27.

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Je sentis mon coeur se remplir. Lilly ?
Je reste immobile, je n'ouvre pas les yeux. Puis je sentis quelque chose se poser sur mon épaule ...

Non, la chose en question ne peut pas être Lilly. Ce poids est bien plus lourd qu'un oiseau. Une main vient mettre ma capuche sur ma tête. Je relève mon visage et aperçois Paul debout en face de moi, une main sur mon épaule. Fausse joie. J'aurais tellement voulu revoir Lilly. Je lui sourie rapidement puis rebaisse la tête. Il s'assoit à côté de moi sur le banc en lâchant un soupir.
"- Ça va ? Me dit-il en s'asseyant.
- Comment tu as fait pour savoir que j'étais ici ?
- Je sais pas. J'ai su.
- Tu m'as suivi ?
- Pas du tout. Je le suis levé et tu n'étais pas là, j'ai vu ton skate alors je suis sorti te chercher et quand j'ai vu le parc je me suis dit que tu devais y être.
- Ok."
Nous restons quelques minutes en silence avant qu'il ne reprenne la parole.
"- Il fait froid non ?
- Si.
- Mmmh..."
Je sentis alors un coup de froid m'envahir le dos et me fit frissonner. Paul sourie et me prend dans ses bras. Je le repousse et me calle encore plus en boule.
"- Qu'est-ce qui y a ?
- Chuut."
Je met mon doigt sur sa bouche et reste immobile. Lui aussi.
"- Mais quoi ?
- Tais-toi.
- Pourquoi ?
- Chut."
Il arrête de parler. J'écoute encore les chants des oiseaux. Et la mésange. Je retire mon doigt de devant sa bouche et commence à siffler doucement.
"- Arrête tu crois vraiment que ton oiseau va arriver comme ça alors que si ça se trouve il est toujours à Nantes.
- ...*siffle doucement*
- Louise sérieusement arrêtes."
Je l'ignore et continue de siffler, quand j'entend la mésange me répondre. Je sourie en regardant Paul puis fixe le sol. Je siffle un peu plus fort, la réponse se fait mieux entendre également.

Un oiseau, bleu, vint se poser sur le sentier devant nous.

Une mésange, la mésange, Lilly.

Je sourie énormément sans même prêter attention à Paul, toujours assis à côté de moi. Lilly piaille à mes pieds, je sens alors les larmes me monter aux yeux. Des larmes de joie. Je tend mon doigt et re-siffle légèrement. La mésange vint se poser sur mon index rendu. Je fus pris d'une joie indescriptible. Paul me regarde bouche bée. Je laisse alors Lilly s'envoler et serra Paul contre moi en laissant couler mes larmes.
"- Elle est là ! Elle nous a suivi !
- Oui..."
Il passa ses mains dans mon dos et nous restons collé l'un à l'autre durant plusieurs dizaines de secondes avant de nous séparer. Je rappelle Lilly, elle revient et se repose sur mon doigt. Je l'approche de Paul pour qu'il la voit. Il ne sait pas trop comment réagir à ce que je vois. Lilly se secoue pour enlever l'eau tombée sur elle et continue de piailler sans cesse.

Je me lève alors toute contente et sors du parc, Paul sur les talons. Un passant me voit et me lance un regard mystérieux, puis continu son chemin. Nous retournons à l'immeuble, je fais rentrer Lilly dans l'appartement. Elle va de suite se poser sur mon skate, resté dans un coin de la pièce.
Je m'assois au sol avec Paul et nous discutons longtemps de ma chère Lilly.

Il est bientôt 11 heures 30, je n'ai pas spécialement faim et Paul non plus alors nous attendons midi pour manger une peu. Puis nous sortons, avec Lilly bien évidemment. J'essai de faire en sorte que Lilly n'ai pas peur de Paul mais c'est pas gagner, j'essaie de la faire se poser sur lui, mais pas moyen. Nous passons à autre chose et allons en ville, nous passons devant un marchand de journaux, qui criait aux passants : " Un garçon accompagné d'une jeune fille aurai fugué de leur domicile à Nantes et auraient été aperçu à Nord-Pas-De-Calais cette semaine !" Affolée, je regarde Paul, en train de fixer le gros titre d'un journal exposé. Je ne pu m'empêcher de m'exclamer :
"- Oh mon Dieu mais c'est nous !
- Ta gueule bordel Louise !"
Des habitants m'ayant entendu se tourne vers nous et nous regarde de travers. J'entend l'un d'eux dire aux autres "il est préférable d'appeler la police, essayer de les attraper." Apparemment je ne suis pas la seule à avoir entendu, car, au même moment, Paul attrape mon bras et m'entraîne en courant. Deux hommes se mirent à nous poursuivre, alors Paul courait plus vite en me tenant la main maintenant. J'essaie de suivre son rythme mais il va trop vite pour moi. Il m'emmène dans une rue plus petite puis encore une plus étroite, dans laquelle les voitures ne peuvent pas passer. Les deux hommes nous suivent toujours mais de plus loin alors nous ne nous arrêtons pas mais je finis par trébucher sur un pavé et tombe, puis le trou noir.

Je me réveille je ne sais combien de temps plus tard, au sol, recrovillé sur moi-même et quelqu'un me serrant dans ses bras. Je met quelques secondes avant de me rappeler de la situation de tout à l'heure puis m'affole, retire les bras qui m'entoure et essaie de me lever mais ma jambe droite me fait mal. Je ne vois pas qui était à côté de moi, le repousse et m'agite. C'était Paul, il réagit brusquement et mis sa main sur ma bouche avant que je ne dise un mot. J'essaie de me débattre mais il me tient fort encore quelques secondes avant de me lâcher. Puis il chuchote vraiment tout bas.
"- On les a semé, mais je ne sais pas si ils sont partis ou s'ils sont encore là."

Pdv~Paul

Quand j'entendis les habitants parler de nous je me met à stresser, pris Louise par le bras et me met à courir. Puis je fait glisser ma main jusqu'à la sienne pour avoir une meilleure prise et la tire dans les petites rues. À un moment, elle trébuche et tombe. Je m'arrête et essaie de la relever mais elle s'est évanouie. Je stress encore plus alors j'essaie de la soulever, la prend et repars. Dès que je trouve une toute petite ruelle, je me glisse dedans et va jusqu'à une porte un peu enfoncé et pose Louise devant pour qu'elle soit moins visible et me serre contre elle puis j'attends. Après quelques minutes, Louise se réveille et tente de se lever, je la retiens et lui empêche de parle avec ma main pendant quelques secondes avant de la relâcher.

Pdv~Louise

Je lui montre que j'ai compris et ne bouge plus.
"- Bon attend là, je vais voir."
Je n'ai d'autre choix que d'accepter. J'attend son retour avec impatience et le temps d'attente me semble terriblement long. Je jette un œil par ci par là mais ne le voit plus. Merde, où est-ce qu'il est passé. J'essaie encore de me lever mais j'ai trop mal à la jambe. Je suis obligée de rester là à attendre.

Cela fait déjà 5 minutes que j'attend, et il ne revient toujours pas...

Une Raison de PartirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant