me regarda alors avec inquiétude. Oui oui. Il appui sur le bouton et me fis signe de me dépêcher.
- Merci mon garçon. Je suis là dans 30 secondes."
À ces mots, j'enfile mon gilet, prend mon sac et sortie vite en déposant un léger bisou sur la douce joue d'Alex. Je pris les esclaliers en courant. Je sais que je vais le croiser à un moment ou un autre. Lorsque j'entend quelqu'un, je ralenti mon allure, puis j'aperçois le père d'Alex. Je fis mine de sonner à la porte d'un appartement pour ne pas qu'il me reconnaisse. Je lui tourne le dos jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le virage de l'escalier.
Je repris ma course et une fois en dehor du bâtiment, regarde la fenêtre de la chambre d'Alex, il me voit, me fait un petit 'coucou' puis fait signe de partir. Je lui rend son salut et marche jusqu'à l'arrêt de bus. Je l'ai échappé belle cette fois. Je ne resterai jamais aussi longtemps chez lui.

20h05. Le bus est en retard. Je croise mes bras quand soudain je me souviens de mon oeil au beurre noir. Que vais-je raconter à mes putain de parents ? Un mensonge sans doute. En tout cas je ne leur dirais pas la vérité.
20h10. Enfin le bus arrive. Le conducteur le regarde bizarrement, sûrement à cause de mon oeil, encore une fois. Je vais m'assoir traquillement au fond et attend, immobile durant tout le trajet. Vers 20h15 je descend du bus, et marche d'un pas rapide. Lorsque j'arrive à la maison, qui n'est heureusement pas entouré de flics, j'ouvre la porte le plus doucement possible et monte en vitesse dans ma chambre. Je balance mon sac et, en me dirigeant vers la salle de bain, écoute la discution de mes parents (comme à mon habitude) mais pas un bruit. Je descend à pas de loup au rez-de-chaussé et constate que mes parents ne sont pas là. J'appelle, mon père
"- PAPAAAA !!! T'ES OÙ ???" Pas de réponse. Ils ne sont donc pas là. Soudain j'aperçois un papier sur la table à manger.

《 Bonsoir Louise, nous sommes partis prendre l'apéro
chez des collègues à papa, nous rentrerons sûrement assez tard.
Mange quelque chose et sois au lit avant 21h30 s'il te plaît.
Bisous
Maman 》

Après avoir lu ce message, un sourir s'affiche sur mon visage. Je file à la salle de bain me doucher. Lorsque j'enlève mon haut, le miroir reflète mon dos sur lequel je vois un énorme bleu dans mon dos. Je découvre des bleus partout. Mais comment ça se fait puisque y a l'imbécile qui m'a frappé et puis je suis tombée et c'est tout ? Ou alors il s'est passé quelques choses d'autres après ?

Bref c'est pas tout mais je suis un peu sale après avoir 'dormi' sur le trottoir. Je me douche et enfile mon pyjama, puis je m'installe dans le salon enroulée dans une couette avec des noodles. C'est trop bon je peux pas m'en passer. En plus, comme la cuisine n'est pas mon point fort, ça m'arrange. J'englouti mon pot de noodles en regardant Titanic, histoire de me dire que y a pire que moi dans la vie.

Soudain j'entends les clés s'introduire dans la porte d'entrée. Je jette mon pot à la poubelle et fonce vers l'escalier. Au moment où je passe devant la porte, celle-ci s'ouvre et je vois mon père bourré entrer. Heureusement il ne me voit pas, j'avais éteint la lumière (comme par hasard).
Je monte les esclaliers et me couche aussi vite que possible. Je me met alors à penser à tout ce qui est possible que je raconte à mes parents. J ai dù tomber ? Non. J'ai reçu le ballon dans la tête dans la cour ? Non plus. Qu'estce qui serai crédible ?

Quelques minutes plus tard, ma mère entre dans ma chambre voir si je dors. Je ferme alors brusquement les yeux. Elle repart comme elle est arrivé, elle n'a l'air d'avoir rien remarqué.

Je me remet à mes pensées. Et puis la scène tourne en boucle dans ma tête. Qu'est-ce que je pourrais inventer qui ferais le même effet qu'un coup de poing assez fort pour me faire tomber dans les pommes ? Rien. Putain ! Les larmes remontent, j'ai juste envie de mourrir et les pourquoi reviennent. Demain matin mes parents vont bien voir ma tête. De toute façon je ne pourrai pas cacher cette blessure immonde. Demain, non seulement je devrais inventer quelque chose à mes parents, mais en plus je vais encore devoir supporter les regards pesant des profs, des autres élèves et... des connasses. Et si demain en rentrant on croise une nouvelle fois les bâtards ? Si je peux les appeler comme ça, bien sûrque je peux. Ce sont des psychopathes qui veulent du mal aux gens, à la ville et à la vie. Euh... ma phrase ne veut pas vraiment dire grand chose mais je comprend ce que je veux dire. Je fini par m'endormir et dors comme une marmotte.

Mon réveil sonne. Je veux pas aller en cours aujourd'hui. Je vais encore devoir supporter la vie. LA VIE !! Quelque chose qui m'a été offert mais qui me blesse profondément. Si je continue comme ça je vais écrire un livre phylosophique (Mdrr on pense à toi Sara)

Je me lève doucement de mon lit. Mais mon dos me fait horriblement mal et mes bras aussi d'ailleur. Je m'habille lentement, puis vais dans la salle de bain me nettoyer le visage. Mon oeil au beurre noir est toujours aussi voyant qu'hier. Putain ! J'en ai marre ! Marre de tout ! J'essai de le dissimuler avec un peu de fond de teint mais en vain. Ça ne sert absolument à rien. Je fais alors une recherche rapide sur internet 'Combien de temps avant qu'un oeil au beurre noir disparaisse' Je vois sur le premier site : une semaine suffit. Sur un autre : presque 3 semaines. Encore un autre : à peine un mois.

Ça m'exaspère. Je soupir et me coiffe comme d'habitude. En descendant au oetut déjeuner, je laisse bien les cheveux tomber devant les yeux pour éviter que mes parents l'appercoivent directement. Mais par chance... ils ne voit rien du tout ! À vrai dire, il ne m'ont même pas regardé. Je fini mon petit dej en vitesse et remonte dans ma chambre finir de me préparer. Je prend le bus comme d'habitude et arrive au collège en avance. Je vois au loin Alex qui m'attend devant l'entrée. C'est alors que me vient une idée...

Une Raison de PartirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant