La voiture noire se gara devant une villa typique de Los Angeles, dans le quartier de Sherman Oaks.
La grosse voiture, la villa, décidément je ne tombe que sur des riches... pensa Julia.
Joseph sourit à la jolie brune, de façon un peu gênée, car il la connaissait seulement depuis quelques minutes. Mais il n'avait pu résister au charme de la demoiselle, qui lui semblait à la fois étrangère et familière. Et, l'envie de présenter la perle rare à son frère lui était apparu comme une évidence, d'abord pour qu'il se rassure sur le fait que c'était une fille bien (même s'il n'en doutait pas) et aussi pour mettre Julia en confiance.
Il descendit si vite de la voiture que Julia n'était pas encore détachée lorsque Joe lui ouvrit la portière afin qu'elle descende, telle une princesse.
Riches, mais gentleman !
Il lui tendit le bras, que Julia pris avec un large sourire, et ils se dirigèrent vers la porte d'entrée. Elle sentait déjà une connexion entre Joseph et elle, mais elle n'arrivait pas à expliquer comment et pourquoi...
-Donc, si j'ai bien compris, nous sommes chez toi et ton frère ? Donc il sera là aussi ?
-C'est cela. Bon, il déprime un peu en ce moment, ne fais pas attention. D'habitude, il est plutôt à l'aise avec les gens.
Joseph ouvrit la porte :
-Après vous, jeune demoiselle !
Julia entra et découvrit au bout de l'entrée un grand salon, très bien décoré, un piano à queue trônait au milieu de la pièce, tandis que des guitares étaient accrochées au mur, au dessus du canapé.
-Il est musicien ? Questionna la jeune femme
-Nous le sommes tous dans la famille, répondit Joseph, d'ailleurs tu nous a peut-être déjà entendus, on se produit chacun en solo, mais avant nous formions un groupe avec notre frère aîné.
Julia commençait à désespérer, elle était condamnée à dégoter des chanteurs ou quoi ?
-Quel était votre nom de scène ?
Joseph n'eut pas le temps de répondre, alors que des pas résonnèrent dans l'escalier et qu'un jeune homme apparût dans la pièce.
Julia resta bouche bée à sa vue.
Nicholas se tenait devant elle, derrière Joseph qui regardait Julia avec un regard étonné.
Nicholas, tête baissée, poings serrés, brisa le silence :
-Putain Joe, t'as pas fait ça...
Nicholas avait compris, et devint extrêmement jaloux : comment son frère avait pu draguer celle qui faisait battre son cœur depuis presque une semaine ? Celle de qui l'absence l'emplissait de désespoir ?
Joseph,lui, était complètement perdu :
-Quoi ? Faire quoi ?
Nicholas leva le regard, emplit de haine, alors que Julia reprenait ses esprits. Elle prit la parole :
-Je... je dois partir.
-Quoi ? Déjà ? Julia, ça ne va pas ? S'inquiéta Joseph
Personne ne répondit, le plus âgé commençait à s'impatienter et ne comprenait rien de ce qu'il se passait :
-Mais qu'est-ce qui se passe oh ?!
-Il se passe que... commença Nicholas
-que rien du tout, le coupa Julia, qui regardait tour à tour le regard haineux de Nicholas et le regard perdu de Joseph, je suis désolée, je ne peux pas rester.
Julia prononça ces mots les yeux baissés, gênée. Elle partit encourant, parce que sa vision s'embuait et qu'elle ne voulait pas craquer. Pas devant Nicholas.
Elle courait, les larmes roulaient sur ses joues : pourquoi fallait-il que ce soit elle qui rencontre ces deux magnifiques frères ? Pourquoi ces deux rencontres l'avaient-elle chamboulée ?
Côté Joseph et Nicholas
-Mais c'est elle, merde ! hurla Nicholas
-C'est elle qui ? renchérit Joseph avec colère
-Celle avec qui j'ai merdé ! Celle avec qui j'ai passé la nuit la semaine dernière ! Celle que j'aime putain !
Joseph se figea. Les deux frères se jetaient des regards noirs. Quelque chose venait de les séparer à jamais. Quelque chose venait de briser la fraternité si importante à leurs yeux. Quelque chose venait de tout changer, quelque chose qu'ils avaient toujours su éviter. Mais aujourd'hui, le constat était sans appel, ils aimaient la même femme.
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Promises. (Jonas Fiction FR)
FanfictionEntre mystère, amour, croisement de vie, révélations, promesses, et rebondissements... La vie de Julia est intimement liée à celle d'une famille dont elle ne suspecte même pas l'existence.