Partie 7 : Lavage de cerveau

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Quand Laura se réveilla, le soleil était déjà levé. Elle resta un moment immobile à regarder le plafond. Elle se sentait bizarre. Elle attrapa son oreiller et le mit sur sa tête et le releva aussitôt. Il était trempé. « Mes vanilles sont mouillées? se dit-elle à elle-même surprise ». Elle ne se rappelait pas d'avoir fait un shampoing ce matin quand elle était arrivée à la maison. Elle regarda avec étonnement le coussin qu'elle tenait au-dessus de sa tête.

— Oh non petite coquine, on ne se recouche pas. Il est temps de se lever. Il est déjà très tard, l'avertit Dom.

Elle sursauta en entendant la voix de son amoureux. Son cœur battit un peu plus rapidement que la normale. Elle déposa l'oreiller sur le côté avec une petite moue enfantine. Elle n'avait pas trop envie de sortir du lit. Elle lui sourit tranquillement.

— Tu sais quoi, lui dit-elle en le regardant s'habiller pour le travail, j'aurai besoin d'un gros câlin. Je ne me sens pas très bien.

Il se mit à rire tout doucement. La regarda et vint l'embrasser sur le front. Il se recula si vite qu'elle n'eût pas le temps de l'enlacer. Elle eut l'air surprise. Avec un sourire d'excuse, il lui dit qu'il était très en retard et s'en alla finir de s'habiller dans la salle de bain.

— Le petit-déjeuner est déjà prêt, ma chérie. Sinon pour ta voiture, elle est au garage pour au moins un bon petit mois. Le garagiste m'a appelé tout à l'heure pour nous le dire pendant que tu dormais, cria-t-il de la salle d'eau.

Laura regarda en direction de la porte, étonnée et surprise par l'attitude de Dom. Elle avait l'impression que l'histoire d'hier avait été réglée, mais apparemment pas. Il revint dans la chambre. Mis sa veste. Il continuait à parler.

— Alors soit tu prends le taxi, soit tu prends le métro. C'est comme tu veux. Aujourd'hui, tu devrais te reposer. Rester au lit. Prendre tes médocs ma chérie, ça, c'est important, dit-il sans la regarder.

— Dom ? l'appela-t-elle.

— Oui ma chérie, répondit-il en mettant sa montre.

— Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai fait ? Je veux dire, pour hier soir je pensais que cela avait été réglé...

— C'est réglé Laura, lui dit-il en la regardant finalement, un petit sourire au coin de la bouche. Ce sont ces maudits médicaments qui te font cela. Ça m'énerve qu'on ne puisse savoir ce qui se passe en toi. J'ai un peu peur pour toi ma chérie, tu comprends ? avoua-t-il avec un sourire penaud.

Elle lui sourit et voulut se lever pour se blottir contre lui. Une impression étrange l'a saisie. Elle se rassit, sourire effacé. Elle ne se sentait pas bien. Une nausée la prit par surprise. Elle n'eut que le temps de courir vers la salle de bains et de vomir dans les toilettes. Elle resta là de longues minutes, courbée. Ses cheveux levés par Dom, il lui parlait gentiment.
Quand il la força à lever son visage vers lui pour l'essuyer, les yeux de Laura étaient devenus d'un blanc laiteux. Il tressaillit, mais se força à lui sourire. L'essuya et l'aida à se recoucher.
Il se dirigea vers sa table de chevet. L'ouvrit grâce à une petite clé cachée. Il récupéra une fiole. Hésita un court instant. Il en versa un peu dans un verre d'eau et le donna à Laura. Il attendit qu'elle s'endorme.

Son regard était devenu sombre et dur. Il récupéra son trousseau de clés et quitta la maison.

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Quartier Général des Loups, Montréal.

— Le lavage de cerveau que nous lui avons fait ne fonctionnera plus très bientôt, annonça Dominic aux quatre personnes devant lui. Son corps commence également à rejeter toutes substances médicamenteuses, continua-t-il.

Après avoir quitté la maison, il s'était mis en route vers le Vieux-Port.
Direction : la planque où sa meute avait établi leur quartier général. Qui se serait douté qu'au sous-sol de plusieurs entreprises d'apparence légitime, se trouvait une véritable cité souterraine ? Il était entré dans le hall d'un des édifices, avait salué la réceptionniste, quelques personnes connues et avait pris l'ascenseur du milieu. Il avait appuyé sur le bouton « sous-sol », puis avait tapé un code sur le clavier. L'ascenseur dépassa le sous-sol où se trouvait le parking intérieur du bâtiment. Il avait continué sa route pendant 30 secondes environ avant de s'ouvrir sur une porte à détecteur d'empreintes, ouvrant elle-même sur une pièce blanche. Deux SAS de chaque côté. L'un d'eux, possédait des portes automatiques horizontales, l'autre était à ouverture rotatif verticale. Ce dernier menait vers le quartier général des loups.
Il avait sursauté quand il avait vu deux gardes vétérans qui l'attendaient à côté de l'autre SAS. Il avait été obligé de les suivre à contrecœur à la salle du Conseil. Le fait qu'il doive perdre du temps à rendre des comptes à ces vieillards d'un autre temps, tout décrépits, le faisait royalement chier.

Cependant, avant de partir avec eux, il avait parlé à Joseph, lui demandant de rassembler quelques-uns de leurs combattants dans la salle de travail. Ils avaient assez perdu de temps comme cela avec les Autres.

Les trois hommes ne prirent pas l'ascenseur pour se rendre au lieu de rendez-vous. Ils rentrèrent tous dans la petite pièce blanche lorsque les deux battants s'ouvrirent. Après un signe de tête à un homme se trouvant dans un petit bureau entouré de vitres, trois anneaux dorés apparurent, les entourant. Fins, rayonnant de l'intérieur d'une lumière jaunâtre et décorés par des symboles inconnus. Ils disparurent. Pour réapparaitre dans ce qui semblait être la même pièce blanche. Ils sortirent du SAS et se retrouvèrent devant une porte en bois et un autre SAS rotatif à l'opposé. Deux hommes se tenant dans la même cage en verre que l'autre plus tôt, leur firent un signe de tête respectueux.

Dominic se dirigea vers la porte en bois, suivi des deux gorilles, toujours sur ses talons. La porte s'ouvrit de l'intérieur. Deux autres gardes vétérans s'y tenaient. Après un bref salut de la tête, ils les firent passer dans une pièce sécurisée. Un rayon rouge monta du sol au plafond. Il les scannait. Enfin, une dernière porte s'ouvrit. Et laissa place à une atmosphère plus lourde. Rien que l'odeur en s'avançant, était particulière. Une odeur de terre, de renfermé, de corps... Tout ce mélange d'odeurs se dégageait de la porte ouverte. Dominic détestait cet effluve lui rappelant son réveil brutal il y a un peu plus d'un siècle de cela en Europe.
Il regarda tout à tour les deux hommes, eut un rictus de dégoût et se dirigea vers l'entrée.

En entrant, deux énormes statues de Loup accueillaient les visiteurs. Elles devaient mesurer près de deux mètres de haut. On aurait dit qu'elles montaient la garde. Les murs étaient en pierre. De vieilles pierres taillées directement dans le roc. Le plancher, lui, était en terre. Tout ici ressemblait à une ancienne salle du moyen âge.
En s'avançant dans le couloir, de multiples galeries s'entrecroisaient. Plus ils s'avancèrent, et plus l'odeur devenait tenace.
Il faudra qu'il parle au gars qui s'occupe de la ventilation. L'odeur était insoutenable.

Après avoir marché quelques minutes, ils bifurquèrent pour se retrouver dans une salle. Immense était le mot qui pourrait le plus la représenter. De longues et hautes colonnes montaient jusqu'au plafond. En demi-lune, le mur du fond était recouvert par d'énormes rideaux rouges. Sur celui du milieu, on pouvait y voir un imposant dessin cousu dessus : des yeux de loup de couleur bleu sombre où l'iris se trouvait entouré d'un cercle argenté. Des crocs de loups venant se juxtaposer par-dessus et se refermant sur eux. Tel était l'emblème de la meute des Loups.
Quatre autres gardes se tenaient dans la salle en retrait, les mains derrière le dos.

Un des hommes qui écoutait Dominic se trouvait debout, appuyé sur une canne. Habillé d'une longue toge grise, il avait de longs cheveux blancs lui tombant aux épaules. Il avait le visage ridé, le dos courbé par le poids des années. Sauf qu'il n'y en avait pas qu'un comme cela. Les trois autres lui ressemblaient comme deux gouttes d'eau.

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PRIMA - ALPHA ANDROMEDAE - Livre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant