18.

652 34 2
                                    

Julia se crispa instantanément

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Julia se crispa instantanément. Les souvenirs lui revinrent en tête comme des coups de couteaux dans la poitrine... Sa mère... Elle devint blanche, et se leva comme pour fuir. Mais elle titubait, sa main se posa sur le mur afin de retenir son corps alourdit de tumultes d'images. Toutes ces coïncidences... Tout devint clair. Joseph était ce garçon brun qu'elle n'avait jamais revu. Celui qui lui avait promis l'impossible...
Son corps heurta le sol dans un bruit lourd, mais tous les sons autour d'elle s'étaient atténués, les voix qui l'appelaient étaient lointaines, seule une main dans la sienne pût la réconforter quelque peu. Sa vue floue devint le noir complet, les sons s'estompèrent d'avantage.
Elle s'était évanouie.

Quelques heures plus tard, elle se réveilla dans un grand lit. Son crâne l'oppressait, sa vue était plongée dans un brouillard par lequel elle distinguait les formes d'une chambre qu'elle avait déjà vue. Celle de Nicholas.
D'ailleurs, il était la, à son chevet, il lui tenait encore la main.

Lorsque sa vue devient plus claire, elle vit dans les yeux de Nicholas un mélange de peur, d'anxiété, et de questionnement. Mais il souriait, comme toujours. Il se voulait rassurant.
Il lui caressa la main, et lui chuchota :
-Je suis là.
-Merci.
Elle aurait voulu lui dire tellement plus que ça, lui dire combien elle lui était reconnaissante, lui dire qu'elle trouvait en lui le parfait confident, l'ami, l'âme sœur, l'amour. Mais rien ne sortit.
Son passé l'empêchait de se projeter dans le futur, de dévoiler ses sentiments.
Et elle se mît a pleurer. Elle se redressa, porta ses mains à son visage en se recroquevillant sur elle même. Elle n'était plus capable de surmonter ça seule, elle l'avait fait durant trop d'années. Il fallait qu'elle passe au dessus. Il fallait qu'elle lui dise la vérité.
Nicholas l'avait prise dans ses bras, lui murmurant de se calmer, qu'il était là pour la protéger. Mais rien n'y faisait, ses larmes continuaient de couler.
Elle voulait se libérer de ce poids, elle voulait pouvoir vivre, elle voulait sa mère auprès d'elle.

Apres que ses pleurs se soient calmés, elle prit une grande inspiration et commença son histoire. Celle de sa vie, de son enfance. Elle lui demanda d'abord pardon, de lui avoir menti, d'avoir inventé cette vie de parents ouvriers, d'une vie banale, d'une enfance normale.
Elle avait toujours vécu aux états-unis, jamais en Italie. Ses parents n'étaient pas n'importe qui. Sa mère était Clara Marugi, célèbre danseuse connue dans tout le pays, adorée, acclamée il y a de ça une dizaine d'années. Décédée, d'épuisement.
Son mari, Sylvio, était son manager, mais aussi son tyran. Celui qui l'entraînait sans repos, qui la forçait à faire mieux alors qu'elle atteignait déjà l'excellence. Celui qui, au fur et à mesures des années, avait rendu sa femme plus célèbre, mais aussi plus fragile. Leur amour s'était transformé en une relation tendue, houleuse. Il était le dominant, elle était la soumise.
Et lors d'une représentation, Clara, à bout de force, avait chuté de son trapèze, à 12m de hauteur. Quelques semaines plus tard, elle s'éteignait, d'épuisement, de douleur.

----
Désolée, le chapitre est un peu court, et l'attente a été longue mais je suis en vacances, et le réseau n'est pas top... J'espère que vous avez aimé tous ces petits rebondissement et révélations...

Promises. (Jonas Fiction FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant