Keira revient à Wilmington, la ville de son enfance, pour y faire ses études. Son avenir est déjà tout tracé, tout est déjà prédestiné ! Il n'y a pas de place pour l'inattendu, le désordre.
Seulement un imprévu vient ternir ce tableau en apparence...
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PDV KEIRA
Ça tambourine dans ma tête. J'ai l'impression que tout est déjà trop fort alors que le silence règne dans la pièce. J'ai mal partout. J'ai l'impression de pouvoir sentir tous mes muscles et tous mes os. Je gémis tellement la douleur est intense. Je sais qu'hier soir, j'ai fait des excès qui m'ont rendus là où je suis. Mais d'ailleurs, où suis-je ?
J'ouvre un œil, puis le deuxième, mais je ne reconnais rien. Tout m'est étrangé.
Petit à petit une odeur de réglisse m'emplit les narines et je me sens presque déjà apaisée. J'étends le bras mais la place à côté de moi est froide. Euh ... Je ferme les yeux pour être sûre que ce que je suis en train de vivre n'est pas un cauchemar. Je rouvre les yeux mais les même images se dessinent.
Oh merde ! Fait chier !
Je grogne en appuyant sur l'interrupteur faisant gicler la lumière encore bien trop forte. La lampe diffuse des raies de lumières jaunâtres me permettant d'analyser la scène qui se décrit sous mes yeux.
Le lit king size dans lequel je suis assise trône au milieu de la chambre spacieuse et arrangée avec goût. Je suis étonnée que James vive dans un tel endroit. Enfin, je veux dire, cela ne lui ressemble pas. Cependant, tout un tas de vêtements traîne un peu partout : sur les chaises, par terre. En gros partout sauf dans la panière à linge sale.
Je décide d'ouvrir les lourds rideaux de coton blanc cassé, desquels des rayons de lumière tentaient de se faufiler. Seulement, il y a quelque chose qui cloche, quelque chose qui ne va pas.
Je baisse les yeux et constate que je porte un large t-shirt m'arrivant à peine au dessus des cuisses.
Ok, je suis carrément mal à l'aise. Et je suis dans la chambre de James. J'ai vraisemblablement dormi dans son lit et qui plus est, avec son t-shirt. Je sais vous allez me dire, et alors, ce n'est rien qu'un t-shirt ? Mais rien de tout ça ne me met en confiance. Heureusement je porte encore mes sous-vêtements .... Sauf mon soutient-gorge. Super !!
Je ferme les yeux pour essayer de me remémorer un petit détail de la soirée d'hier soir, mais rien ne vient.
-- Allé, essaie, putain ! Souviens-toi !!!, je râle.
J'ai beau tout essayer mais rien ne se passe. Je sais juste que j'ai trop bu et que je semble être entourée d'un brouillard m'empêchant de voir clairement.
Sur la chaise en face du bureau en bois se trouve une robe noire. Ma robe noire et ... mon soutien-gorge rose nacré. Moi, hier qui me sentait bien, libre, sensuelle et femme, je me sens maintenant petite fille, vulnérable, plate et vide. Je les enfile sans rechigner et jette un bref regard au miroir qui trône au dessus de ce même bureau. J'attache mes cheveux en un chignon décoiffé et sors de la chambre sans faire de bruit.
