Chaptigre 5

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PDV Estéban


J'étais en train de discuter avec les Wood et les Sylvester, deux familles très proches de la mienne, quand j'en avais encore une. Ils le sont toujours surtout les Wood, mais plus comme avant, de toute façon plus rien ne sera comme avant, à l'époque où mes parents étaient en vie.


Depuis mon arrivée, je sentais une délicieuse odeur qui faisait réagir fortement ma partie animale, j'avais une folle envie de me transformer et d'aller chasser la chose responsable de cette odeur qui me rendait doucement et lentement fou. Je devais me concentrer de plus en plus pour pouvoir suivre la conversation, l'odeur devenait de plus en plus forte.


Bon Dieu ! C'est quoi au juste ?


Plus elle se rapprochait, plus je la sentais, et plus calme je devenais.


Tout d'un coup, des battements de cœur se firent entendre à mes oreilles, ils anéantirent tous autres bruits, pour ne laisser plus qu'eux.


Doux et régulier, cela me rassurait qu'ils le soient, c'était très étrange.


Je vis Alaric se retourner en même temps qu'Annie, qui se poussa dans un même mouvement me laissant plonger dans des yeux vert pâle pareils aux miens.


Je me mis à renifler l'air, je sens à son odeur que c'est une humaine, pourtant rien, je ne veux pas la tuer, comme c'est étrange.


Je suis comme électrique, paralysé tout mon être est attiré par cette petite personne, ce petit bout de femme à côté d'elle, je passe pour un géant. J'essaie de retenir ma part animal de lui sauter dessus, mais pas pour la mettre en charpie...


Un rugissement primitif et puissant sorti de ma gorge, ce qui provoqua un tremblement des murs au plafond, je vois les yeux de cette inconnue à deux pas à moi se dilater, je veux, la toucher, la sentir. Je la veux.


Cette odeur, c'est elle que je sentais depuis mon arrivé, je ne voyais plus rien, n'entendait plus rien. Juste elle. Plus rien ne compte, à part mon envie de la prendre la mettre à plat ventre sur une table et de la marquer. Lui faire l'amour toute la nuit, moi sur elle, elle sur moi, moi derrière elle -Hmm oui-, sur différentes surfaces, mais surtout moi en elle qui crie mon prénom de plaisir.


Elle se rapproche de moi, tout son être m'appelle son corps chante son envie d'être pris par moi. Je la vois partir en arrière tirer par Alaric...


Et alors je comprends, c'est sa fille Isis qui se tenait devant moi. Je pousse un rugissement menaçant en direction d'Alaric :


PAS TOUCHE, ELLE EST A MOI ! À MOI ! ÔTE TES SALES PATTES DE MA COMPAGNE !


Compagne, humaine, compagne, humaine...


NON !


Je secoue la tête frénétiquement, non, je les hais le destin n'a pas pu me faire ça, non. Je recule, je vois sa mère la tirer pour l'amener, loin de moi.

Of All My Being...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant