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Je me mis à courir pour descendre ce qu'il restait d'escalier, ce qui, faisant du bruit, interrompu les garçons

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Je me mis à courir pour descendre ce qu'il restait d'escalier, ce qui, faisant du bruit, interrompu les garçons. Je me plaçai entre les deux frères, en les fusillant du regard. A présent, ils ne pouvaient plus lever la main l'un sur l'autre.

Ils me regardaient, étonnés de me voir là. Moi, qui ne les connaissais que depuis quelques jours, je m'immisçais déjà entre eux. Ce que je regrettais, évidemment, je n'avais pas -encore- envie d'être un problème.

Le regard que Joseph portait à mon égard était glacial, il brisa le silence :

-T'as déjà pris tes marques à c'que j'vois.

Il me dévisageait de la tête au pied, j'avais oublié ce détail : je portais la chemise de Nicholas...

-Toi, et moi, on va avoir une petite discussion. Lui dis-je fermement

-J'ai rien à te dire.

-Et bien moi, si.

J'empoignai son bras et le traînai en haut, dans le couloir. Puis, sur un ton énervé, je lui dis :

-Je sais que tu n'as pas supporté le fait que je connaissais déjà ton frère. Comment j'aurai pu savoir que tu étais son frère d'ailleurs ? Hein ? Pourquoi tu nous fait vivre cet enfer là ?

-Pourquoi ?il ria ironiquement  Tu veux que je te remette les idées en place ? Je rencontre une fille, elle me plaît, je découvre 10minutes plus tard que c'est la copine de mon frère !

Je rougis à cet instant, apprenant que je lui plaisais vraiment. Au bout de quelques secondes, j'affirmai :

-Je ne suis pas sa copine.

-Ah oui ? C'est pour ça que tu portes SA chemise ? Que tu as passé la journée avec LUI ? A l'instant même ou il est apparu je n'existais plus pour toi. Tu m'as oublié aussi vite que tu m'as rencontré.

Troublée, je ne savais pas quoi lui dire. Il avait raison sur ce point, et j'aurai peut-être dû faire attention à mon comportement. Mais Nicholas était si doux avec moi...

-Écoutes,Joseph. Je t'apprécie beaucoup. J'apprécie aussi beaucoup ton frère.

-Tellement que tu te l'es fait ouais. Me coupa-t-il séchement

Sa remarque fusa, outrée, la gifle partit sans que je m'en rende compte, et Joseph me regardait, la main sur sa joue rougie. Il soupira, secoua la tête, comme désespéré, et se mit à marcher vers ce qui me semblait être la porte de sa chambre, il s'arrêta en chemin et me toisa :

-Amusez vous bien.

Il claqua la porte et je restai la, debout, seule dans le couloir. Complètement perdue. Je ne réalisai pas ce qui venait de se passer, je voulais arranger les choses et je n'avais réussi qu'à faire le contraire. Une larme roula sur ma joue... dans quoi me suis-je encore embarquée ? Pourquoi ai-je accepté de rester ? Je n'ai rien à faire ici, je n'ai pas le droit de briser l'amour de deux frères... je ne mérite pas qu'on s'occupe de moi comme ça, qu'on se batte pour moi.

Des pas se firent entendre dans l'escalier, c'était Nicholas :

-Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu lui as d...

Il se stoppa net lorsqu'il vit mes yeux embués de larmes :

-Julia ! Qu'est ce que tu as ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

Il m'avait prise dans ses bras, mais semblait énervé contre son frère :

-S'il t'a fait quoi que ce soit, dis le moi...

J'articulais péniblement : Il ne m'a rien fait. C'est moi.

-Toi ? C'est à dire ?

Voyantque je ne répondais pas et que mes larmes coulaient d'avantage, il m'emmena en bas et me fit asseoir sur le canapé. J'étais contre lui, il caressait ma joue avec son pouce, et son autre bras me serrait contre son torse musclé, parfumé... dans ces moment de faiblesse là, je devenais extrêmement vulnérable à son charme.

Il me chuchota que je pouvais tout lui dire, mais que si je n'en avais pas envie, il ne m'en voudrait pas. Je trouvai cette remarque très attentionnée. Il était très attentionné.

Il me demanda si j'avais faim, ce que je trouvai également très mignon. Je fis non de la tête. Il faisait noir, la maison était sombre et seule la lumière de la cuisine nous éclairait de manière à ce que nous devinions seulement nos silhouettes.

J'étais encore une fois épuisée. En colère et épuisée à la fois. En colère contre Joseph, contre ses mots, contre sa façon d'agir. Épuisée de cette histoire, épuisée de chercher à régler les problèmes dans lesquels je me fourrais toute seule, depuis toujours.

Nicholas releva mon visage de sa main, il me fixait dans les yeux. Il arborait un visage sérieux, mais doux, agréable, réconfortant. Il s'approcha de mon visage, fixant mes lèvres...

Promises. (Jonas Fiction FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant