Chapitre 16

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Ayant reçu des indications précises de la part de son amie, il prit soin de mettre ce qu'il faut dans la valise et dans un sac. Lucas était venu de bonne heure à l'appartement de Tana pour récupérer tout ce dont elle avait besoin et qu'il devait lui ramener. Il prit bien évidemment son ordinateur portable mais la télévision ne passerait certainement pas. Il enleva toutes les choses personnelles de façon à pouvoir effacer la mémoire des propriétaires qui loueraient à nouveau l'appartement et reparti dans la foulée. Il conduit jusqu'à la bijouterie et passa dans l'autre monde sans perdre de temps, car il se savait en retard. Il marcha jusqu'à la résidence où il tapa le code une fois l'avoir regardé dans ses notes de portable et monta jusqu'à la chambre de Tana, chargé comme un bœuf. Il ne prit presque pas le temps de lui dire bonjour tant il voulait se débarrasser de ce qui l'encombrait.

« - Je vois que tu as bien réceptionné mon message. Dit Tana en riant.

- Oui et ce que j'ai pas pu ramener de nourriture je le prends pour moi si tu veux bien.

- Sans problème, il y a le principal. Je vais enfin pouvoir me changer ! Je reviens. »

Tana s'empressa d'ouvrir sa valise une fois dans la salle de bain afin d'en débarrasser tous ses soins et sa trousse de toilettes. Elle enfila rapidement de nouveaux sous-vêtements et un nouveau t-shirt, se rafraichit le visage pour se refaire une petite mise en beauté tout en restant naturelle et sortie enfin prête. Lucas était affalé dans le canapé et avait l'air épuisé d'avoir tout porter jusque-là, mais il leur fallait partir à l'institut et le repos fut bref. Ils marchèrent à travers la ville comme la veille et Tana découvrit un autre coin de ce pays qui la fascinait. Au bout d'une quinzaine de minutes de marche, ils arrivèrent devant un bâtiment immense, sûrement le plus impressionnant de la ville. Il était classe et chaleureux par rapport à ce que s'attendait Tana, c'est-à-dire un manoir un peu glauque et lugubre. Il était haut et devait comporter au moins trois ou quatre étages. On ne voyait que la façade et le reste de l'école devait se cacher derrière, mais elle en imposait énormément et en promettait encore plus. Il se dégageait devant eux une longue allée pavée jusqu'à la bâtisse qui était faite principalement de pierres gris clair. Lucas et Tana se trouvaient encore juste à l'entrée, arrêtés entre les deux piliers du portail qui était ouvert. Ils avancèrent pendant que Tana s'émerveillait légèrement devant ce décor. L'allée desservait deux arrêts sûrement pour les navettes qui amenaient les personnes les plus éloignées de l'île. Tout en avançant vers l'entrée de l'institut, Tana admirait les colonnes, les grandes fenêtres, en imaginait quelle pièce était derrière, l'architecture parfaitement dessinée, les matières qui s'accordaient, tout avait été fait pour que cette école soit irréprochable et accueillante. Une fois devant la porte, Tana se sentit petite, n'atteignant même pas les un mètre soixante à un centimètre près, elle se retrouva encore une fois impressionnée. Le seuil passé, elle se rendit compte que l'intérieur était tout aussi fabuleux que l'extérieur, du carrelage blanc qui donnait là toute la clarté des couloirs et du hall et qui contrastait avec le pourpre de certains murs. Le hall était vaste et donnait naissance à un escalier de chaque côté, non pas en forme de fer à cheval mais en deux parties pour effectuer l'angle. Ils étaient simples, des marches droites sans aucun arrondis, une rambarde en fer forgé noir avec cependant une main courante en bois clair qui ramenait un peu chaleur à tout ce décor si stricte. Le reste du bâtiment que Tana traversait était à l'image du reste, sobre, sophistiqué, classe, elle se disait que tout ce qu'elle aimait comme décoration et agencement se trouvait en ce lieu au détail près qu'elle remplacerait un peu de pierre par du bois pour le côté cosy et cocoon qu'elle adorait. L'institut paraissait parfait dans tous ces détails ce qui était quelque part déconcertant, elle espérait que les élèves seraient moins rigides que ce que le lieu laissait penser.

La division.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant