Chapitre 15: Insomnie

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Voici un chapitre du point de vue de James ...  

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PDV JAMES

Stupide. Tout mon être n'est fait que de stupidité et d'actes irréfléchis.

Je sais que j'ai fait le bon choix en lui montrant mon indifférence et mon dégoût pour elle, mais une part de moi ne peut s'empêcher de regretter tout ça.

En réalité j'ai adoré la taquiner et la mettre hors d'elle. Je ne sais pas encore dire quoi m'attire chez elle, mais il est certain que quelque chose me lit à elle puisque je ne peux m'empêcher de penser à elle. Je ne peux tout simplement pas me défaire d'elle. D'une façon ou d'une autre.

Malgré le temps que nous avons passé ensemble à nous taquiner, à nous pousser à bout, je ne me suis jamais senti aussi bien.

Alors, oui, c'est le cliché des histoires d'amour. Le type un peu torturé d'esprit rencontre une fille banale un peu coincé et effronté et tombe éperdument amoureux d'elle.

Bon ben déjà je ne suis pas « éperdument amoureux d'elle », je la trouve juste...je ne sais pas, attirante, rien de plus. Mais une chose est pourtant vraie, elle me fait sentir, par je ne sais quel moyen, différent.

Cela fait quelques nuits que je ne dors plus. Je n'arrive tout simplement pas à m'endormir. Je fais toujours le même cauchemar. J'ai toujours l'impression de tomber dans un puits sans fond et personne n'est là pour me rattraper. Je me réveille en sueur et le cœur qui essaie de s'échapper de ma cage thoracique. Le souffle me manque et dès que mes yeux s'ouvrent en grand pour essayer d'échapper à ce cauchemar horrible, je revois toujours les même images incessantes qui m'empêchent de penser clairement. Depuis toutes ces années, les cauchemars n'ont pas cessés. Je dirai même que c'est toujours la même rengaine, mais en pire cette fois.

De temps en temps, le cauchemar se coupe pour laisser place au plus beau de tous les jolies rêves, mais ce n'est que de courte durée.

Je nous vois assis sur le banc sous le cerisier, nous regardant comme deux amoureux. Puis avec lenteur, elle s'approche de moi pour m'embrasser. Je sens la chaleur de ses lèvres sur les miennes et c'est lorsque je me rapproche encore plus d'elle qu'elle s'évapore. Elle file entre mes doigts et m'échappe. Pour l'énième fois de la nuit, je me réveille en sursaut, scrutant la pièce du regard, mais je ne trouve rien. Pas une seule trace de quelques chose ou de quelqu'un qui puisse me rassurer, qui puisse me consoler. Mais cela fait bien longtemps que j'ai arrêté de pleurer pour cela.

Certes, j'en veux encore au monde, là n'est pas la question. Je maudirai toujours le ciel pour m'avoir pris l'être le plus cher à mes yeux et pourtant elle est toujours là avec moi, tapis au fond de mon cœur.

Pour enfin réussir à m'accommoder à la douleur qui a maintenant pris place dans ma poitrine, je me lève et me dirige, le pas lourd, vers la salle de bain où je me passe de l'eau froide sur le visage. Le reflet du miroir me renvoie une image d'une personne fatiguée aux traits tirés et effrayants. Putain, je me fais peur moi-même.

Je soupire et ouvre la boîte à pharmacie pour prendre mes deux gélules blanches et bleues quotidiennes.

De temps en temps je les oublies, et la douleur devient de plus en plus insupportable mais j'ai réussi à m'y habituer avec le temps. Bien au contraire, je ne me réjouis pas de mon sort mais je ne m'apitoie pas non plus. Je sais que des gens ont vécus bien pire. De toute façon tout ça n'est qu'en parti ma faute ... Et ça en est bientôt la fin.

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Il est trois heures du matin et je n'arrive toujours pas à dormir. Plus je repense à toute cette merde et moins j'arrive à dormir. Pourtant je manque de sommeil, ce que Will et Josh n'ont pas manqué de me faire remarquer mais je les emmerde.

Plus jamais ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant